Définition: un circuit économique est un ensemble intégré de flux réel (bien) et de flux monétaire
le réel s'oppose au monétaire.
On oppose 2 définitions: *une matérielle (ou substantielle) qui va
isoler une sphère particulière de la vie , une sphère économique. C'est
une sphère qui a pour objet le bien être matériel ou la reproduction de
la vie. L'économie est ici définie par un contenu, un fond particulier
de certaines activités sociales.
*une formelle qui
vise une disposition , une attitude , un comportement particulier. La
spécificité du comportement en question a pour particularité d'être
économe, efficace. Il s'agira d'obtenir, en utilisant le moins de
ressources possible, la plus grande satisfaction possible.
1: définition matérielle
La particularité de la vie sociale est de regrouper des actes, des
institutions qui vont participer au bien être matérielle , à la lutte
de la pauvreté, à la satisfaction des besoins , à la reproduction de la
vie.
Cette dimension jouxte celle de la sexualité, de la dimension familiale et écologique.
Economie = economia (latin) = oikos (lieu de vie) -nomos (règle, loi) (grec)
Le
lieu de vie est la maison , la domesticité. L'économie est la règle
régulant , régissant les actes et les institutions qui portent sur le
bien être matériel dans les lieux de la vie.
Chez
les grecs, l'économie est domestique; aujourd'hui elle est politique
car le lieu de vie pertinent s'est étendu de la maison (Aristote) à la
cité.
L'économie est justifiée par la vie, la survie, le besoin matériel, la reproduction sociale et individuelle.
Les catégories fondamentales de cette sphère économique se divise en 4 actes:
a: la production
Les membres de la société façonnent les produits de la nature, aux besoins humains.
b: la distribution
Elle se détermine par la proportion de la production que va recevoir chaque individu.
c: l'échange
Il
vient procurer à un individu les produits particuliers qu'il souhaite
obtenir, en échange de ce qu'il avait initialement reçu.
d: la consommation
Les produits deviennent des objets de jouissance, d'appropriation individuelle.
Ces rapports généraux entre les 4 documents donnent une structure générale = le sphère économique.
2: définition formelle
Un type d'attitude humaine, un comportement économique
Ici
c'est une forme de l'esprit: l'économicité (attitude de l'économe). Ce
qui compte est la façon dont l'économe use de ces ressources au mieux
et non de la quantité qu'il utilise. Il doit tirer de sa dépense, la
satisfaction maximale. Wicksell: l'économie veut le plus par le moins.
L'économe
se livre à un calcul pour aboutir au choix le meilleur; celui qui
économise les moyens. Cela donne naissance à un choix rationnel = choix
économique.
Les ressources sont allouées de façon optimale.
Le comportement économique se justifie par une confrontation entre des besoins illimités et des ressources limitées (rare).
Avec cette définition formelle, il n'y a d'économie justifiée que si la rareté contraint leurs besoins.
Il
est plus pertinent de voir la relation entre rareté et abondance, de
façon relative; il y a rareté quand les ressources ne suffisent pas
pour couvrir les besoins et il y a abondance quand les ressources
suffisent à couvrir les besoins. Un comportement d'économicité ne vient
que si les ressources ne sont pas suffisantes = rareté
L. ROBBINS : "L'objet de l'économie"
Pour lui le comportement humains prend la forme d'un choix économique à 3 conditions:
a: il faut que les moyens soient limités
b: il faut que les moyens soient susceptibles d'utilisation, d'affectation
c: il faut que les fins soient diverses et hiérarchisables
Si on a des moyens limités qui ne donnent pas lieu à des alternatives, il n' y a pas de choix économiques.
Si on a des moyens rares, on a des alternatives mais pas de fins hiérarchisées, on ne peut pas choisir.
Si les fins sont hiérarchisées et les moyens suffisants alors il n'y a pas de problèmes économiques.
Pour une action économique, il faut les 3 conditions.
Si les 3 conditions ne sont pas réunies alors toutes actions
d'affectation d'un moyens rare à une certaine fin, implique la
non-affectation de ce moyen à une autre fin.
