Introduction: pour une sociologie de l'univers politique
1: des sociologies à la sociologie politique
La
réalité est à rechercher, cela suppose des enquêtes. Un travail
sociologique renvoie nécessairement à un travail empirique. Cette
attitude intellectuelle peut-être utile pour formuler un problème et
exposer une idée.
Sociologie: étude de la société et donc des groupes sociaux et, des problèmes sociaux.
C'est
une définition simpliste car elle vise à comprendre la vie des hommes
en société, en usant d'une certaine méthode. Donc le sociologue est un
enquêteur , puisqu'il suit une méthode, il porte un intérêt illimité à
ce que font les hommes (les actions, les pensées,...) Son intérêt est
donc centré sur le monde des hommes , leurs institutions, leur
histoire, leur croyance. Dans son effort de compréhension, le
sociologue ne se laisse pas arrêté par les lignes de clivages
habituelles, il s'occupera de l'indignité et de la noblesse,
l'obscurité et du fort, de la folie et de l'intelligence...
Peut
importe les différences qu'il fait de ces réalités dans ces propres
jugements de valeur, il ira donc autant dans les lieux les plus connus
que les moins.
Aussi bien sociologie de la famille que de l'état.
Ce
qui l'intéresse ce n'est pas le sens ultime des actions humaines (bien
ou mal, jute ou injuste,...)mais à cet acte humain qu'il regarde.
La
sociologie se pose des questions qui ne sont pas celles des autres
enquêteurs du monde social comme l'historien, le journaliste, l'
ethnologue...Il se pose des questions précises: comment se comporte les
gens les uns à l'égard des autres? Quelle type de relation les relie
les uns aux autre? Comment ces relations s'organisent elles en
institutions? Quelles sont les idées individuelles et collectives qui
font agir les hommes et les institutions?
Le
sociologue voit le monde mais sous un autre angle, il regarde sous
l'angle des relations sociales. Il rencontre un peu plus l'historien
que les autres enquêteur sociaux. On ne peut pas faire de sociologie
sans recourir à l'historien.
En
sociologie, le mot société à une définition précise, elle renvoie à
(définie) un ensemble complexe de relations humaines. La société est un
système en interaction
La
société peut rassembler des millions d'individus mais il peut s'agir
d'un groupe réduit de la société. Quand deux individus parlent
ensemble, ils ne forment pas une société; mais quand trois hommes ont
échoué sur une île déserte, ils forment une société.
Le
critère du nombre est insuffisant pour savoir si la notion de société
s'applique ou non à un cas précis, il faut pour une société que
l'ensemble des relations observées forme une entité autonome face à
d'autre entité du même type.
Social:
en sociologie, il précise le statut d'une interaction ou d'une
interrelation. Ce qui s'échange entre deux personnes à sûrement un
caractère social. Les mots, le langage, les signes de leur attitude
(fatigue, lassitude..) = caractère social.
On
peut dire que la société est faîte d'un ensemble d'événements sociaux
liés aux échanges qui s'opèrent entre les individus ou entre individus
et institutions. C'est sans doute MAX WEBER qui est le fondateur de la
sociologie allemande, il nous fournit sans doute la meilleure approche
de ce qu'est le social, il définie une situation sociale comme celle où
les gens orientent leur action en fonction les uns des autres.
Le
réseau de signification, de prévision, de comportement issus de cette
interaction mutuelle est l'objet même de la sociologie. C'est ce que
doit analyser le sociologue.
D'un
autre point de vue, le sociologue est un chasseur de mythologie, il les
traque et en même temps il essaie d'en rendre compte. Il le fait à
l'aide d'une méthode, au même titre que l'économie, l'histoire,
l'ethnologie...Elle appartient aux sciences humaines opposé aux
sciences naturelles (exacte). Les sciences sociales (humaines) sont
exacte aussi mais d'une autre façon.
Scientifique
en sociologie: la science a un sens relatif ici car différent de la
physique nucléaire; ce n'est pas la même comparaison.
Science ici veut dire deux choses:* façon spécifique de traiter la réalité sociales
* une attitude spécifique à adopter vis à vis d'elle
3 points résumes le caractère scientifique de la sociologie:
a: neutralité axiologique (valeur)
b: nécessaire recours à des observations empiriques
c: la systématisation des résultats de l'analyse
a: neutralité axiologique
La
neutralités des valeurs qui sont propres aux savants . Le sociologue
doit essayer d'observer la réalité de l'extérieur comme s'il était
étranger à l'univers qu'il observe. Il doit le faire sans formuler de
jugements en terme de bien ou de mal sur les actions qu'il voit ou sur
les acteurs qui y participent. Son objectif est d'analyser,
d'interpréter, bref de comprendre la réalité observée et non de juger.
En quelque sorte , il doit mettre en suspend ces propres opinions, ses
propres préférences quand il travaille à rendre compte de la réalité
qu'il observe. Il a en tant que citoyens des opinions. Il doit en faire
abstraction quand il travaille. Ses préférences ne doivent pas
intervenir dans une analyse. Le sociologue n'engage pas dans son
travail son propre système de valeur; voir même il n'a pas pour
vocation première à intervenir dans le débat civique et politique.
C'est une des règles fortes de la méthodes sociologique.
b: nécessaire recours à des observations empiriques
C'est
à dire il n'y a pas de travail sociologique sans la mise en oeuvre d'un
ensemble de procédures empiriques visant à vérifier des hypothèses de
recherche . Le sociologue aura recours à des entretien, il observera
des manifestations, des meetings, des réunions de clubs , des archives;
il élaborera des statistiques. Tout cela forme son matériel empirique
sur lequel il appuiera son analyse et son observation. C'est un
enquêteur dont le but est de faire changer la signification d'une
réalité familière en faisant apparaître subitement des aspects nouveaux
et insoupçonnés de l'apparence, l'existence humaine en société. Son
activité requière une enquête un peu singulière au regard de celle que
mène les autres enquêteurs sociaux.
La
différence entre sociologue et juriste: le juriste s'intéresse à la
définition officielle de la situation observée; le cadre de référence
légal inclus un certain nombre de modèle de l'activité humaine bien
précis: l'obligation , la responsabilité, les méfaits, l'injustice. Un
certains nombre de conditions précises doivent être réalisées afin que
l'acte observé relève bien d'une des classifications légales. Pour cela
il y a des lois, statuts, précédents qui précisent ces conditions
elles-mêmes. La compétence du juriste ( de celui qui observe le monde
social) est de bien connaître précisément les règles de construction de
ces modèles.
Le
sociologue peut s'intéresser aux mêmes actes (viol, rapt,...) mais avec
un cadre de références très différents. Son activité est plus
souterraine, il ne réfléchie pas en terme de lois ou de précédents. Il
se réfère souvent à des conceptions qui n'ont rien de légales. Du point
de vue du juriste, il s'agit de savoir de qu'elle manière la loi
intéresse l'acte que l'on vient de voir
Le sociologue va s'intéresser à la façon dont le criminelle va comprendre la loi.
Cela
suppose une attitude un peu étrange qui oriente les investigations du
sociologue. Art de la méfiance, du scepticisme, de l'irrespect
intellectuel qui s'opère notamment à l'égard des interprétations
officielles de tel événement humain; que ces interprétations soit le
fait des autorités juridiques, religieuses, politiques. Il incarne le
mauvais joueur, celui qui regarde derrière. Il doit voir l'envers des
choses apparentes, derrières les façades. Les façades officielles,
institutionnelles ne livrent rien sur la réalités des événements
sociaux qui sont en train de s'accomplir. Les mystères sociologiques se
cachent derrière les façades et donc il faut des enquêteurs minutieux
pour les révéler.
c: systématisation des résultats de l'analyse
Le
sociologue ne se borne pas à raconter ce qu'il a vu ou entendu, il doit
interpréter le matériel empirique qu'il a recueillit. Cette
interprétation doit viser à la formulation de principes généralisables
c'est à dire nécessaire à la mise en évidence de lois sociologiques de
fonctionnement du monde social. Une loi sociologique n'est pas écrite
et les individus n'applique pas de loi sociologique, c'est une
abstraction opérer à partir de l'observation faîte. Se sont des
régularités sociales c'est à dire un certain type d'action a toute
chances de s'accomplir si un certain nombre d'actions ont été réalisées.
ex1:
de la sociologie des mobilisations: un problème à hanter les
révolutionnaires au début du siècle: Pourquoi les prolétaires ne se
révoltaient pas contre un ordre établi qui les écrase et les réduits à
l'état de nécessité. Lenine voyait dans l'absence de réaction du
prolétaire, dans son appétit, le résultat de l'aliénation du
prolétaire, de la misère économique et intellectuelle du prolétariat.
Ce
problème a été repris plus tard: TED GURR a écrit un livre " Why men
rebell"; il reprendra une hypothèse d'Alexi de Tocqueville (français du
19ème ); il va observer une série de longues révoltes et va montrer que
à l'inverse de ce que l'on croit ce n'est pas quand les choses vont le
plus mal que les gens se révoltent; la misère n'est pas source de
révolte . Selon lui la révolte se produit quand une certaine
libéralisation se produit dans les régimes autoritaires ou quand il y a
une amélioration des situations économiques effectives qui viennent
relâcher la pression de la nécessité mais que ces espérances liées à la
libéralisation... on a très peu de chance de se trouver réalisées;
c'est à dire quand les gens reprennent espoir, mais que celui-ci ne
trouve pas à s'accomplir
Il
systématise une régularité sociale, une loi sociologique quand il dit
et écrit: "ce n'est pas la misère, mais l'espoir frustré qui est source
de rébellion et de mobilisation.
L'auteur
américain OLSON, économiste, a écrit un livre où il montre que les gens
sont rationnels et non aliénés, qui ne milite pas. Il montre que tous
les ouvriers ont un intérêt commun à agir ex: le salaire
S'ils
ont bien un intérêt commun à agir, aucun d'entre eux n'a un intérêt à
payer individuellement le coup de cette action revendicative. Chaque
membre du groupe n'a qu'a laisser faire les autres; même si lui-même ne
participe pas à la grève , il aura une hausse de son salaire, il
obtiendra cette hausse sans avoir à payer le prix (temps et argent) de
l'engagement.
La rationalité est de ne rien faire soi-même (apathie) = OLSON "FREE RIDER"( faire cavalier seul)
Comment
expliquer que des gens s'engagent? Si on veut que chacun entre dans une
action collective, les idéaux ne suffisent pas. Il faut que chaque
individus obtiennent des rétributions individuelles, il faut qu'il y
ait des incitations sélectives à la mobilisation: obtenir une
notoriété, une hausse de salaire plus forte que ceux qui ne font rien,
être sanctionner si l'on agit pas avec les autres...
OLSON
a mis en évidence une règle de loi sociologique du militantisme; cette
loi est la cause à défendre où les idées ne suffisent pas à faire agir
les individus. Si l'on veut promouvoir des idéaux, il faut qu'il y ait
des incitations sélectives forte à le faire.
Ce
phénomène d'incitation à l'action , les syndicats, notamment
anglo-saxon, l'ont appliqué; ceux-ci ont des effectifs beaucoup plus
nombreux qu'en France (8% de la population active en France, contre 25%
en Angleterre).Cette écart s'explique par la pratique incitative à
l'action militante. Ils offrent à leur militants de multiples biens
sociaux individuels: les loisirs, les journaux gratuits, les écoles du
soir qui concurrence le système éducatif anglais. Ils mettent un
système de sanction "closed shop", il faut être syndiqué si l'on veut
certains emplois (emplois réservés).
