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Le
questionnement de départ |
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Toute recherche
en sciences sociales commence donc par des constats ou une intuition
(dont il faut savoir se distancier), ensuite il s’agit d'énoncer
l’objectif de la recherche sous la forme d'une question de départ.
Cette question se trouve imbriquée dans un grand nombre de questions
parmi lesquelles il faut faire un tri.
Par cette question, le chercheur tente d'exprimer le plus exactement
possible ce qu'il cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre.
La question de départ est le fil rouge de la recherche.
Pour remplir correctement sa
fonction, la question de départ doit avoir un certain nombre de
qualités de clarté, de faisabilité et de pertinence :
• Les qualités de clarté : précise - concise et univoque;
• Les qualités de faisabilité : réaliste ;
• Les qualités de pertinence : vraie question
Par ailleurs l'étude devra se fonder sur ce qui existe, (et non
sur un idéal qui devrait exister), l’intention étant de comprendre
ou expliquer le phénomène dans une optique non moralisatrice ou
philosophique.
Dans les mémoires de fin d’études de formation professionnelle (notamment
D.E.) dans lesquels il est demandé un projet professionnel, il est
essentiel de distinguer les questions de type “comment faire pour...”
(qui orientent vers une hypothèse d’action ou résolutive), des questions
du type “comment cela fonctionne...” et “pourquoi est-ce ainsi...”
(qui orientent vers une hypothèse de recherche compréhensive ou
explicative).
Tout sujet de recherche destiné à éclairer l’action (diagnostic,
recherche préalable au projet professionnel...), devra commencer
d’abord par un questionnement explicatif (pourquoi), et aborder
seulement le résolutif en deuxième lieu.
Au départ de toute
recherche, il y aura donc toujours une question :
• |
Le racisme est-il
plus fort dans certaines catégories sociales que dans d'autres
? Est-il différent selon l'âge ? |
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• |
Les enfants des
villes ont-ils un vocabulaire plus étendu que ceux des campagnes
? |
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• |
Existe-t-il un rapport
entre le niveau scolaire des parents et celui de leurs enfants
? |
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• |
Un alcoolodépendant
est-il accessible à la notion de contrat ? |
La question permet de définir le
thème, l'objet d'étude, le champ d'analyse :
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• |
psychologique
: relation propre à un individu, analyse d'attitudes, d'aptitudes,
de perceptions |
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• |
sociologique : phénomènes
relatifs aux groupes humains, sociétés |
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• |
anthropologique
: phénomènes observés dans certaines ethnies, certaines civilisations |
Exemples de questions de départ célèbres :
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• |
L'égalité
des chances devant l'enseignement a-t-elle tendance à décroître
dans les sociétés industrielles ? |
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• |
Quelle est l’incidence
de l’inégalité des chances devant l'enseignement sur la mobilité
sociale ? |
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Raymond Boudon :
“L'inégalité des chances ; la mobilité sociale dans les sociétés
industrielles"
A. Colin Éditeur, Collection U. Paris, 1973). |
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• |
La
lutte étudiante n’est-elle qu'une agitation où se manifeste
la crise de l’Université, ou porte-t-elle un mouvement social
capable de lutter au nom d 'objectifs généraux contre une
domination sociale ? |
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Alain Touraine,
F. Dubet, Z. Hégedus, M. Wieviorka
“Lutte étudiante”, Éditions du Seuil, Paris, 1978. |
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Une question
de départ présente
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3
critères
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Clarté
- Faisabilité - Pertinence |
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et
6 qualités
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1. Précise (ni vague,
ni confuse)
2. Concise (pas trop longue)
3. Univoque (ni embrouillée, ni "à tiroirs")
4. Réaliste (en rapport avec les moyens)
5. Explicative (permettant de comprendre)
6. Travaillable (possibilité d'y apporter une réponse) |
Travail du questionnement de départ
Commencer un travail de recherche en sciences sociale, impose cette
première étape. Peu importe qu’on lui consacre une heure, une journée
ou une semaine, pourvu qu’elle se fasse avec l'aide critique de
collègues, d'amis, d'enseignants. Retravailler son questionnement
de départ jusqu'à obtenir une formulation satisfaisante et correcte,
est indispensable. Le résultat de ce travail n'occupera sans doute
qu’une ou deux feuilles de papier mais il constituera le véritable
point de départ de la recherche.