Robbins
trouve donc l'unité, sujet de la science économique: cette forme
comportementale particulière, de la disposition rationnelle des moyens
rares.
Robbins: "L'économie est la science qui étudie le comportement humain
en tant que relation entre les fins et les moyens rares à usages
alternatifs"
3: les rapports entre les deux
a: 2 définitions à statuts différents
1ère définition:
une conception classificatoire qui consiste à considérer l'ensemble des
conduites humaines, on distingue un genre particulier de ces
comportements et on y voit un sujet d'économie, les autres genres de
conduite sont non économiques.
2ème définition: *un aspect particulier du comportement humain. On s'intéresse à la forme que prend le comportement humain face à la rareté.
*conception analytique: forme de
l'économicité. Tout comportement humain peut entrer dans le cadre
économique. L'économie devient une forme qui peut se promener de
contenu en contenu.
ex: une production de pomme de terre et une de philosophie
activité économique pas économique définition 1
activité économique activité économique définition 2
b: 2 définitions qui peuvent se regrouper ou non.
Il y a une catégorie particulière que l'on peut échelonner. On sera
fortement tenté de la qualifier de pleinement économique dans la mesure
où avec les 2 définitions, on pourrait dire que c'est économique.
Considérons les phénomènes sociaux du comportement humain qui ont à la
fois un contenu lié au bien-être matériel, mais en outre une forme qui
touche à la rareté des moyens. Par la définition matérielle et la
définition formelle : c'est un comportement économique.
Regardons les phénomène économiques au sens des 2 définitions
En micro économie: rationalité du consommateur = maximisation d'objet sous la contrainte budgétaire.
S'il est question de choix, on est bien substantiellement dans l'économie.
S'il y a maximisation sous contrainte, c'est un comportement de forme économique.
Le comportement de l'individus consommateur est pleinement économique.
Tout ce qui touche à l'économie du temps de travail, dans son entier,
a l'appellation "économie"; travail = production; donc l'économie du
temps de travail, c'est essayé de produire autant.
Donc 2 statuts différents à la définition de l'économie: *pleinement économique
*répondant
à l'une ou l'autre des définitions
4: une voie de sortie
Jusqu'à présent dans les 2 définitions, les 4 flux, on a cherché à
définir l'économie politique comme étant le savoir, porté sur le
phénomène économique (substantiel ou formel). Pour essayer d'échapper à
cette alternative, on a essayé de définir directement la science
économique comme discours particulier au sein de toutes les sciences
humaines, sociales.
Il peut apparaître que la science économique présente une spécificité
forte. La plupart des concepts de l'économie politique, sont en fait
des grandeurs et apparaissent comme des valeurs quantifiables.
On
parle d'offre et de demande de prix sur un marché; tout cela a une
forme quantitative. On pouvait essayer d'identifier le discours
économique comme étant un discours qui porte ses grandeurs, l'analyse
économique sera identifiée comme discours social quantitatif. Ce
discours (moderne) va pouvoir se développer soit dans un cadre
qualitatif qui sera le marché, soit dans un autre qui sera le circuit.
Le marché est l'objet de la connaissance économique, l'économie vise
pour l'essentiel à expliquer la formation des prix, ils se forment sur
la base de offres (vendeurs) et des demandes (acheteurs).
Circuit: l'économie se donne pour but d'expliquer les flux qui relient
différentes catégories d'acteurs, chacun ayant une fonction propre.
Dans tout les cas l'économie a à voir avec ses grandeurs.
I ère PARTIE: le circuit économique
De la description d'une économie à l'analyse en terme de circuit.
2 grandes façons de se représenter le fonctionnement d'une économie:
1: c'est essentiellement un système de marché: l'individualisme méthodologique = la micro-économie.
On
va partir des comportements individuels sur les différents marchés
(offres et demandes), on explique la formation du prix. Le social est
2nd, dérivé de cette approche économique.