Ex2:
l'école: L'idéal républicain français de l'école veut qu'il y ait
égalité de tous devant l'éducation et que l'école ne joue qu'un rôle
éducatif. Les auteurs ont regardé le taux de réussite scolaire en
fonction de l'origine sociale des enfants. Ils remarquent que l'école
opère sans le vouloir et sans le savoir une forme de sélection sociale
des enfants, non pas suivant l'argent mais selon les ressources
intellectuelles et culturelles de la famille: suivant les diplômes des
parents, leur profession et leur pratique culturel. Ils remarquent donc
que les enfants qui viennent d'une hiérarchie sociale haute ont plus de
chance de réussir scolairement que les autres . Ainsi 2 enfants sur 3
de cadre supérieur entre à l'université contre 1 sur 10 du milieu
ouvrier; l'écart se creuse encore aujourd'hui. Celui signifie que cette
analyse réaliste du fonctionnement de l'univers scolaire montre que
l'école ne joue pas seulement un rôle éducatif et libérateur comme le
proclame l'idéal républicain. L'école légitime l'ordre social existant.
En même temps qu'elle éduque , qu'elle fait reconnaître les mérites
intellectuelles de ceux qui réussissent scolairement, elle reproduit et
elle ratifie les hiérarchies sociales existantes en faisant reconnaître
les enfants issus de milieu social élevé comme les meilleures
intellectuelles et les plus méritants scolairement.
1964: Pierre Bourdieux et Jean-Claude Pascot "les héritiers"
Ce
livre a fait date: la systématisation des résultats de l'enquête est
importante dans la procédure scientifique, ce n'est que grâce à elle
que l'interprétation donnée, sera vérifiée, validée, et aussi
critiquée, falsifiée. Les sciences sociales n'ont pas pour but de dire
la vérité; cette vérité on ne peut jamais l'atteindre mais en même
temps , elle sert d'horizon régulateur au travail scientifique. Les
lois sociologiques systématisées ont pour fonction de donner une
explication du monde social, validé à un moment donné du temps et par
l'ensemble du groupe des scientifiques, et cette explication doit être
susceptible d'être remise en cause au nom d'autre procédure de
recherche. C'est en ce sens que les lois formulées dans la sciences
sociales s'apparentent à des programmes de recherche qui servent à
relancer le travail empirique plutôt qu'à clore définitivement une
enquête.
C'est
en ce sens encore que l'analyse sociologique se distingue de la
réflexion philosophique. Le travail philosophique s'élabore
principalement sur une visée normative et non pas sur des recherches
empiriques et son objectif est de dégager des valeurs . Elle se fixe
comme tâche ( par exemple) de montrer qu'elle est le régime idéal
(rousseau, aristote, montesquieu). Une autre tâche de la philosophie
est de conseiller les gouvernements (Machiavel "le prince"). Ces
objectifs n'appartiennent aux objectifs de la sociologie; son objectif
est de comprendre et de rendre compte de l'activité et des institutions
humaines (sociologique = homme; philosophique = valeur). Dans le cour
du temps, la sociologie s'est fractionnée en autant de sociologie que
d'institutions humaines, ex: sociologique de la famille, du droit, de
la jeunesse, urbaine. Dans ce cour nous allons nous intéressé à la
sociologie de la politique: faire une analyse sociale du politique.
On
peut dire que l'orientation principale de la sociologique de la
politique est l'examen des processus qui ont cour de la politique à
partir de la société. A ce titre cette sociologie est une science du
politique qui a une méthode et des objectifs spécifiques.
2
raisons à cette analyse de la sociologie du politique: 1: une
pragmatique: ce cour va introduire au cour du 2nd semestre.
2: une
intellectuelle: la politique et le pouvoir explique en très large part
l'apparition et la forme des autres univers sociaux et les autres
institutions sociales; leur idée essentielle: les autres univers
sociaux et les autres institutions sociales doivent leur existence à la
politique et au pouvoir.
2: objet du cour: politique et relations sociales
Analyse
sociale du politique: dans ce cour sera utilisé des instruments
analytique et des résultats de travaux issu des sciences sociales en
générales de l'histoire, de l'ethnologie et de la science politique .
On va essayer de saisir les relations qui existent entre le social et
le politique, de restituer leur articulation (l'un sur l'autre), leur
imbrication ou leur différenciation. De rendre compte des suites de
transformations qui ont affecté leur relation dans le cour du temps.
L'idée
essentielle: la politique n'est pas un ordre de fait à part des autres
faits sociaux. Cela veut dire que la politique n'a pas toujours été
cette activité tel que nous la voyons exercées aujourd'hui; elle a été
soumise à variation dans le cour du temps. Quand on regarde la façon
dont elle s'opère ,aujourd'hui on peut dire que la politique est devenu
l'apanage des professionnels c'est à dire les spécialistes de la quête
des suffrages.
Un
professionnels de la politique: MAX WEBER: "le savant et la politique"
(1919) = les professionnels de le politique sont des hommes qui vivent
pour et de la politique.
Si longtemps ceux qui faisaient la politique le faisait pour. Ce n'est que depuis peu, un siècle, qu'ils vivent de la politique.
La
politique (Max Weber) est la lutte pour l'obtention des honneurs et des
postes dans l'Etat. La politique suppose deux types de processus:
l'émergence de l'état comme cadre de son activité, l'état n'a pas
toujours existé en tant que courses aux honneurs et aux postes dans
l'état (12ème- 17ème)
et de l'apparition
de spécialistes dans la course aux honneurs et aux postes dans l'état.
Aujourd'hui
la politique oppose entre eux des hommes qui ont fait de la politique,
leur métier et ce métier à ces règles, ces savoir et ces savoir faire
propre
Elle oppose des hommes qui obéissent à ces règles.
Elle
oppose aussi des organisations collectives comme le parti socialiste,
communiste, RPR, FN. Ces organisations ont chacune des idéologies
opposées (droite, centre, gauche)
Chaque
organisation a son programme: libéralisme, économique d'un marché,
intervention de l'état (jacobin). Avec des mots d'ordre différents
(sécurité...)
Tout
cela n'a pas toujours existé. La politique est ce qu'elle est avec le
temps; cela signifie que pour qu'elle deviennent l'affaire de
spécialiste, il a fallu des conditions sociales, historiques,
culturelles, politiques spécifiques.
En quoi est ce important de saisir la politique en articulation avec le monde social et les relations sociales qu'il organise?
Pourquoi il ne faut pas séparer la politique, a priori, des autres activités sociales?
Cela
va obliger à ne pas séparer la politique du politique; et à ne pas
faire du politique une substance, une essence, une norme irréductible
aux action sociales.
La
politique: éléments de la une dans la presse, élection, soirées
électorales, rencontre de chefs d'état, hausse ou baisse des sondages
du président...
Ces
événements sont identifiés comme politique ; il suffirait donc de
centrer l'analyse sur cette ensemble d'événements institutionnels et
électoraux et on saurait ce qu'est la politique . En effet si on s'en
tient à ces événements, on se laisse imposé à notre insu la définition
que donne de la politique , les élites officielles elles-mêmes. On peut
prendre les commentaires électoraux dans la presse ou chez les élus,
les résultats électoraux sont interprétés comme l'agrégation des
opinions des citoyens qui auraient voté en fonction de leurs idées.
Les
électeurs auraient choisis le programme électoral et les promesses
électorales de droite ou de gauche au nom des valeurs, des idéaux qui
seraient le propre des électeurs de droite ou de gauche
Les
électeurs du FN sont considérés comme racistes s'ils votent pour le FN
c'est qu'il se retrouve dans les idéologies xénophobes de JM LEPEN; non
seulement ces analyse vont trop vite mais se trompent notamment car
elles prennent un type de rapport à la politique : idéologique ou
intellectuelle, qui est aussi le rapport des élites officiels
elles-mêmes, pour le seul rapport existant à la politique.
Elle
impose une norme de comportement électoral, elle présuppose que tous
les électeurs connaissent les classifications idéologiques existantes,
que tous les électeurs votent en fonction d'une idée claire et précise
de ce que sont les programmes offerts. Or elles ignorent l'essentiel.
Un
électeur est aussi un acteur social, un individus dont les idées sur le
monde sont liées au monde social d'où il vient, à l'histoire de son
groupe social, aux situations de vie, aux expériences sociales dont les
individus doivent résoudre dans sa vie.
On
ne voit pas la politique et le monde social de la même façon si l'on
est un ouvrier ou un intellectuelle; les expériences vécues ne sont pas
les mêmes, de même si on est une famille de militants ou non, si l'on
est au chomage des que l'on sort de l'école ou après 30 ans de travail
sans espoir d'en retrouver un; si l'on est jeune ou vieux...
La
proximité à la politique, à la definition officielle de ce qu'est la
politique varie en fonction des situations sociales. Les savoir
utilisés afin de se former une opinion mais aussi l'autorité que l'on
estime avoir pour se sentir en droit d'emettre une opinion change en
fonction de cette familiarisation avec la politique et l'enracinement
socialet politique.
Ex:
dans les sondages, les sans réponses sont plus important chez les
femmes et chez les jeunes. Cela serait lié à priori à leur
incompétences politique. Quand on fait un sondage electoral en couple,
la femme se tourne vers son mari pour que celui-ci réponde; ici
l'histoire culturelle et politique a séparé les hommes et les femmes.
Si
l'on s'en tient à la définition officielle de ce qu'est la politique
comme problème institutionnelle et électoraux, on oublie en fait tout
ce qui relève des relations sociales que les gens entretiennent entre
eux et entretiennent avec les institutions et les autorités établies.
On oublie de voir que les idéaux de chacun ne tiennent en l'air mais il
se forge dans et exprime une forme de socialisation à la politique; par
exemple: les propos informel que les gens émetent sur la vie de tout
les jours, sur les relations de travail, sur le chomage, sur la grève;
ces propos ont un effets sur lezs jugements que leurs enfantrs
apprennent à porter sur la vie en société. Or a terme, cezs jugements
vont prendre une forme précise ex: les élus sont tous les mêmes, ils
s'enrichissent sur notre dos, celui-ci parle comme nous.
Ces
propos sont bien éloignés d'un discours savant sur les institutions,
cependant c'est à travers ces propos et les jugements implicitent
qu'ils véhiculent sur le monde et la politique, que ce fait la
socialisation et l'apprentissage à la politique de nombreux jeunes,
c'est à travers eux que se renforcent des attitudes à l'egards des
autorités établies: de rejet, de méfiance, d'adhésion, de
reconnaissance; c'est à travers eux que se crée la propension à
s'engager dans la politique ou non, à voter ou non. Une analyse sociale
du politique doit s'interresser à se qui se passe en société et dans la
société si elle veut comprendre, rendre compte des comportements
électoraux.