Procédure à suivre
1. Si la recherche est une commande (école, fin de formation),
et que vous n’avez aucune idée de départ
Définissez le thème et lisez un ou deux ouvrages sur celui-ci (ouvrages
de synthèse ou mieux articles de synthèse)
Repérez les zones de tension ou de contradiction
Consultez des professionnels du sujet
2. Si vous commencez avec une intuition ou des constats de terrain
ou si vous avez terminé le point n° 1
Listez toutes les questions qui se posent à vous et classez les
en trois catégories :
- questions simples dont les réponses se trouvent quelque part sur
le terrain
- questions théoriques générales
- questions complexes dont personne ne possède la réponse a priori
Votre question de départ se trouve probablement dans la troisième
liste.

3. Formulez un projet de question
de départ
- testez cette question de départ auprès de votre entourage, de
votre formateur guideur, et professionnels concernés, pour vérifier
ses qualités de clarté, de précision, et qu'elle est comprise
de la même manière par tout le monde,
- vérifiez si elle possède également les autres qualités et critères
énoncés ci-dessus, reformulez-la en tenant compte des remarques
qui vous ont été faites.
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L'exploration
: lectures et entretiens exploratoires |
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Contribution : Jean-Paul
Jeannin |
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Le projet de recherche est donc momentanément
orienté par un questionnement de départ, il s'agit maintenant
de se décentrer de la vision initiale (forcément limitée).
Un recueil d'information sur l'objet étudié va permettre de trouver
différentes manières de l'aborder, avec ses multiples dimensions.
L’exploration va ainsi permettre d’ouvrir les contenus du champs
de travail, grâce à deux approches souvent menées en parallèle
: d'une part un premier niveau de lecture et de recherche documentaire,
et d'autre part des entretiens non directifs ou d'autres méthodes
d’investigation sur le terrain (on pourrait parler de pré-enquête
pour cette phase exploratoire).
Les lectures
Les lectures préparatoires servent d'abord à s'informer des recherches
déjà menées sur le thème du travail et à situer la nouvelle contribution
envisagée par rapport à elles. Grâce à ses lectures, le chercheur
pourra en outre mettre en évidence la perspective qui lui paraît
la plus pertinente pour aborder son objet de recherche.
Le choix des lectures demande à être fait en fonction de critères
précis :
• liens avec le questionnement de départ
• dimension raisonnable du programme de lecture
• éléments d'analyse et d'interprétation
• approches diversifiées (disciplinaire, par supports : ouvrages,
revues, internet...)
• temps disponible pour la réflexion personnelle, les échanges
de vues, l’écriture.
De plus, la lecture proprement dite doit être effectuée à l'aide
d'une grille de lecture appropriée aux objectifs poursuivis. Enfin,
des résumés correctement structurés, sous forme de fiches de lecture,
permettront de dégager les idées essentielles des textes étudiés
et de les comparer entre eux.
Les entretiens
exploratoires
Les entretiens exploratoires complètent concrètement les lectures
; ils permettent au chercheur de prendre conscience d'aspects
de la question, absents de sa propre expérience et de ses lectures.
Pourtant, ils ne peuvent remplir cette fonction que s'ils sont
peu directifs car l'objectif ne consiste pas à valider les idées
préconçues du chercheur, mais bien à en construire de nouvelles
fidèles à la réalité du terrain.
Les fondements de la méthode sont à rechercher dans les principes
de la non-directivité de Carl Rogers, mais adaptés en fonction
d'une application dans les sciences sociales. Trois types d'interlocuteurs
intéressent ici le chercheur : les spécialistes scientifiques
de l'objet étudié (chercheurs - enseignants), les témoins privilégiés
(professionnels - associatifs...), et les personnes directement
concernées (public - usagers - bénéficiaires...).