2: penser en terme de circuit. La démarche relève du Holisme = macro-économie
Le collectif, le social prime, il est possible d'en parler sans se référer à l'individuel, même à l'origine
On
parle des conditions globales de fonction et de reproduction de
l'économie. La distinction entre ces 2 représentations méthodologiques
traverse toutes les sciences sociales.
CHAPITRE 1: conception et opération économique
Section 1: un circuit économique simplifié
Définition:
la notion de circuit repose sur la définition d'unité (agent) qui
seront les pôles du circuit; il faut définir les unités entre
lesquelles les flux vont circuler, puis les opérations, les actes qui
ont relié sur un pôles, les unités.
Distinction entre flux et stocks
Définition: on dira que l'on a affaire à un stock si on a la valeur du variable à un instant donné.
on dira que l'on a un flux si on a la variation d'une variable sur une certaine durée.
ex1: distinction entre capital (K)et l'investissement (I)
stock flux
le stock de capital à la date T est de 2 machines:
KT= 2 machines
KT+1= 3 machines
on peut en conclure que le capital a été accumulé de T à T+1, donc c'est un investissement (T+1- T)
I= 1 machine
ex2: on oppose le patrimoine (Pat) à l'épargne (E)
Pat T= 10Frs
Pat T+1= 15 Frs
Pat T+1= Pat T+ ET/T+1
E= Pat +1- Pat T
Pour les unités, on va simplifier en ne s'occupant que d'une économie
avec 2 unités: le groupe des entreprises (production) considéré comme
une grande entreprise; et le groupe des ménages (consommation) ensemble
de personnes vivants sous le même toit = un grand ménage.
2 opérations: de production et de consommation
Une économie fermée (pas de relation avec l'extérieur)
A: le circuit économique simplifié dans une économie réelle
|
Distinction entre réelle et monétaire.
Réelle: l'économie qui a trait aux marchandises (bien et service) .
Monétaire: tout ce qui touche à la monnaie, voir à la finance.
Une économie donc réelle et monétaire.
Facteur de production = travail (L) et capital (K)
Les entreprises utilisent les facteurs de production des ménages et en
contre partie les ménages sont rémunérés en nature. L'éviction de la
monnaie se défend très mal pour nos contemporains. Elle impose dès lors
qu'il y ait division du travail. Pour que les échanges se développent,
il faut la monnaie. Les échanges sont monétaires ou par le troc, le
troc présente un gros inconvénient car c'est la double coïncidence des
besoins. 2 conditions: il faut que le 1er individu veuille ce que le
2nd possède et inversement.
S'il y a monnaie, il n'y a plus besoin de la double coïncidence.
Les 3 fonctions traditionnellement accordées à la monnaie:
*étalon des valeurs (numéraire) permet de dire la valeur
*réserve de valeurs, pouvoir d'achat, si argent on peut acheter
*moyen d'échange, instrument de transaction
B: le circuit économique simplifié dans une économie monétaire
|
Le passage d'une économie réelle à une économie monétaire présente 2 conséquences importantes:
les flux réels vont être évalués en monnaie (plus en quantité physique)
les flux spécifiquement monétaires viennent redoubler les flux réels
1: facteur de production
2: biens de consommation produit par les entreprises et livrés aux ménages
produit national (PN): valeur totale de la production
3:
valeur totale des revenus payés des entreprises aux ménages, en contre
partie de l'apport de facteurs de
production.
Dépense nationale (DN)
4: dépense monétaire des consommateurs qui achètent le revenu national (RN)
RN = DN.
PN, RN, DN : se sont des agrégats, des grandeurs économiques agrégées
(add), elles viennent caractériser notre économie globale, nationale.
Se sont des grandeurs macro-économiques.
Une
remarque s'impose : ces 3 agrégats ne sont foncièrement pas des
grandeurs différentes :
PN = RN = DN
Ces grandeurs représentent le même flux circulaire mais 3 points de vue différents (produit, revenu, dépense)
Chaque
point de vue consiste à identifier notre flux circulaire au moment du
temps de la production, de la constitution du revenu, de la dépense.