Le
2nd point oublié quand on se laisse imposer une définition officielle:
on est incité à croire qu'il y a des faits dont l'essence et la nature
sont plus politique que d'autres. C'est une erreur, n'importe quel fait
social peut prendre une signification très politique suivant les
circonstances, suivant les interprétations qu'il reçoitet suivant la
politique dont il est l'objet; ex: tromper sa femme n'a rien de
politique, si le procureur s'occupe de l'affaire cela devient
judiciaire, si c'est le sénat: c'est politique.
Cela
prouve qu'une analyse sociale doit s'interesser au travail
interprétatif que les multiples acteurs sociaux et politiques font d'un
même évènement, d'une même situation. Rien ne dit plus à prioriqu'un
fait est plus politique qu'un autre. Une analyse sociale du politique
doit centrer son attention sur tout les effets très politiques que des
faits sociaux apparement étranger à la politique strictosensus
entraîne. En clair, elle doit s'interesser au politique.
Le
politique est entendu comme l'ensemble des relations sociales qui ont
des répercussions sur la politique et son activité elle même. Où se
situe la politique ? C'est une des tâches du sociologue que de
circonscrire , cette façon de voir revient au plus concret de ce qui se
passe en politique. Il nous permet de retrouver sous une autre forme ce
que l'on sait très bien.
EX: Des oeuvres litteraires ont pu avoir des répercussions inattendues sur la politique:
Alexandre
SOLJENITSYNE en 1970 avec "Archipel du goulag". Il a fait découvrir en
occident la réalité du régime politique et l'existence des camps. Chez
les militants de gauche et les intellectuels, ce livre a saper les
espoirs qu'ils avaient placé dans le communisme.
EX:
Quand de pape va en Amérique latine et fait un prêche contre
l'avortement, il sapela légitimiter de certaines autorités en place,
notement religieuse proche du peuple et qui mène des actions de
planning famillial afin de résorber la misère.
EX:
Il en est de même pour des travaux historiques effectuer dans une
logique savante et qui peuvent servir de légitimation du pouvoir en
place. Cela a été le cas des recherche archéologiques des savants
allemands dans les années 30 et de la 2nde guerre; et dint les
résultats étaient utilisés comme preuve de l'existence d'une race
arienne supérieure aux autres. Ces résultats légitimaient l'idéologie
nazie.
D'où la nécessité de comprendre la politique à partir de ce qui se passe sociologiquement.
EX:
Dans les années 70, on a fermé en France des industries de siderurgie
traditionnelle en Lorraine. Cette fermeture est liée à une
transformation des relations économiques et internationnales qui, a
rendu trop cher en occident la production de l'acier et du charbon. Un
problème économique, mais aussi sociaux , car la fermeture des mines
fait également monter le chomage qui hante la région Lorraine en
entier. Ce phénomène a eu des répercussions sur la politique . Avec la
fermeture de ces usines, c'est la fin, le déclin du monde ouvrier
structurer jusqu'à lors autour d'une éthique fondé sur le travail et
sur la solitude collective, cela entraîne aussi l'érosion et le déclin
des organismes sociaux et politiques qui s'appuyaient sur l'ethique
ouvrière. C'est ce qui explique le déclin en Lorraine de la CGT et du
communisme.
Cette analyse a été faite par un des plus grands historiens actuelles de la classe ouvrière:
GERARD NOIRIEL " Longwy". Un immigré et prolétaire.
3: histoire de la sociologie: la constitution d'une discipline
A son origine l'observation sur le social dont est héritière la sociologie était lié à la politique.
ce
qu'il faut comprendre au travers de la fondation de la sociologie est
comment des savoir sur le social, des connaissances ont acquis le
caractère de science.
On
peut dire qu'une science se construit historiquement et son histoire
est plus complexe que le simple essort d'idées ou de théories. Elle
implique des procédures et des méthodes de recherche, également des
formes de construction de son objet, des lieux d'apprentissage, de
transmission et d'exercice de cette science, des individus specialisés
et associés dans des resaux de travail, d'echanges, et d'évaluations.
La sociologie va naître quand elle va mettre à l'epreuve empirique ces
choix de méthodes et de problématisation de son objet. Elle naît en
quelque sorte quand elle substitut à une approche flou et souvent
idéologique , une entreprise résonné et méthodique d'analyse et
d'interprétation du monde social que l'on peut appeler programme de
recherche.
Cette
naissance suppose un certain nombre de conditions tant intellectuelles
que morales, tant matérielles qu'institutionnelles. Ces conditions se
mettent en place tout au long de 19ème et cers condition (à cette
naissance) explique l'apparition de la sociologie scientifique quand
elle se sépare véritablement de la philosophie sociale et de
l'essayisme litteraire.
Or
la fondation de cette science se fait sous le signe de la pluralité,
effectivement à la fin du 19ème, ce n'est pas un mais deux programme de
recherche qui entreront simultanément en fonction en Allemagne.
Ils formeront les fondations sur lesquels nous vivons encore.
3 étapes ont marqués la formation de la discipline sociale:
a:
elle s'etend des années 1800 à 1890. C'est le règne des amateurs , leur
méthodes de connaissance du social sont encore incertaines et
imprécises et surtout elles sont misent au service de projet proprement
politique.
b:
1890 à la 1ère guerre: moment de la fondation véritablement
scientifique de la sociologie. Naissance des 2 programmes français et
allemand sous l'égide d'Emile DURKHEIM et Max WEBER.
c:
à partir de 1920 . c'est celle sur laquelle on vit encore. La
sociologie se fait empiriqueet c'est surtout son essort et nopus
revient en nous offrant des techniques, des outils empiriques
a: Le règnes des amateurs et des réformes sociales et politiques
Les
profondes transformations que traverse la société du 19ème reqière, aux
yeux des élites aux pouvoirs, de nouvelles expertises sur le monde
social. Ce siècle est marqué par un fort sentiment de rupture, lié aux
2 révolutions sur lesquelles c'est achevé le siècle précédent:
révolution industielle et révolution française.
Avec
la révolution industrielle et la formation de nouveau centre
industrielle, l'essort du machinisme modèrne, le renversement des
rapports entre ville et campagne, le surgissement d'un prolétariat
s'entassant dans les faubourgs urbains, créent des problèmes neufs,
inconnus auparavant.
Il
ne s'agit plus de sitautions que la pensée traditionnelle puisse
inscrire dans l'ordre naturel des choses. Il s'agit de problème sociaux
nouveaux, imprévus voir imcompréhensibles, ex: promiscuité,
délinquances, alcoolisme, mortalité précoce (notement infantile)
apparaissent lié à une organisation sociale précise qui requière une
intervention nouvelle de la société sur elle-même. Ces problèmes
engendre des soucis, des besoins de connaissance nouvelles qui vont
s'incarner dans l'enquête sociale. Cette enquête va se distinguer du
mémoire de voyage que pratiquait les élites éclairés: ex: VOLTAIRE
"Russie et les problèmes sociaux rencontrés.
Elle
va substituer aux détails folkloriques oy aux invocations
philosophiques, la description circonstanciée et le recensement
minutieu des faits observés. Ces liens sont très forts avec les élites
du pouvoir en place et l'on peut dire que la volonté de connaître est
soumise à la volonté d'intervenir, l'enquête sociale est subordonnée à
des valeurs pratiques et non pas scientifiques.
Le
19ème est très interessant , il est notre base , il voit la mise en
place de plus en plus étendue d'un appareil très efficace d'observation
sociale . Pour la 1ère fois sans doute s'opère un rapprochement inédit
entre des intérêts étatiques de contrôle social, des préoccupations
humanistes et hygiénistes (les hygiénistes sont les réformateurs
sociaux de l'époque) d'aide aux groupes sociaux , les plus miséreux les
plus démunis et un souci scientifique d'appliquer aux faits humains les
méthodes mathématiquesepprouvé dans les sciences de la nature d'alors.
Se
sont les membres de l'élite éclairé qui vont s'y investir;
effectivement les grandes administrations de l'état font appel à leur
fonctionnaires, aux sociétés savantes, aux élites sociaux locales et
aux initiatives privées.
Ces
administrations s'appuie essentiellement sur ceux dont la position les
mets en situation d'observation privilégiée: se sont des médecins des
prêtres, des enseignants, des avocats et des écrivains. En l'absence
d'un corps spécialisé d'observateur du social tel qu'il existe
aujourd'hui, c'est a ces intermédiaires intellectuels et amateurs que
l'état recours. Et de véritables institutions de recueil d'information
apparaissent.
Si
les 1er grands recensements de la population apparaissent au 18ème
c'est au début du 19ème que s'institue les 1ères procédures régulières
et systématiques de recueils d'informations sur la population. Il y a
de plus en plus d'information sur les mariages, les naissances, la
mortalité.
L'entreprise
de recensement de la population gagnent les divers secteurs de la vie
sociale. Sont créer ainsi au gré des structures administratives, la
statistique industrielle, agricole, scolaire et surtout criminelle.
L'Etat
n'est pas le seul à monopoliser ces investigations de recensement, à
côté ou en marge de ces entreprises officielles se forment des sociétés
savantes nouvelles, associant des amateurs (entrepreneurs, hygiénistes
et des savants philanthropes). C'est par exemple la société française
de statistiques universelles se crée en 1829; société libre de
statistique 1830, en Angleterre The statistical society of London en
1833 et La Manchester statistical society en 1833.
A
travers ces 2 exemples, on voit bien qu'émerge dans ces années là, les
prémices d'une connaissances scientifique mais cette effort de
radiographie sociale est associé encore à un très fort moralisme, il
répond aux soucis des élites du pouvoir de contrôler les groupes
sociaux qui leur échappe.
Cette époque atteint sa forme la plus achevée dans les oeuvres de Charles Booth (GB) et Fréderic le Play (F) s'incarne.
C.
Booth 1840- 1916, est en effet le maître incontesté de l'enquête
sociale en GB. L'un des précurseurs les plus importants de la
sociologie empirique moderne. Industriel philantrope et ses travaux
ont été centrés essentiellement sur le problème de la pauvreté à
Londres. Il s'appuyait sur des recueils de donnés exaustifs sur la
pauvreté qu'il établissait famille après famille (études de cas), il
s'est attaché à établir une classification de la pauvreté , il en
dresse, en quelque sorte, une carte rue après rue (à Londres) et il en
recherche les causes au moyen d'indicateurs statistiques et son tableau
croisé.
F.
le Play est l'enquêteur le plus exemplaire de l'enquête sociale en
France au milieu du 19ème. 1806- 1882, il est l'exemplaire de ce que
l'on peut appeler l'amateurisme dans l'enquête sociale, c'est un ancien
ingénieur des mines, il fut simultanément l'inventeur d'une méthode
systématique de recueil de donnés sociales. Un des conseillers les plus
écoutés de Napoléon 3, un des dignitaires les plus en vu du 2nd empire
et le fondateur d'un mouvement d'étude et de réforme qui s'appelle la
société d'économie sociale (qui existe encore). Son oeuvre essentielle
s'appelle "les ouvriers Européens" et qui sort en 1855, présentent 36
études de cas (monographie) de familles ouvrières réalisés dans toute
l'Europe.
Cette
oeuvre inaugure une recherche qui aboutira de 1857 à 1912 à la
publication de 13 tomes intitulés "les ouvriers des 2 mondes". A
travers cette recherche, ces enquêtes, sa volonté est de remédier aux
problèmes sociaux de la socitété (ex: la misère) en choisissant la
voix de l'observation des faits, c'est de cette observation, à ces
yeux, que sortira un programme de réformes sociales. Les faits mis au
jour visent à argumenter l'élaboration de lois de protection sociale.