Attitudes à adopter au cours d’un entretien exploratoire
• poser le moins de questions possible
• intervenir de manière aussi ouverte que possible
• s'abstenir de s'impliquer soi-même dans le contenu
• veiller à ce que l'entretien se déroule dans un environnement
adéquat
• enregistrer les entretiens.
En cas de prise de notes, prévoir un temps de travail aussitôt
après l’entretien, pour mettre les notes en forme (trier,
classer les idées), et les compléter de mémoire éventuellement.
L'exploitation des entretiens est double
D'une part, le discours entendu sera utilisé directement en tant
que source d'information ; d'autre part, son interprétation
en tant que processus doit rendre compte de ce que l'interlocuteur
exprime sur lui-même sans que cela lui soit toujours perceptible.
Les entretiens exploratoires sont souvent mis en œuvre en même
temps que d'autres méthodes complémentaires, telles que l'observation
et l'analyse de certains documents (compte-rendus - rapports...).
Au terme de la phase exploratoire, le chercheur est souvent amené
à reformuler sa question de départ en tenant compte des enseignements
de ses lectures et des entretiens.
Reformulation de la question de départ
Il s’agit de confronter la question de départ aux informations
recueillies au cours de la phase exploratoire et de l'adapter
éventuellement au développement de la réflexion issue des apports
de celle-ci. Cette restructuration de la question de départ se
conçoit en trois temps :
1. dans sa formulation actuelle la question de départ traduit-elle
l’objectif de recherche clarifié par les informations du travail
exploratoire ?
2. reste-t-elle le fil conducteur de la démarche ? Si oui, pourquoi
? Si non, pourquoi ?
3. en cas de réponse négative à l’une des deux premières questions,
la question de départ doit être modifiée ou reformulée entièrement.
La nouvelle question devra répondre positivement aux deux premières
interrogations. S'il est important qu'elle traduise aussi justement
que possible l’objectif de recherche, elle n'en doit pas moins
conserver les qualités qui la rendent opérationnelle. Il est donc
inutile de tenter d’y exprimer toutes les nuances nécessaires
pour préciser le sujet. Une question de départ trop développée,
commence en fait à traiter certains aspects de la problématique...
ou tente d’apporter la réponse avant même d’effectuer la recherche.
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La
problématique |
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Dans une situation complexe il n’y
a jamais de réponse directe à la question posée. Il y aura un
“vide” entre les données recueillies lors des premières lectures
(les composantes de ce type de situation en général) et la question
finale à laquelle doit répondre provisoirement “l’Hypothèse”.
Ce vide il faudra le remplir en utilisant toutes les connaissances
acquises (constats, observations, réflexion...), les données concrètes
recueillies lors de “l’Exploration” et notre réflexion créatrice,
le tout mis en forme dans un raisonnement logique argumenté et
justifié par des références théoriques.
En bref la “Problématique” est un construit de l’ensemble des
réponses aux questions que l’on doit se poser à partir de l’énoncé
de base de la situation problème, en vue de proposer une réponse
provisoire (“l’Hypothèse”), qui sera infirmée ou confirmée par
“l’Observation” ou “Expérimentation” (soit la vérification de
la validité de la proposition, avec un outil d’investigation :
“Questionnaire” - “Entretiens” ou autres...). Le vide entre les
données de base et “l’Hypothèse” doit être rempli à partir de
questions intermédiaires à inventer et dont les réponses progressives
permettent de relier les “deux bouts” de la situation problème.
En bref, l'ensemble thème, objet d'étude, champs d'analyse, théorie
de référence, constitue la problématique. Pour certains auteurs
la problématique est la manière d’argumenter et de poser la question,
pour d’autres elle est plutôt le projet de traitement de la question.
Quoi qu’il en soit, toute problématique se termine par une question,
et l’hypothèse constitue la réponse (provisoire), à cette question.
Concevoir une problématique se
fait donc en trois temps.
•
Premier temps :
il convient de faire d'abord le point sur le problème tel qu'il
est posé par les constats de terrain, le questionnement de départ
enrichi par la recherche documentaire (lectures) et les entretiens
de la phase exploratoire.