Nos flux sont interdépendants = circuit
Les flux 1 et 3 sont liés car il représente l'achat - vente. J'achète du travail, en échange je verse un revenu.
Les flux 3 et 4 sont liés car il représente l'achat - vente. Le blé est vendu, le ménage le payant.
Les flux 3 et 4 : la dépense est celle du revenu versé.
C : le circuit économique
|
Toujours dans une économie monétaire
On rajoute 2 opérations particulières : épargne (E) et investissement (I).
Dans
les 2 circuits précédents, on néglige les opérations de capital. Le
capital est toutes les opérations qui forment le bien de production, la
formation de ces biens exigent des opérations d'épargne et
d'investissement.
Epargne
Dans les 2 premiers circuits, on a supposé que tout le revenu était consommé
RN = C (A et B) C = consommation
Le complément du revenu est affecté à l'épargne. Mais celle-ci apparaît comme une renonciation à la consommation.
Il faut donc écrire que : RN = C+E
Investissement
Dans les 2 premiers circuits, on a supposé que la production et la dépense ne portaient que sur les biens de consommation.
PN = C (A et B)
DN = C (A et B)
Cela est réducteur car la dépense nationale a 2 affectations : la consommation et l'investissement
DN = C+I
La
dépense : c'est l'achat de bien de consommation (la satisfaction des
besoins) et de biens de production (le fait des entreprises qui vont
former des biens capitaux en économisant une partie de la production)
PN = C+I
Il y a toujours égalité entre RN, DN et PN
E = I
RN = C+E DN = C+I PN = C+I
RN = DN = PN
C+E = C+I = C+I
E = I
Définition : biens de consommation
= les biens qui permettent de satisfaire directement les besoins de
consommation. On peut dire quelque fois biens directs ou biens finals.
Ces biens sont produits par les entreprises et achetés par les ménages.
biens de production
= se sont les biens qui permettent de produire d'autres biens. Biens
indirects ou biens intermédiaires. Ces biens sont produits par les
entreprises et achetés par d'autres entreprises.
investissement
= achat, dans une période, de biens capitaux . Investissement au sens
économique, c'est accumuler des biens de production ; c'est constituer
ou reconstituer le capital technique cela a un rôle moteur dans la
croissance et le développement économique.
Quand on achète une machine, c'est pour en remplacer une usée ou obsolète. L'investissement est l'amortissement de l'usure.
Investissement brut = amortissement + investissement net
consommation de capital fixe
PN = C+I
RN = salaire + profit = C+E
DN = C+I
Sur la base de ce schéma, on peut présenter les comptes
Ménage entreprise
Emploi ressource emploi ressource
C + E salaire + profit salaire + profit C + I
RN utilisé RN perçu RN versé DN perçu
E = I car RN utilisé = RN perçu = DN perçu
On
a ici supposé que tout le profit était redistribué aux ménages
(actionnaires), cette hypothèse ne va pas de soit car en général le
profit est d'une part redistribué aux actionnaires et une autre partie
est réinvestie (utilisée pour financer les investissements). Ce profit
correspond à l'autofinancement.
Profit = profit redistribué + profit réinvesti
L'autofinancement est une épargne des entreprises directement utilisée au financement des investissements.
On
a supposé que notre ménage dépensait en consommation et en épargne. Or
l'épargne des ménages peut-être utilisée en 3 façons : l'épargne
peut-être : garder les sommes dans des bas de laines (thésaurisée).
Thésaurisation = argent qui sort du circuit (fuite).
l'épargne peut-être placée en banque (compte) = dépôt
l'épargne peut-être placée en bourse, sur le marché des
capitaux, en bourse au fond prêtable, l'épargne prend la forme d'un
achat de titre (souscription de titre).
L'investissement du point de vue de son financement donne 3 situations possibles :
l'autofinancement (financement interne), cette autofinancement se suffit
le financement externe direct : vente de titre, la rencontre entre
les ménages et les entreprises se fait directement sur le marché des
capitaux.