Son expertise sociale et politique est en effet la plus en vogue et la
plus reconnue dans la première moitié du 19ème. A côté de cette forme
d'enquête sociale existe 2 autres voix d'enquête et de construction
dans la connaissance du monde social: 1: la 1ère est illustrée par
un grand mouvement de critiques sociales de la connaissance qui se
regroupe sous les labels de: anarchisme, utopisme, socialisme; le plus
représenteur est K.Marx 1818- 1884, à travers lui l'accent n'est plus
mis sur l'accumulation de donnés empiriques et la mise en évidence de
régularités statistiques mais il va essayer de mettre à jour le
principe organisateur du fonctionnement de la société.
2: A côté de Marx, il y a
St Simon (utopiste = St simoniste) 1760- 1825; Charles Fournier
(fournierisme) 1772- 1837, Joseph Proudon (anarchiste) 1809- 1865, avec
Marx il y a, bien sur, Fréderic Angels 1820- 1895.
Ce
qui est nouveau radicalement avec Marx, c'est que les faits que
rapportent les enquêtes sur la misère des ouvriers, trouvent une
théorie susceptible d'en révéler le principe qui va expliquer les faits
que l'on observe. A ces yeux effectivement, la misère ouvrière, la
pauvreté n'est ni un accident, ni l'effet provisoire d'une mutation
économique nécessaire: "la pauvreté, la misère est inscrite au plus
profond du fonctionnement du système capitaliste" Marx; il écrit: ainsi
l'anatomie de la société est à rechercher dans l'économie.
C'est
ce système capitaliste qui est changer même au prix d'une révolution,
il n'y a plus à réformer le mode de vie des ouvriers ou à améliorer, il
faut changer même au prix d'une révolution.
Là
encore on peut dire que Marx est pris dans l'humeur du temps de son
époque car le savoir sur le monde social qu'il propose est encore et
essentiellement subordonné à des valeurs prtaiques qui sont celles de
la révolution, de la même façon il incarne dans sa personne
l'amateurisme du moment. Les anarchistes, socialistes, utopistes sont
soit des ouvriers (Prudon), soit des industriels umanistes et
philantropes (St Simon), soit des journbalistes ou industriels engagés
en politique (Fournier, Marx, Angels).
3: elle s'amorce avec
l'oeuvre du philosophe et mathématicien français: Auguste Comte 1798-
1857, il a été le secrétaire de St Simon, son oeuvre illustra une 3ème
voix car avec lui, le savoir sur le social est inscrit résolument dans
l'ordre de la science, il est le 1er à avoir énoncé clairement la
nécessité d'un sociologie scientifique. A ces yeux l'accouchement du
nouveau monde (industrialisation) marque le renversement d'une société
militaire et métaphysique dans une société industrielle et
scientifique. C'est cet appel à la science qui va associer l'ordre et
le progrès. A ces yeux, il n'y a pas à militer pour un retour an cien
comme le pensait les réformateurs sociaux, ni pour une transformation
radicale du monde sociale (les socialistes), il y a à faire oeuvre de
science et l'ordre et le progrès seront réunis.
La
construction sociale est encore très largement le fait des amateurs et
elle souffre de grandes faiblesses épîstémologiques, en effet le
rapport des idées aux faits reste le plus souvent extérieur. Et il
oscille entre le jugement de valeur préétablie et l'accumulation
raisonnée des informations.
Les
analyses concrètent même les plus remarquables, sont liées à des
projets pratiques de réformes sociales et politiques et non pas à un
projet de constitution d'une science nouvelle visant à la définition
critique de son objet et de sa méthode, c'est précisement à cette
opération fondatrice que l'on assiste à partir des années 1870.
b: 1890 à l'avant guerre 1914 (admettons 1920)
C'est l'invention et la fondation scientifique de la sociologie.
Fondation:
Un
fondation scientifique n'est pas simplement un acte individuel ou une
série d'actes individuels et intellectuels, se serait insuffisant. Ce
n'est pas simplement un série d'actes intellectuels de définition et
d'élaboration de nouvelles formes d'activités, de connaissances.
Il
faut que se réalise une sorte de cristalisation d'élément différents
qui crée un nouveau champs de recherche, qui met en place un nouveau
cadre épistémiologique et qui institutionnalise une discipline. Sous
cet angle là, il y a 2 séries d'éléments importants entrant dans la
fondation de la sociologie comme discipline:
* à partir de 1870, on assiste à une modification en profondeur du
champs intrellectuel et scientifique, par ex: l'essort des université.
Après 1870, c'est l'instruction obligatoire, se mettent en place des
laboratoire scientifique qui font entrer la science moderne dans une
phase décisive pour son institutionnalisation, et celle-ci va de pair
avec le triomphe de la science expérimentale qui récupère enfin les
sciences de l'homme. On voit apparaître des laboratoires de psychologie
expérimentale: le 1er est en Allemagne puis en Angleterre, USA et
France où à partir de l'anatomie physique des gens, essaye de repérer
leur attitude, leur propension à agir en société. C'est à travers ces
laboratoires de psychologie expérimentale que s'approuve un nouveau
mode de traitement et de production des faits psychiques.
C''est
à ce moment là que l'on découvre les rayons X, la radioactivité et les
photons, avec ces avancés scientifiques on ébranlent des certitudes
anciennes et on fait en quelque sorte revoir la différence entre ancien
et nouveau et lance la science dans une phase nouvelle où face au culte
des faits est restauré la valeur de la théorie scientifique.
* la sociologie devient une discipline scientifique. A partir des
années 1880- 1890, la référence scientifique dans le monde socail
devient dominante. En Allemagne, en Angleterre, aux USA et en France
surgissent des revues scientifiques qui deviennent des lieux où la
discipline naissante se construit dans l'écha,ge, dans la confrontation
des points de vu et dans l'élaboration des normes scientifiques.
Les
revues sociologiques scientifiques: Allemagne en 1877, France 'la revue
internationale de sociologie" en 1893, "l'année sociologique" de
Durkheim en 1898, aux USA "american journal of sociologie" en 1895, en
Belgique et en Angleterre.
Il
y a des revues qui se créent, des sociétés scientifiques qui réunissent
les sociologues qui se fondent dans ces années là, ex: USA: l'american
sociologic society en 1895; Belgique en 1900, Londres en 1903; en
Allemagne en 1909. Il y a enfin les 1ères chairs universitaires qui
apparaissent et qui donnent une assise universitaire indispensable à la
reconnaissance et à la légitimation de la sociologie comme discipline
sociologique. Par ex: Albion Small fonde en 1893 la 1ère section de
sociologie à l'université de Chicago. En France Durkheim est nommé sur
un cour de science sociale en 1887, en fait à cette époque là, les
chairs universitaires restent peu nombreuses, il faut attendre par ex:
1914 pour qu'en Allemagne Georges Simmel soit nommé sur un poste de
philosophie et de sociologie à l'université de Strasbourg (appartenant
à l'Allemagne)
La
discipline sociologique qui apparait à ce moment là n'est pas unitaire,
elle s'inscrit dans 2 écoles différentes (France et allemagne) avec des
figures de proue coome Durkheim (France), Zimmel(?) (Allemagne).
L'école
française avec Durkheim. 1858- 1917: apparait une nouvelle figure du
sociologue, celle du normalien, du philosophe et celle du chef d'école
soucieux d'unité interne et raisonnée entre les idées et les faits.
Durkheim n'a écrit que 4 ouvrages: "de la division du travail social"
en 1893 (un travail de thèses); "règle de la méthode sociologique" en
1895 (fondation sociologique de la société française); "le suicide" en
1897 (une enquête empirique appuyée sur les règles ; "les formes
élémentaires de la vie religieuse" en 1912.
Il
a laissé un ensemble foisonnant de notes de lecture d'articles et de
cours qui atteste une activité qui touche à tous les grands domaines du
social. Il s'est intérressé aux formes du travail et de la solidarité,
à l'éducation, à l'économie, à la religion, aux droits et à la morale.
2
point essentiels dans la construction de la sociologie en france: 1:
le projet obstinément et systématiquement conduit à inscrire la
sociologie dans le rationalisme expérimental, Durkheim va se référer
aux modèles des sciences naturelles. 2: Durkheim a
accompli une activité de rassemblement et de structuration d'un milieu
de recherche et de réflexion. Il rassemble donc autour de lui tel un
professeur d'école, des gens importants en France:
-
François Siaignan (1873- 1935), économiste qui va essayer de préciniser
une réforme des méthodes historiques. Il va faire le pont avec la
nouvelle génération d'historien qui fondent en 1929 l'école des annales
(une des plus grandes revues françaises historiques), sous l'égide de
Marc Block et de Lucien Fèbvre (2 grands historiens).
- Maurice Habwachs (1877- 1945) va faire le lien avec la psychologie sociale et la mémoire. Il meurt au camps de Buckenwald.
-
Marcel Mauss, le neveu de DurKheim (1872 - 1950) aura une influence
très forte sur les ethnologues, il forme une nouvelle génération
d'ethnologue qui sera la marque de l'éthnologie française comme avec
Claude Levy Strauss.
c: la sociologie empirique
Son
invention est faite aux USA, et vontse mettre en place un corps de
professeur qui vont inventer des outils et des procédures d'enquêtes
nouvelles qui appartiennent maintenant à l'activité sociologique
scientifique normale.
Il
faut voir les conditions favorables à cette sociologie empirique: c'est
une société en pleine croissance économique et urbanique depuis 1900
qui attire à elle une très forte immigration surtout européenne
jusqu'en 1930 (italiens, allemands, islandais, polonais...). Ces
immigrants vont s'implanter dans les grandes villes de l'est américain
et ils font surgir des problèmes nouveaux, liés à la coexistence de
minorités ethniques qui disposent de cultures propres.
Les
entreprises, les administrations fédérales ouvrent le monde du travail
au chercheur et font appel aux sociologues de façon essez régulière. Le
système universitaire amériacin est à ce momenbt là très souple et il
favorise le mélange des genres, du travbail sociologique scientifique
et des analyses à visés pratiques c'est à dire utilitaires.
Cette
sociologie empirique américaine qui émerge, sera dans un 1er temps une
expertise sociale vouée à l'éclairage des politiques réformistes à
mettre en place; dans un 2nd temps elle va essayer de répondre à des
soucis scientifiques plus forts.
A
partir des années 1910- 20, elle va connaitre un succès social sans
comparaison avec ce qui se passe en France ou en Allemagne. ex: plus de
200 institutions de l'enseignement supérieur lui sont affecté.
Jusqu'aux années 30, elle reçoit le soutient fiancier de l'état fédéral
américain, de groupes privés (comme la fondation Rockfeller) et de
multiples associations religieuses.
Ses
préoccupations sont micro-sociologique, elle va s'attacher à l'étude de
groupes sociologique ou ethniques et non pas à l'ensemble de la société
américaine. Son point fort est de créer des méthodes d'invetsigation
extrèment efficaces et pertinentes.
L'itinéraire
de Robert Park, fondateur de l'école de Chicago, est sous cet angle une
illustration exemplaire . Cette école regroupe l'ensemble des
sociologues qui appartiennent à l'université de Chicago et ils vont
inventer une manière qui leur sera propre de comprendre et d'analyser
le monde social.