Concrètement, cela consiste, d'une part, à repérer et à décrire
les différents aspects ou dimensions du problème (sociologiques,
psychologiques, économiques, politiques, institutionnelles, juridiques...etc
et, d'autre part, à prendre en compte le vécu du problème
par les principaux protagonistes : population, professionnels,
hiérarchies, institutions...etc.
Il s’agira ensuite de montrer les liens et oppositions qui existent
entre ces aspects ou dimensions et points de vue d’acteurs. Enfin
il faut replacer l’ensemble dans la perspective de diverses approches
se rattachant implicitement ou explicitement à des systèmes théoriques
qui pourraient servir de cadre à autant de problématiques.
• Dans un deuxième temps,
il s'agit soit d'inscrire son travail dans un des cadres théoriques
exposés, soit de concevoir un nouveau modèle. L’étudiant aura
souvent intérêt à se référer à un cadre théorique existant. Ce
choix se fait en tenant compte des convergences apparaissant entre
le cadre théorique, la question de départ et les autres informations
retirées de la phase exploratoire. C'est à la lumière de la problématique
retenue que la question de départ prend un sens particulier et
précis. Lorsque celle-ci n'a pas été bien précisée antérieurement,
le choix d'une problématique est aussi l'occasion de reformuler
la question de départ en référence à un cadre théorique particulier
et de la rendre plus précise.
• Dans un troisième temps,
il s'agit d'expliciter sa problématique. Pratiquement, l'opération
consiste à exposer les concepts fondamentaux et la structure conceptuelle
qui fondent les propositions qu'on élabore en réponse à la question
de départ et qui prendront forme définitive dans la construction.
Problématique et hypothèse
Il y a généralement plusieurs hypothèses dans une recherche. Distinguons:
- l’hypothèse principale
- les hypothèses secondaires
L'ensemble des hypothèses constitue le corps d'hypothèses,
mais c’est l'ensemble thème, champs d'analyse, corps d'hypothèses,
théorie de référence,qui constitue la problématique.
Remarque: selon R.QUIWY la problématique est la manière de poser
la question. Nous pensons qu'elle est plutôt le projet de traitement
de la question.
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L'hypothèse
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Au départ de toute recherche, nous
l’avons vu, il y a une question, par exemple :
- Le racisme est-il plus fort dans certaines catégories sociales
que dans d'autres ?
- Est-il différent selon l'âge ?
- Les enfants des villes ont-ils un vocabulaire plus étendu que
ceux des campagnes ?
- Existe-t-il un rapport entre le niveau scolaire des parents
et celui de leurs enfants ?
1. La question définit le thème, l'objet d'étude, le champ
d'analyse :
- psychologique : relation propre à un individu, analyse d'attitudes,
d'aptitudes, de perceptions...
- sociologique : phénomènes relatifs aux groupes humains, sociétés...
- anthropologique : phénomènes observés dans certaines ethnies,
certaines civilisations...
2. La réponse à la question constitue l'hypothèse (thèse
placée avant) : dans certains cas : oui ou non ; dans d'autres
cas : explications nécessitées par la question. L'hypothèse est
ainsi une thèse de départ, fixée a priori, une supposition.
3. Intérêt de l'hypothèse : elle détermine le thème, le
champ d'analyse, et contient déjà en filigrane le plan de la recherche,
elle détermine par là-même la démarche, le plan d'étude. L’hypothèse
est un fil d'Ariane ; elle permet de ne pas se perdre en route
puisqu'elle contient le but de l'étude, avec sa confirmation ou
son infirmation. Il n'est pas gênant qu'elle soit fausse, dans
ce cas l'anti-thèse sera la conclusion, on aboutira tout de même
à un résultat.
4. Une hypothèse n'est pas une affirmation gratuite, elle
s'inspire d'observations ou de connaissances antérieures: observations
personnelles, impressions, intuition ; observations empiriques,
construction théorique ; - résultat de lectures ; - recherches
antérieures. Elle est ainsi, déjà, l'aboutissement d'une pré-enquête
que constitue la phase exploratoire.
5. L’hypothèse doit être opératoire : pour permettre une
recherche, une exploitation, elle doit reposer sur des concepts
sûrs, avoir des conséquences vérifiables. Le plus souvent
elle rend compte d'un mécanisme ou d'une relation entre phénomènes.