Le financement externe indirect : plus de marché des capitaux. Il
s'agit de l'intermédiaire bancaire par les crédits, donc sans
autofinancement.
La correspondance épargne/ investissement
placée en bourse (achat de titre) SYMBOL 243 \f "Wingdings" \s 12 vente de titre
E des men = placée en bourse (dépôt) SYMBOL 243 \f "Wingdings" \s 12 prêt
thésaurisé I
fuite hors du circuit injection dans le circuit autofinancement
(financement interne)
création monétaire ex nihilo
Une
banque n'a pas toujours l'argent prêté en crédit. On a une création
monétaire ex nihilo, c'est en quelque sorte l'opération inverse de la
thésaurisation donc une injection. Le phénomène de la thésaurisation
est lié à l'investissement, il faut la financer.
SECTION 2 : production et facteurs de production
Apport de travail (L) Y ° salaire
Apport de capital (K) profit
1 : le facteur du travail
Qu'est-ce que produire : c'est ce procurer des biens, des services :
des produits qui ne sont pas spontanément mis à notre disposition par
la nature. Cette production est d'abords et avant tout l'œuvre du
travail humain, donc le travail est le premier facteur producteur
(condition nécessaire).
Mais
la seule présence de travail ne suffit pas pour attester l'existence
d'une activité productive, quand un écolier fait ses devoirs, il y a
travail, mais il n`y a pas production. La décision (de ne pas produire)
est liée à la structure socio-économique dans laquelle nous vivons car
nos sociétés sont qualifiées de sociétés marchandes et capitalistes.
Sociétés marchandes : dans nos sociétés, les produits apparaissent comme des marchandises.
Sociétés
capitalistes : c'est une société dans laquelle il y a un rapport
salarial (employeur/employé), l'un fourni sa force de travail et le
capital est à l'employeur.
Dans une société marchande, il y a des travailleurs indépendants
(artisan, profession libérale). Un travailleur indépendant produit dans
la mesure où il apporte, au marché, les fruits de son activité
productive. L'artisan reçoit une sanction du marché, en proposant son
produit il a une idée de la vente et du prix ; à la fin du marché, il
peut avoir vendu la quantité au prix prévu comme ne pas avoir tout
vendu ou à un autre prix. C'est l'évaluation sociale de leur activité,
cette évaluation a une forme quantitative.
Dans la mesure où le travailleur soumet son produit au marché, alors il produit.
Dans une société capitaliste, le salarié produit dans la mesure où son
travail est exercé sous l'autorité d'un employeur. Ce dernier dirige le
travail de l'employé, il a vendu au marché les produits du travail ;
avec les recettes il faudra qu'il verse des salaires à ses employés.
Dans nos sociétés, seul le travail donne lieu à paiement (recette/
salaire) donc est considéré comme production.
Une production est reconnue sociale, quand elle donne lieu à une
valorisation marchande (évaluation marchande), corrélative le travail
produit, et est reconnue comme tel si celui-ci va donner une
rémunération directe = travail indépendant ou à une rémunération
indirecte = travail salarié.
Au sein de la marchandise, ce qui prend le pas, prime, c'est ce que
l'on appelle la valeur d'échange de cette marchandise, ce qui
correspond au prix de marché du produit en question. Cette valeur
d'échange semble primer sur la valeur d'usage. La valeur d'usage, c'est
la capacité pour cette marchandise à satisfaire des besoins humains,
une marchandise est produite plus en valeur d'échange que en valeur
d'usage. Il est faux de dire que l'on produit et que cela satisfait des
besoins. Dans une société marchande et capitaliste, la production a
comme finalité le profit obtenu après la sanction marchande =
évaluation sociale des activités des travailleurs indépendants.
Un travailleur gratuit ou bénévole, domestique même, s'il est utile
individuellement ou socialement, n'est pas considéré comme productif.
Tout travailleur est productif même s'il produit des choses inutiles ou
nuisibles. Ces règles ne sont pas naturelles mais sociales, historiques
; des règles de notre système économique à la fois marchand et
capitaliste.