R.
Park né en 1864, obtient un poste à l'université en 1914. Après des
études à l'université du Michigan, il s'oriente vers le journalisme
puis retourne à l'université d'Havard et à Heidelberg où il a comme
professeur Georges Zimmel. Il reprend le journalisme aux USA, devient
le secrétaire du leader d'une association de promotion et de défense
des noirs américains. Quand il entre à l'université à 50ans, il a une
grande expérience notament de terrain, c'est grâce à cette expérience
qu'il va inventer un programme de recherche empirique associé à l'école
de Chicago. Cette école privilégie l'étude du terrain à la façon des
ethnologues et des anthropologues. Ils veulent saisir en situation la
dynamique des interactions sociales.
Ces
chercheurs font faire des études de cas, ils vont recourir à
l'observation éthnographiques, ils vont restituer des récits de vie ou
des biographies et leurs analyses vont être centrées sur la ville comme
laboratoire social, cela veut dire qu'ils vont s'interresser aux
problèmes de l'immigration et surtout de ségrégation raciale et sociale.
Ségrégation: séparation imposée des population.
Ils
vont s'interresser aus problèmes d'intégration sociale et
d'ocultération social (entrechoquement de culuture très différentes)
Sous
cet angle une recherche va faire date, c'est la recherche que font
Florien Znaliecki et William Thomas, ils vont analyser la communauté
polonaise de Chicago. Il vont montrer un effet inatendu des
interactions sociales que l'on peut remployer sur d'autre groupes
ethniques :les polonais n'ont pas le sentiment d'appartenir au même
groupe éthnique que les autres polonais avant de s'insérer dans la
société américaine.. Se sont les stigmatisations dont ils sont l'objet
de la part des américain ("sale polack": le fait de les mettre tous
dans le même panier), qui crée leur identité commune. Ce qui est aussi
interressant dans cette enquête se sont les reflexions très
stimulantes sur ce que doit faire le sociologue. Il a intérêt à
analyser à la situation sociale objective des individus observés mais
également à la façon dont ces individus interprètent cette situation.
Ils disent "si les hommes définissent leurs situations comme réelles,
elles sont réelles dans leurs effets", c'est le phénomène de prophétie
autocréatrice.
ex:
il y a une rumeur dianst qu'une banque est en faillite, des gens vont
le croire, donc ils vont aller retirer leur argent, ils mettent donc la
banque en faillite.
A
côté de cette approche (de l'école de Chicago) que l'on appelle
écologique car elle s'interesse au mode de vie en groupe, il en existe
d'autres aux USA qui s'appuie sur des questionnaires et des
statistiques, qui vont être employées dans les enquêtes d'opinions et
électorales. Les USA créent les institutions de sondage en 1935; elle
arriveront après la guerre en France. Cette sociologie empirique
américaine crée donc les méthodes d'enquêtes qui forment maintenant le
fond commun des cas d'observation de terrain, de la dicipline
sociologique: étude d'interprétation du matériel symbolique, de la
formalisation des questionnaires et des entretiens. Ce sur quoi la
sociologie vit.
Il
y a maintenant de grandes revues de socilogie en France, la plus
importante du point de vu institutionnel est "la revue française de
sociologie" et une autre est plus innovatrice du point de vu empirique
"acte de la recherche en science sociale".
4: les fondateurs revendiqués
Généralement
on a tendance à les opposer. On peut plutôt essayer de voir ce qui les
réunis, il vont essayer chacun à leur manière de mettre au jour un
autre ordre de réalité qui celui qu'impose les évidences où les visions
officielles et institutionnelles des choses. S'il y a une phrase que le
sociologue retient est que "la réalité sociale n'est pas ce qu'elle
semblent être". Cela veut dire que les motivations profondes des
actions humaines ne sont pas accéssibles d'emblée, il faut les
découvrir les révéler et souvent contre ce qu'en disent ou ce
qu'avouent les individus eux mêmes. En clair cela veut dire que les
motivations à l'actions échappe à la conscience individuelle. Il y a
des règles sociales implicites et obligatoire aux attitudes et aux
actions des individus. Aussi bien Marx que Weber que Durkheim vont
essayer de manière systématique de révéler ces règles sociales.
Karl
Marx: né à Trève en 1818 et meurt à Londres en 1883. Il est apatride,
il se vit coome un citoyen du monde. Trève est un ville importante car
elle est très proche de la frontière française et a subit très
fortement l'influence de la législation française et celle des idées de
la révolution française et des socialistes utopistes français (Saint
Simon, Fourrier).
Marx n'a pas échappé à ces influences.
Sa
trajectoire sociale individuelle est interressante car elle le
rapproche des intellectuels déclassés qui ont été les 1er à s'engager
et à s'interrsser au mouvement ouvrier.
Il
nait dans une famille israélite dont le père est devenu protestant et a
abandonné la religion juive. Son père est avocat et sa famille
souhaite qu'il eevienne magistrat, il fait des études de droit, puis de
philosophie à Baunne et il est un jeune universitaire brillant (à 23
ans il présente une thèse de philosophie) et veut devenir
universitaire, mais ne réussit pas à obtenir de poste et se tourne
alors vers le journalisme. Il entre dans un journal libéral très
critique envers le pouvoir prussien.
Les
sanctions ne se font pas attendre et le journal est censuré et Marx
risque la prison. Sans emploi il entreprend une longue série de voyage
qui vont rythmer sa vie entière, il va appartenir à “ l'intelligencia ”
en exil. Entretemps, il a fait un très beau mariage en épousant une
jeune aristocrate allamnde en 1843. Il est en exil et vient à Paris en
43, il en est expulsé en 1845 et part à Bruxelles où il est encore
expulsé, Londres en 1847 où il vécu alors en grandes difficultés
financières. Il rencontre Angels qui le soutiendra sans cesse
financièrement, celui-ci appartient à une famille industriel aisé.
Marx
eut une vie intellectuelle très longue (50 ans) . Cette vie est liée à
une activité militante (journaliste) mais aussi à une activité
révolutionnaire. Il fonde à Bruxelles avec Angels, un réseau européen
d'information et d'aide à l'émancipation des travailleurs. Puis il
adhèrent à la ligue des justes qui rassemble les ouvriers allemands
émigrés en France, Suisse et GB ; une ligue qui se transforme en 1847
en ligue communiste. C'est notamment pour cette ligue qu'il écrit “ le
manifeste du PC ” en 1848.
En
même temps ce journaliste a toujours eu le soucis déclairer à sa
manière les événement sociaux et politiques qui se passaient à son
époque.
Par
ex : c'est un des rares commentateur de la commune de Paris (une
insurrection à Paris après la défaite à Sedan en 1870 de Napoléon 3).
Il écrit à partir de son observation “ la guerre civile en France ” en
1871, des observations sur les événement socio-politique contemporains.
Il fait œuvre de science en même temps il écrit “ la capital ” 1er tome en 1867.
Quel
est son apport aux sciences sociales : il écrit et il pense à une
époque où la sociologie n'existe pas. A l'époque on parle de
philosophie sociale ou d'économie, on comprend que le terme “ économie
” soit très fréquement employé chez Marx, mais celle-ci recouvre au 19ème également ce qui interresse la sociologie.
Aujourd'hui on dirait les rapports de force entre les groupes sociologiques.
Il ya 2 grands apports de Marx pour la sociologie : la réflexion sur le problème du changement social
la réflexion sur l'Etat comme instrument de domination sociale.
|
a : le problème du changement social
Marx
souhaitait apporter une réponse à la question : Quels sont les
circonstances et les les facteurs qui ont la plus grande importance
dans la transformation de la culture humaine ? Qu'est ce qui produit la
révolution social ?
A
ces yeux, la révolution sociale nait des contradictions entre les
forces de production et les rapports de production, et de l'antagonisme
des classes sociales que ces contradictions suscitent (la lutte des
classes). Interressant d'un point de vu social, ce point de vu
s'appelle le matérialisme historique. Ces contradictions s'expliquent
par la force de production et les rapports de production.
Les forces de production sont constitués par 3 éléments :
- Les forces de travail qui sont actifs dans la production.
|
- Les instrument de travail utilisés pour accroître la production.
|
- L'état des connaissance sur les techniques
|
Les rapports de production sont aussi définis par 3 éléments :
- Le rapport de force de la propriété : la façon dont les hommes
disposent des moyens de production, des matières 1ères et des produits
de leur travail.
- La division sociale du travail, la manière dont les tâches sont réparties entre les individus.
- Le mode de distribution des richesses qui traduit la répartition du pouvoir social.
Ces
2 éléments, force et rapport de production, définis sont le mode de
production qui forment et constituent la base concrète et matérielle de
la société.
Dans le cour du temps, ce mode de production à changer et Marx retrouve 5 modes :
- Le mode du communisme primitif qui précède les grandes
civilations : les moyens de productions appartiennent à tous et il y
une emprise du groupe sur les individus.
- Le mode de production antique fondé sur l'esclavage.
- Le mode de production féodal fondé sur la propriété foncière et les rapports qui lient le seigneur à ses cerfs.
- Le mode de production capitaliste fondé sur l'appropriation privée des moyens de productions.
- Le mode de production socialiste fondé sur la suppression de
l'Etat et l'appropriation collective des moyens de production.
Du
point de vu de Marx, l'histoire évolue, les sociétés se transforment de
façon dialectique. Ces sociétés vont se transformer sous l'effet de la
contradiction entre forces productives qui évoluent et rapports de
production qui tendent à se figer. Le mode de production nouveau résoue
cette contradiction.
Ex : Marx explique le passage de la société féodale à la société capitaliste. Au 16ème
il y a apparition de la manufacture (des grands établissement fondés
sur l'artisanat industriel), l'activité de production se rationalise,
la division des tâches s'accroit et en même temps la productivité
s'intensifie.
Ce
nouveau mode de production suppose l'existence d'ouvriers relativement
libre de s'embaucher dans des manufactures. Cette nouvelle organisation
du travail entre en contradiction avec l'organisation sociale qui
existe alors et qui est fondée sur les corporations des métiers (celles
qui regroupent et retiennent les artisans) et sur un système féodal qui
attache les paysans à la terre.
Le
mode de production capitaliste va naître dans cette antagonisme entre
nouvelles forces productives (travail rationalisé et ouvriers sans
attachent) et ancien rapport de production figé.
L'obstacle féodal :
Marx le résoud en le surmontant, en détruisant les corporations de métiers et en libérant les paysans.
Du
point de vu sociologique, c'est moins l'explication de Marx mais la
manière dont il envisage le cour de l'histoire qui est interressant, si
l'on regarde ce qu'il écrit “ si les hommes font bien l'histoire, ils
ne savent pas l'histoire qu'ils sont en train de faire ”.
C'est
l'histoire qui façonne les hommes, leur manière de penser, ce qu'ils
sont ; plus que les hommes qui font l'histoire. De la même façon il
montre bien que les motivations de l'action échappent à la conscience
individuelle. A partir de cette explication de l'histoiore, il va être
obligé de définir ce qu'est la classe sociale. On peut retenir la
phrase qui ouvre le “ manifest du PC ” : “ l'histoire de toutes
sociétés jusque nos jours, est l'histoire de la lutte des classes. Ca
oblige à définir ce que sont les classes sociales et cette façon
interresse la sociologie.