6. Nous avons tous une hypothèse en début de recherche.
Mais souvent elle n'est pas consciente. Le premier travail est
de la formuler : la rendre consciente pour qu'elle ne biaise pas
la démarche, à notre insu.
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Les
outils de la démarche de recherche ou "démarche
diagnostic" |
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L'expérimentation
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L'expérimentation comprend
l'ensemble des opérations par lesquelles le modèle d'analyse est
confronté à des données observables. Au cours de cette étape,
de nombreuses informations sont donc rassemblées. Elles seront
systématiquement analysées dans l'étape ultérieure.
Concevoir cette étape de confrontation au réel, revient à répondre
aux trois questions suivantes : Observer quoi ? Sur qui ? Comment
?
Observer quoi ?
Les données à rassembler sont celles qui sont utiles à la vérification
des hypothèses. Elles sont déterminées par les indicateurs des
variables. On les appelle les données pertinentes.
Définition des données pertinentes :
Quelles informations sont nécessaires pour tester les hypothèses
? Se rappeler hypothèses, concepts, dimensions et indicateurs.
Observer sur qui ?
Il s'agit ensuite de circonscrire le champ des analyses empiriques
dans l'espace géographique et social ainsi que dans le temps.
Selon le cas, le chercheur pourra étudier soit l'ensemble de la
population considérée (population exhaustive), soit seulement
un échantillon représentatif ou significatif de cette population.
Délimitation du champ d'analyse et sélection des unités d'observation
:
a. Compte tenu des informations nécessaires, quelle est l'unité
d'observation qui s'impose (individu, groupe, institution ou association,
commune, pays...)
b. quelles sont les limitations à donner au champ d'analyse :
• Combien d'individus, institutions, établissements...
• De quel type, classe, nature...
• Quelle est la zone géographique à considérer ?
• Quelle est la période de temps à prendre en compte ?
En fonction de ces délimitations, est-il plus judicieux de faire
porter l'observation sur la totalité de la population, sur un
échantillon représentatif ou seulement sur des unités typiques
de cette population ?
Tenir compte des délais, des ressources et de la méthode de collecte
des données envisagés.
Observer comment ?
Cette troisième question porte sur les instruments de l'observation
et la collecte des données proprement dite.
L'observation comporte en effet trois opérations :
1 - Concevoir l'instrument capable de fournir les informations
adéquates et nécessaires pour tester les hypothèses, par exemple
un questionnaire d'enquête, un guide d'interview ou une grille
d'observation directe.
2 - Tester l'instrument d'observation avant de l'utiliser systématiquement,
de manière à s'assurer que son degré d'adéquation et de précision
est suffisant.
3 - Le mettre systématiquement en œuvre et procéder ainsi à la
collecte des données pertinentes.
Dans l'observation, l'important n'est pas seulement de recueillir
des informations qui rendent compte du concept (via les dimensions
et indicateurs), mais aussi d'obtenir ces informations sous une
forme qui permet de leur appliquer ultérieurement le traitement
nécessaire à la vérification des hypothèses. Il est donc primordial
d'anticiper, c'est-à-dire de s'inquiéter, dès la conception de
l'instrument d'observation, du type d'information qu'il fournira
et du type de traitement (codage éventuel), et d'analyse qui devra
et pourra être envisagé.
Le choix entre les différentes méthodes de recueil des données
dépend des hypothèses de travail et de la définition des données
pertinentes qui en découlent. En outre, il est également nécessaire
de tenir compte des exigences de formation nécessaires à une mise
en œuvre correcte de chaque méthode.
Choix de la méthode d'observation la plus adéquate :
• De quel type d’information s’agit-il ? Quantitatives ?
Qualitatives ?
• Quel est le positionnement épistémologique adopté : objectiviste
? subjectiviste ?
• S’agira-t-il d’un sondage, d’un questionnaire... et avec
quelle sorte d’analyse ? ( statistique - tri croisé...)
• S’agira-t-il d’entretiens (de quelle nature ?), d’observation
participante, de récits de vie... (Cf. fiches concernant les outils,
et le tableau récapitulatif)
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