Une définition de Marx donne à la classe, une base à la fois objective et subjective :
Objective : selon lui une classe sociale se définie par la place que
les individus occupe dans les rapports de production et le pouvoir que
les individus ont sur les moyens de production. Un clivage net apparaît
entre les classes exploiteuses (les possédant) et les exploitées (ceux
qui vendent leur force de travail).
Subjective : une classe n'en est une ausens entier du mot que s'il y
a conscience de classe, dans ce cas là la classe sociale devient acteur
historique.
Marx
: cette conscience de classe vient quand elle se trouve en opposition
avec les autres classe sociale. C'est donc le conflit, la compétition
qui provoque l'émergence de cette conscience de classe.
“
Misère de la philosophie ” écrit par Marx en 1847, il précise cette
idée d'une rencontre entre une situation objective et une révélation
subjective.
Il
faut donc à ses yeux que les individus ait une situation et des
intérêts communs afin que la classe objective existe (la classe en
soi). Mais c'est dans la lutte que cette classe se voit véritablement
en tant que classe.
La
lutte économique fera s'opposer les classes objectives et se
transformer en lutte prépolitique sous l'effet de cette prise de
conscience des individus.
Chez
Marx, il n'y a pas une vision strictement économiste de ce qu'est la
politique, quand il montre que la classe sociale n'existe véritablement
que quand elle est en lutte avec les autres, il prend en compte les
relations sociales existantes entre les groupes sociaux. Le phénomène
sur lequel il attire le plus l'attention est l “la lutte ” ce que l'on
peut appeler la concurrence, les rivalités, la compétition.
B : l'état comme instrument de domination social
|
Il
n'y a pas chez Marx de véritables théories sur l'Etat. Dans sa
conception de l'Etat il s'est opposé à Hegel. Celui-ci est le plus
grand philosophe allemand (1770- 1831) à avoir réfléchi sur l'Etat d'un
point de vu philosophique.
Quand
Marx était jeune, il a appartenu aux hégeliens de gauche (ils
reprenaient le point de vu de Hégel et le critiquait). C'est contre
Hegel sque Marx va concevoir l'Etat.
“
introduction à la critique de la philosophie du droit de hegel ” en
1844.. Marx reproche à Hegel de gravement sous estimer le rôle de la
société civile et surtout d'idéaliser l'Etat. Hegel fait de l'Etat, le
fondement de la société civile et surtout l'expression historique de la
raison philosophique universelle.
Au
yeux de Marx, le système hégelien marche sur la tête et il veut le
remettre sur ses pieds. Il va donc montrer que l'état n'est pas
l'expression de la raison universelle, mais elle est subordonnée aux
intérêts de la classe dominante et c'est elle qui assure et garantie la
domination de cette classe.
Hegel
avait fait du fonctionnaire l'agent actif de la raison historique, Marx
va montrer que c'est le prolétaire qui est l'agent actif de l'histoire.
C'est un vision un peu grossière de l'Etat, puisque l'Etat est le
simple reflet des intérêts des dominants, Marx se nuancera plus tard.
Il va revenir sur la conception d'un Etat, va accorder à l'Etat une
certaine autonomie, va l'analyser sous l'angle de la différenciation
d'une sphère d'activité et va esquiser en quelque sorte une sociologie
de l'Etat et une sociologie de l'administration.
Il
montre l'autonomie de l'Etat à partir de l'exemple de l'Etat prussien
qu'il fonctionne selon une logique circulaire et fermée, le haut de la
hiérarchie étatique s'en remet au bas de cette hiérarchie afin de
connaître les cas singuliers et concrets ; et le bas s'en remet au haut
afin de connaître les cas généraux (circularité interne de l
`information).
Du
fait de cette circularité interne, l'Etat comme sphère d'actvité se
trouve placé à côté de la société civile. Il se met à fonctionner selon
des logiques étrangères à la société civile. Il devient en quelque
sorte un corps autonome qui a ses propres intérêts et qui échappe même
aux classes les plus dominantes, afin de sauvegarder cette autonomie
l'Etat invente ses propres armes et notamment le secret. Le secret (le
propre de l'Etat) est ce qui va établir son mystère et donc son pouvoir
sur toutes les classes sociales. Il existe bien une autonomie de l'Etat
et un antagonisme entre l'Etat et la société civile, entre l'esprit
d'Etat et le sens critique qui existe dans la société civile mais que
l'Etat cherche à supprimer.
Cette
analyse est intérressante car elle retrouve des notions comme
l'autonomie, la différenciation surtout elle essaye de retrouver les
intérêts spécifiques à une sphère d'activité sociale et du point de vue
de la sociologie du pouvoir de l'état, il ne l'analysera plus sous
l'angle de ces pouvoirs repressifs exclusivement, mais sous l'angle de
son pouvoirs symbolique.
Max
Weber est le fondateur de la sociologie allemande. Il naît en 1864 à
Herfourt, d'un père industriel, protestant et député du Reichstag
(empire autoritaire de Guillaume 2, le parlement a donc peu de
pouvoirs). Cest un milieu aisé et Weber fréquente dans le salon de ses
parents de nombreuxs intellectuelles. Il est juriste et économiste de
formation , il soutient une thèse d'histoire économique en 1891 et est
reconnu comme un étudiant très brillant. Il est très tôt attiré par la
politique. Il sera l'un des 1er sociologue à comprendre ce qu'est la politique.
Dans un 1er
temps ses sympathies vont plutôt vers les libéraux( ceux qui critiquent
l'empire autoritaire) puis il entretiendra des rapprots ambivalents
avec les socialistes.
Les
questions sociales l'intesserre au début du point de vu économique et
sociologique. Il va faire une enquête empirique sir la situation des
travailleurs ruraux en Prusse orientale. En 1894 il occupe une cahir
universitaire d'économie )à Fribourg et Heidelberg, mais la maladie
l'oblige à interrompre son enseignement. Cette maladie va lui offrir le
temps de voyager en Europe et aux USA, ce qui explique que la
sociologie Wéberienne va être très vite introduite aux USA à la
différnce de ce qui se passe en France, car Weber ne sera importé et
traduite que très tard à la fin des années 1930 avecRaymond Aron .En
1905 celui-ce sort le 1er ouvrage sociologique
majeure de Weber : “ l'etique protestante et l'esprit du capitaliste ”.
D'autres travaux sur les religiopns mondials vont suivre dont “ le
judaisme antique ”. il s'investit très tard dans la promotion et la
défense de la sociologie.
En
1903, il crée avec un historien de l'économie, Werner Sombart, la revue
“ archives par la science sociale et la politique sociale ”.
En
1908 sous son impulsion est crée l'association allemande de sociologie
dont il critque un peu plus tard le manque de neutralité.
En
1918, il publie un esais “ essais sur le sens de la neutralité
axiologique dans les sciences sociologique et économique ”. Il entame
alors son énorme traité “ économie et société ” qu'il ne finira jamais
car il meurt en 1920.
A
travers sa vie, on peut dire que son activité intellectuelle a été à la
fois importante et multiforme, il s'est intérressé à l'histoire,
l'économie, la philosiphie, la religion (“ the theologie ”) et cette
actvité intellectuelle a été redoublée par un très fort investissement
dans la vie publique. Il sear un des fers de lance de la protestation
allemande contre le traioté de paix de Versailles, où il juge que le
montant de la dette allemande est trop haute.
Ce
qui est interressant dans sa vie civile, il militait pour la
parlementarisme, non par goût de la démocratie en opposition à
l'autoritarisme, mais parce qu'il pensait que seules les assemblées
étaient à même de choisir des chefs qui auraient du charisme et des
capacités d'initiative nettement plus importantes que ceux que mettait
en place le bon vouloir de l'empereur.
Il est le fondateur d'une méthode sociologique très féconde à la différence de Durkheim, Weber ne fonde pas une école.
Sa
sociologie est un peu en porte à faux avec le déterminisme de Marx ou
Durkheim et souvent elle a été présenté comme étant leur opposé. Il
serait l'anti Marx et l'anti Durkheim.
Au yeux de Weber, l'histoire est en effet indéterminée pour 2 grands types de raison :
Les hommes ne maîtrise pas les effets et les conséquences de
leurs actions. Si les individus ont bien une rationalité, il s'agit
d'une rationalité limitée car ils ne peuvent pas réussir à anticiper, à
prévoir les résultats de leurs actions.
Il n'y a pas une seule cause au fonctionnement de cette histoire,
il existe toujours une pluralité de causes au fonctionnement
historique. De son point de vu, la sociologie vise à analyser le monde
socialet suppose de comprendre l'action des hommes par leur
subjectivité, donc par ce qu'il pense, ce qu'il croit et par leur
valeur. Et non pas comme le faisait Marx et Durkheim à partir des
seules causes et contraintes extérieurs. C'est en sens que la
sociologie de Weber se rattache à ce qu'on appelle en Allemagne, les
sciences de l'esprit. Elle est voisine de la philosophie, de l'histoire
et de la litterature et qu'elle ne reprend pas le modèle des sciences
de la nature, ce qui aura des conséquences.
Souvent
on oppose Weber à Marx, Weber est antiMarx, on peut réfuter cette idée
car tous les 2 se sont intérressés aux rapports existant entre
l'économie et le social. Les 2 ont cherché à comprendre cette réalité
nouvelle des sociétés occidentales, capitaliste et tout les 2 ont placé
au cœur de leur analyse la lutte, le conflit, la concurrence, la
compétition.
Selon Weber, la politique est la lutte pour les postes et honneurs dans l'Etat.
Marx
comme Weber ont adopté un point de vu réaliste du monde social. Pour
Weber c'est la base concrète de l'histoire, un usage de la métaphore
éco dans son analyse sociologique, il va utilisé la notion d'intérêt
pour expliquer les motovations des actions humaines.
La
définition du professionnel de la politique, c'est l'homme qui vit pour
et de la politique. Le professionnel de la politique se dévoue à la
politique mais en retire des profits aussi bien matériels que
symboliques.
Il
va dire que les parties politiques sont des entreprises, il va les
analyser sur le modèle de l'entreprise économique. Mais il introduit
dans cette notion la croyance. Chez weber l'intérêt n'est pas seulement
financier, matériel et économie dans le sens stricte du terme, mais
également une croyance. Etre interressé c'est bien retirer des profits
mais aussi croire que cela vaut la peine de faire ce que l'on fait.
Ex : les parties politiques sont les entreprises désinterrées et en même temps des interresés .
Ceux
qui s'investissent dans les parties politiques, pensent agir au nom de
certains idéaux et de certaines valeurs. La notion de croyance chez
Weber est très importante, c'est autour de cette notion qu'il va
construire sa sociologie.
Que peut-on retenir de la sociologie de Weber ?
1 : la manière dont il conçoit la sociologie en tant que sociologue et les outils qu'il va utiliser.
2 : l'objectif de Weber en tant que sociologue, la méthode qu'il emploi
1
: qu'est ce que weber attend du sociologue, il attend qu'il soit neutre
et donc il adopte une neutralité axiologique (le savant doit susprendre
ces préf érences dans son analyse du monde social. Il y a une
séparation entre l'univers ordinaire et l'univers savant, sociologique.
Dans un cas celui de la vie ordinaire, les individus ont des croyances,
des intérêts, c'est le règne des jugements de valeur, dans l'autre
univers on a des hypothèses de travail qui sont soumises au faits et
donc au jugement de faits.
Cela
signifie que Weber sépare les normes de la réalité et il assigne à la
sociologie, le domaine clairement marqué des réalités. En quelque sorte
la sociologie est une science des réalités sociales. Dans ces réalités
ce qui l'interresse, l'attache est l'action sociale, c'est à dire des
activités sociales qui font sens pour l'individus, là il se distingue
de Durkheim qui lui va s'interresser aux faits sociaux. C'est en ce
sens qu'il existe 2 écoles sociologiques, l'école française avec
Durkheim qui va s'attacher à comprendre le fait social et l'école
sociologique allemande avec Weber qui s'attache à comprendre les
actions sociales.
Pour
Weber le sens des réalités, des activités sociales ont une
signification pour les individus et par interprétation le sociologue va
les expliquer.
La sociologie est comprendre par interprétation, donc une science interprétative doit aussi l'expliquer.
Chez
weber, l'analyse causale (expliquée) est mettre à jour d'une manière,
les phénomènes sociologiques, qui s'enchaînent les uns et les autres.
Il recherche l'explication de ce qui existe dans l `enchaînement des
phénomènes.
Il va utiliser un outil, l'idéal type, c'est donc la notion que va utiliser Weber dans son analyse des phénomènes sociaux.
L'idéal
type est un modèle abstrait qui sert de guide au sociologue pour
ellaborer des hypothèses en vu de son interprétation. En quelque sorte
l'idéal type est indispensable aux yeux de Weber pour saisir les
relations qui existent entre les phénomènes concrets et pour saisir
également leur signification et leur causalité. L'idéal type est donc
une image mentale de la réalité sociale et non cette réalité elle-même.
Ex : “ économie et société ”, Weber s'interresse aux idéaux de l'action humaine, ils qotn au nomber de 4 :
L'idéal type de l'action traditionelle, celle qui se rattache à
l'habitude, à la coutume et l'on peut dire que la plupart des activités
quotidiennes, familières appartienent à ce type.
L'action affective est guidée par les passions. La gifle que l'on donne de façon impulsive est une réaction affective.
L'action rationelle en valeur est guidé par des valeurs d'ordre
étique, morale estéthique ou religieux. L'aristocrate se bat pour
défendre son honneurs, agit rationnellemnt en valeur même s'il doit y
perdre la vie.
L'action rationnelle en finalité est une action instrumentale
orientée vers un but utilitaire et implique l'adéquation entre les fins
et les moyens. L'entreprise capitaliste gère ses biens en vu du profit
maximum est un exemple d'action rationelle en finalité.
Dans
la réalité quotidienne il n'y a pas de classification rigide et
cloisonnée des finalités. Il n'y a pas simplement une action sociale
qui répondrait à un type idéal. Les actions sont dans les 4.
C'est
grâce à la forme idéale type que le sociologue peut comparer les
actions humaines les unes aux autres et donc grâce à elle, il peut
repérer ce qui les oppose ou les réuni.
Grâce
à cela il peut repérer également l'évolution historique, justement
c'est ce qui intéresse Weber, est comprendre la singularité, la
spécificité des activités sociales propre au monde occidental.
2
: son objectif est de comprendre la singularité du monde occidental.
Weber comme la plupart des scientifiques de son temps veut rendre
compte de ce qui se passe sous ses yeux et la singularité de l'occident
moderne, il se pose une question, à quels enchaînements de circonstance
doit on imputer l'apparition dans la civilisation européenne de
phénomènes culturels comme la science, l'Etat (la centralisation du
pouvoir, administrative et le capitalisme).
En
clair comment expliquer l'apparition de traits culturels distinctifs de
l'occident et qui est rationel ou ce que Weber appelle la
rationalisation croissante des activités sociales.
Qu'est
ce que la rationalisation croissante des activités sociales, il y a en
occident autonomisation et spéculation croissante des fonctions, il y a
apparition de l'esprit de calcul et de plus en plus les actions
humaines sont des actions rationelles en finalités, qui obéissent à des
choix stratégiques. C'est ce que Weber appelle le désenchantement du
monde, cela signifie que c'est en occident que l'esprit rationel
remplace les croyances traditionelles et les dieux anciens, c'est la
fins de la magie, de la remise de soit à des entités invisibles et
métaphysiques pour expliquer le monde. Weber part d'un ensemble de
constats ou d'observations empiriques pour montrer que c'est bien un
esprit rationel qui domine en occident .
3 remarques : * c'est en occident que la science a émergé en 1er,
ailleurs (Inde, Chine) il existe des connaissances fines, mais c'est
seulement un occident que la science a un fondement mathématique ;
c'est à dire un raisonnement abstrait et autonome.
* Cette rationalisation scientifique n'est pas réservée seulement
aux sciences naturelles, la culture, les phénomènes culturels se
rationalisent. Le droit en occident existe sous la forme de normes
juridiques abstraites et s'appliquent universellement à tous, la
culture, les productions cul.tures obeissent également à cet esprit
rationne.
En art il y a une institutionnalisation du marché et de plus en plus la production est soumise à des règles économiques.
* C'est en occident qu'émerge le capitalisme. Comment l'expliquer
? Weber va essayer de comprendre cette apparition en montrant
l'existence d'un lien entre esprit rationel et apparition du
capitalisme. A ces yeux, c'est le même enchaînement de circonstance qui
expliquent l'apparition de l'esprit rationnel et du capitalisme (les 2
phénomènes sont liés entre eux).
La
méthode weberienne a été expliqué de façon exemplaire dans son livre “
ethique protestante et esprit capitaliste ” en 1905. Dans son livre, il
veut montrer qu'il existe une similitude profonde (une homologie) entre
la morale austère du protestantisme et de l'idéologie nécessaire à
l'essort du capitalisme. Il part d'une série de remarque empirique :
il voit que le capitalisme occidental émerge au 16ème dans des
régions fortement influencées par le protestantisme. Les statistiques
révèlent que les grands industriels et leurs proches auxiliaires
appartiennent à la tradition protestante et ce même dans les pays comme
l'Allemagne ou l'Angleterre, où il existe différentes religions.
Au moment du schisme au sein de l'église au 16ème
se sont les régions les plus riches qui se tournent vers l'église
réformée (le protestantisme). C'est sans doute alors que cette religion
correspondait à l'attente, à la conception du monde et encore à la
conduite de vie qui favorisait l'essort économique de la bourgeoisie.
Il y a donc bien une influence réciproque entre le protestentisme et le
capitalisme.
Comment
va-t-il faire ? Il va préciser ce qu'il entend par capitalisme ou par
esprit du capitalisme: ce n'est pas l'apport du gain, ni la recherche
du profit et non plus la volonté de puissance que rien n'arrête. Ces
traits sont communs, on les retrouve dans toutes les sociétés à toutes
les époques (ce n'est donc pas le propre du capitalisme). L'esprit du
capitalisme n'est pas l'idée de profit même si le capitalisme a élever
cette idée de profit au rang de seule valeur selon Weber, l'esprit du
capitalisme est la gestion rationelle du capital et la recherche de
rentabilité. Ce qui suppose un certain rapport au travail et à la
profession exercée. En quelque sorte le capitaliste implique une
organisation méthodique et systématisé du travail et une psychologie
spécifique de l'individus qui travaille. Cette vocation du travail
n'est pas inscrite dans la nature de l'homme, elle renvoie à une
culture spécifique où on voit dans le travail une obligation et une
vertu morale.
Il faut rechercher les causes dans la culture et son évolution, le travail est une vertu morale.
Une
vision du travail, très particulière, il faut que l'utile soit
également le vertueux. Ce qui suppose donc de la part de ceux qui vont
s'engager dans le capitalisme, un style de vie et une mentalité bien
précise, ce que Weber appelle une éthique ou une conduite de vie. Il va
montrer que le protestantisme est la religion qui encourage cette
étique (ce style de vie et cette mentalité), en effet la spécificité du
protestantisme est qu'il donne aux activités sociales, ici-bas, (celle
qui s'exerce dans le monde) une justification morale. A la différence
du judaisme ou du catholicisme.
Il
va le démontrer en regardant, étudiant la doctrine du protestantisme :
doctrine de la “ libre gr^pace ” ou de la predestination.
2 principes : * les hommes sont sauvés, ils gagnent le salut de leur ame si Dieu le veut, Dieu accorde la grâce.
*
le salut des ames est indépendant des actions accomplies dans la vie
ordinaire (qu'elle soit juste ou non), alors que les catholiques
insistent sur les bonnes actions pour le salut de l'ame.
|
Cela veut dire que les hommes sont sauvés ou non et ne peuvent rien contre cette prédestination.
Ces
2 croyances auront une très grande conséquence : le protestant se
retrouve seul faceà Dieu, un Dieu qui peut tout. Alors la question qui
hante le protestatnt est : suis-je sauvé ou non ?
Nous sommes au 16ème
dans un univers très religieux. Cette question suscite une très forte
angoisse voir insupportable, avec laquelle les hommes ne peuvent pas
vivre.
Comment
vont ils résoudre cette angoisse. Ilse disent : “ si quoique je fasse
je ne changerai rien à mon sort après la mort, au moins je peux essayer
de savoir si je suis prédestiné à la grâce ou non ”. Ils vont se mettre
à en rechercher des preuves, ils les trouveront dans la réussite de
leur entreprises sur terre. “ Si mon entreprise est prospère, c'est que
Dieu est à mes côté, qu'il m'aide et donc je suis prédestiné à être
sauvé ”.
Les
protestant vont rechercher leur inspiration dans la bible et ils vont
chercher également à realiser sur terre une morale de vie. En calir, on
s'aperçoit que l'on est sauvé en faisant là où l'on est dans le monde
sont travail du mieux que l'on peut (c'est différents chez les
catholiques, les derniers sont les premiers, les plus âuvres seront les
1er sauvés). Le salut ne revient ni aux
aristocrates, ni aux plus pauvres. Le salut revient à ceux qui font le
mieux ce qu'ils peuvent là où ils sont. Avec cette vision du monde
religieux, se forge un rapport acétique au travail (le travail devient
une fin en lui-même) .ils vont faire du travail (bien fait) dans
l'effort et l'épargne le sens de leur vie ici bas.
C'est dans ce rapport acétique qu'ils trouvent la preuve de leur salut, et donc les moyens de résoudre leur angoisse.
La
thèse de Weber en résumé : le protestant a favoriser le développement
du capitalisme, en Europe en participant à la rationalisation de
l'activité sociale.
Le
passage de l'étique protestant à l'esprit du capitalisme se réalise
grâce à l'apparition d'un nouveau comportement économique des individus
fondé sur l'assise, l'épargne et l'organisation méthodique du travail,
le protestant n'a pas créer le capitalisme. Le protestantisme selon
Weber a offert à des acxteurs économiques affronté a des problèmes
économiques un support idéologique qui inscrit leur comportement dans
une nouvelle rationalité (lla rationalisation des tâches).
L'idée
de profit (essence du capitalisme) trouve dans l'ascétisme protestante,
à la fois justification morale et une ressource, un aliment . On a
supposé à tords cette ouvrage de Weber au matérialisme historique de
Marx. A tord car si l'on suit Weber son analyse montre et repose sur
l'observation d'une nouvelle pratique économique et non pas simplement
de nouvelles idées, cette opposition avec Marx est à justifier.
On
aperçoit bien à travers l'ouvrage et la méthode sociologique très
particulière de Weber, qu'il s'attache à retrouver les significations
que les individus investissent dans leurs actions, à les interpréter et
à trouver dans ses significations les causes de l'apparition d'un
nouveau phénomène historique.
Emile
Durkheim : fondateur de l'école sociologique française. Avec lui
apparaît une nouvelle figure du sociologue en France, celle du
normalion de l'agréger de philosophie et du chef d'école.
Né
en 1858, à Epinal (Lorraine) et élevé dans la tradition juive, apprend
l(hébreux, va dans les écoles hébraiques maismalgré une longue
tradition familiale, il ne devient pas rabin.
Lui
aussi (comme Marx et Weber) n'accomplit pas l'avenir que sa famille
projette. Il est en décalage avec sa tradition familiale.
Il
va à Normal Sup à Paris, il a fréquenté Jaurès, il devient à sa sortie
professeur de philosophie, en province et travaille à une thèse de
philosophie qui sera édité en 1893 et qui s'appelle “ de la dividion du
travail sociale ”.
En
1885, il va étudier en Allemagne un an puis en 1887, il est nommé
comme chargé de cour en science sociale à l'université de Bordeaux. En
1902, il obtient une cahir à la Sorbonne en “ science de l'éducation ”.
Il est nommé en 1906 professeur et sa chair ne se transforme qu'en 1913
en “ science de l'éducation et sociologie ”. avant en 1896, il a fondé
une revu qui s'untitule “ l'année sociologique ” et qui rassemble de
jeunes chercheurs qui vont former l'école française de sociologie.
Il est affecté par la mort de son fils dans la 1ère guerre et meurt en 1917.
Son œuvre est inséparable du cadre socilae et historique où elle nait, celui de la 3ème
république (1870 à 1940), les républicain cherche à résoudre ce que
l'on appelle à l'époque la question sociale qui est aussi la question
ouvrieère, il cherche à la résoudre sans violence et de façon juridique.
La 3ème
république est le moment où le mouvement ouvrier est très fort et uni,
et les républicain choisissent d'intégrer la classe ouvrière à la
société de 2 façons : * Grâce à de nouvelles lois sociales sur les
risques sociologiques. Ex : loi sur les accidents du travail votée en
1889.
* Ils vont valoriser l'école comme moyen
de socialisation, on appelle les institutions les hussards noir de la
république.
Ces
2 principes font que la doctrine (ce solidarisme, cette doctrine qui
veut mieux répartir les richesses afin de venir en aide au plus pauvre)
acquière presque un rang de doctrine officielle du régile républicain.
La sociologie de Durkheim sera très influencée par ce cadre.
A
son retour d'Allemagne en 1886, il va s'interresser prioritairement aux
problèmes de la solidarité et de l'intégration de l'individus à la
société. Il va s'y interreser à travers des thèmes comme la division du
travail, une analyse du droit, de la famille, de l'école et de la
religion. Il y a eu des évènements marquant qui ont avivé chez lui la
crainte du déchirement de la société. Ces évènements ont pu être la
défaite de Sedan en 1870, la commune à Paris (bain de sang), l'affaire
dryfuss (il sera un dryfusard ardant). La sociologie de Durkheim est
emprunté d'un esprit réformiste, en effet son projet est de fonder une
morale scientifique, en quelque sorte séculiare, c'est à dire une
étique qui ne renvoi pas à Dieu comme dans la religion, mais à
l'organisation sociale de la société. Cette morale va trouver son
principe dans la solidarité sociale.
CHAPITRE 1 :
SECTION 1 : sociologie
La
nécessité du travail scientifique quiveut que le chercheur soit neutre,
qu'il prenne de la distance par rapport à la réalité sociale qu'il
cherche à expliquer et qu'il n'approuve pas dans ses analyses des
valeurs ou des opinions propres.
Se
sera expliquer en 2 temps : Cette neutralité axiologique exige une
rupture avec mle savoir ordinaire. Cette rupture n'est
jamais très simple à effectuer et qu'elle rencontre de multiples
obstacles à sa réalisation.
1 : Durkheim ou la rupture avec le savoir ordinaire
Les
prénotion,s sont otutes les formes de préjugés ordinaires qui
nourissent les manières communes et habituelles de voir les mondes
sociaux et politiques et qui en même temps soutendent nos façons d'agir
en société.
La
définition de Durkheim : les prénotions sont “ ces représentations
schématiques et sommaires formés par la pratique et pour elle ”. A ces
yeux, rompre avec ces représentations c'est l'exigence scientifique
majeure, c'est grâce à cette rupture que le sociologue, le chercheur va
construire l'objet qu'il étudier, formuler ses hypothèses de recherche
et va choisir ses méthodes empiriques de travail. On sait très bien que
le savoir sociologique n'est pas une simple photo du monde social, ou
un simple récit des évènements. Au contraire “ les choses ne sont pas
ce qu'elles semblent être, il faut mettreà jour un autre ordre de
réalité ”. C'est ce à quoi doit s'employer la sociologie.
Selon
Durkheim, il faut construire les faits sociologique à observer. A ces
yeux en quelque sorte, il n'existe pas de réel en soit. C'est à dire de
réel indépendant de l'observation qu'on lui porte.
“
le point de vue créer l'objet ” : phrase célèbre du linguiste suisse,
Ferdinant de Saussure. Cela veut dire que le sens que le sociologue,
comme l'historien est toujours dans la situation d'analyser une
réaliter qui lui présente une mise en scène de ce qu'elle est, une
représentation de ce qu'elle est.
C'est de cette représentation de la réalité que le sociologue doit s'écarter.
Ex
: “ le suicide ” de Durkheim en 1897. Dans cette ouvrage, l'auteur va
mettre en application, un de ces préceptes majeurs, une de ces règles
méthodologique majeure.
Généralement
le suicide est toujours vu comme un événement singulier qui traumatise
les familles et les proches, Durkheim va essayer de rompre avec cette
représentation ordinaire. Quand on essaye d'en rendre compte, on fait
appel à ce qu `était la vie du suicidé . sa mort ne ressemble à aucune
autre, cette façon habituelle de comprendre et de voir le suicide
conduit à l'expliquer pâr des motivations privés individuelles et qui
font référence à la psychologie de l'individue.
A l'époque de Durkheim , 19ème,
il y a une autre interprétation, celle des médecins qui eux explique le
suicide par des causes biologiques, physiques qui auraient atteint
l'individus dans son cerveau. A leurs yeux, les suicidés auraient été
des êtres anormaux. Durkheim va proposer une analyse vraiment
sociologique. Ces explications ^pschychologiques ou anatomiques de
l'individus ne sont pas des explications ; elles prennent des effets
pour les causes. Au lieu de prendre les suicidés 1 à 1 (dans leur
irréductabilité individuelle), il va les agreger, les regrouper et il
va prendre l'ensemble des suicides ayant eu lieu sur plusieurs années.
En agrégeant toutes ces morts qingulières, qui aux yeux des proches
sont imprévisibles, il voit surgir une réalité nouvelle qui s'oppose à
celle qu'offre l'intuition spontanée. En effet un fait nouveau apparaît
qui était inobservable à l'œil nu et dont seule la statistique révèle
l'existence.
Quelle
est elle ? il voit apparaître des relmations troublants entre le taux
de suicide et des variables sociales comme la religion, l'âge,, le
sexe, la région, et les rytmes sociologiques. En effet il voit par ex
que les juifs se suicident moins que les catholiques qui eux se
suicident moins que les protestants. De la même façon il y a plus de
suicidés jeunes que vieux, ou encore il s'aperçoit que le nombre de
suicides augmente lors d'une expension économique.
En
tout cas il repère qu'il n'y a plus d'imprévisibiltés, en quelque sorte
cette réalité nouvelle fait rentrer lm'imprévisibilité dans l'ordre de
la prévision et l'événement échappe au sort individuel pour entrer dans
l'ordre impersonnel qui spécifie la société toute entière.
Il
voit apparaître des mises en relation étrange ; des régularités là où
avant n'existait que l'imprévisibilité du hasard. Ces régularités
montrent en fait qu'il n'existe que peut de sorte de suicide alors que
pour les croyance ordinaires il y avait autant de sorte que de suicice.
D'où le titre “ le suicide ” et non les suicidés.
Ces
mots volontaires renvoient non pas aux sentiments des individus qui se
donnent la mort, mais aux formes que prennent les liens sociaux dans
lesquels l'individus est inséré et aux contraintes sociales que ces
liens exercent sur l'individus.
Il découvra ainsi 3 sorte de suicides en fonction des liens sociaux des individus :
Le suicide égoïste : un suicide dû à un relachement des liens sociaux.
Ex
: le cas des individus qui sont en ascension sociale, qui perdent leur
insertion dans leur groupe d'origine et qui ne sont pas encore intégrés
dans le groupe auquel il aspire d'appartenir.
Le suicide altruiste (l'opposé du égoïste), une intégration trop
forte de l'individus dans son groupe. Le groupe compte et non plus
l'individus. ce type de suicide est fréquent dans les sociéts
archaïques où la communauté sociale prime sur les individus ou chez les
militaires.
Le suicide anmique : ce suicide est lié à un état de dérèglement
social repérable lors de crises sociales eté économiques où lors de
trop fortes croissances économiques.
L'individus
ne réussit plus à anticiper sur le monde (son évolution) auquel il
appartient et sur les règles de fonctionnement de ce monde
là.l'individus perd ses points de repère et il rate ses actions et ses
projets. Il ne se retrouve plus dans son monde maintenant étrangé.
Le
fait social n'est pas ce que l'on entend habituellement. En quelque
sorte il relève d'un autre ordre de réalité que la réalité que l'on
voit spontanément. Il est (selon Durkheim) “ un ensemble d'actions
humaines dont la trace sur un appareil d'enregistrement présente une
certaine régularité et donc une certaine prévisibilté ”, il écrit donc
“ est ainsi un fait social, toute manière de faire fixée ounon
susceptible d `exercer sur l'individus une contrainte extérieure ”.
Du
point de vu sociologique français, la statistique est alors la seule
méthode sociologique zet non l'introspection subjective selon Weber.
C'est la stastitique qui donne à l'état pur la mesure de la contrainte
sociale qui s'exerce sur les individus. Le changement de point de vu de
Durkheim est très important puisque si la forme de suicide varie selon
la forme prise par les biens sociaux. Cela veut dire que les solutions
à apporter au problème de suicide change, il n'y a plus à recourir à la
religion, au soins psychologique individuel ou a repporter sur la
famille opu l'état les remèdes, chez Durkheim, il faut recréer des
organisations sociales qui redonnent aux individus des points de
repères entre le suicide anmique qui reconstitue les liens sociaux
sans que les liens soient trop envahissants sur la sphère privé de
l'individus suicide altruiste). La solution est donc sociale, il faur
recréer des groupes secondaires (association, syndicat) où les
relations entre les individus sont formées grâce à un accord, un
contrat qu'ils passent entre eux.
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