2 : le facteur de capital
A lui seul le travailleur a une capacité limitée, pour augmenter
l'efficacité du travailleur, l'homme a besoin d'outils, de moyens de
production, donc de capitaux. Le capital est ce qui permet d'augmenter
notamment la production. Le capital peut avoir différents sens. On peut
en isoler 3 :
le capital fixe ou technique : apparaît comme un instrument, il permet d'accroître, d'augmenter l'efficacité du travailleur
le capital financier : argent placé, on vise un stock, un patrimoine, une richesse pouvant être mobilisée, propriété d'une maison, de titre
le capital comptable : apport de fond qui permet la création d'une société (apport initial pour la création d'une entreprise)
Dans
tous les cas, on parle de capital. Autour de quoi faut-il saisir cette
communauté de sens capital. Dans tous les cas le capital engendre un
plus. Le capital est une valeur qui se valorise, le capital rapporte.
1er cas : la valeur se valorise dans la mesure ou l'efficacité du travailleur est améliorée
2ème cas : sous forme d'action : ce capital peut être augmenté par les dividendes
3ème
cas : originaire d'une entreprise, profits non distribués, accumulation
de capitaux et instabilité du capital qui permet à l'entreprise de
s'accroître.
Au
sens technique, le capital est inséparable de l'activité travail, si
l'homme se sépare de l'animalité, c'est dans la mesure où il est
fabriquant.
Ce qui est spécifique de l'humanité c'est le fait de fabriquer, il
fabrique avec leur muscle mais aussi avec leur tête, cette force
mentale permet d'augmenter l'efficacité du travailleur physique,
conception réalisation, utilisation d'outils. Le capital technique peu
à peu accumule, depuis 2 siècle, le nombre et l'efficacité de ces
instruments. La technique s'est développée de façon prodigieuse. Cette
accumulation du capital est devenu le moteur décisif de la croissance
(du profit).
Ex en France de 1906 à 1980 : la population active occupée à augmenté de 20%, la production marchande a été multipliée par 7 .
La durée du travail a baissée et ce n'est certainement pas le seul
travail employé qui a permit cette augmentation de travail employé,
l'utilisation et l'accumulation de capitaux a permis cette augmentation
de la production.
En
2 siècles en France, les historiens ont évalué l'évolution de la
consommation d'énergie non humaine à usage productif (ex la force des
animaux, bois pour le feu …). L'ordre de grandeur aurait été multiplié
par 250.
3 : production et profit : le produit
Avec le travail et le capital on obtient une production sur un territoire comme la France, la production est évaluée par le PIB.
Le PIB est un indicateur synthétique (car la production d'ensemble du
territoire) évalue sur le territoire la production sur une année. Cet
élément est considéré comme un élément de base pertinent pour décrire
et analyser l'économie d'un territoire.
5 remarques sur PIB :
1
: sur un territoire national comme la France, la production apparaît
diverse (hétérogène), un problème d'homogénéisation pour une mesure
commune de production par nature différente. Nos économies sont
monétaires, il est pratique d'évaluer chacun des produits par son prix
de vente (de marché). Cela permet de ramener des produits
qualitativement différents à une mesure commune quantité, unité.
2
: pour autant le PIB n'est pas la somme de toutes les productions en
valeur. On aurait pu penser que le PIB serait donné comme somme P1 x
Q1 (production)
(prix 1 multiplié par quantité 1 + prix 2 multiplié par quantité 2) = somme CA
Cela est faux, c'est différent, c'est la somme de toutes les productions vendues en valeur .
Si jamais on faisait cela, se serait une erreur. En appliquant cela on compterai plusieurs fois le produit.
On
ne va pas ajouter les chiffres d'affaires (production en valeur) mais
ajouter la valeur propre à l'unité par chaque producteur.
On
va dire que le PIB est la somme des valeurs ajoutées (VA). On la
définie comme étant l'écart : chiffre d'affaire (CA) et consommation
intermédiaire (Ci)
PIB = somme VA
= somme (CA- Ci)
Les consommations intermédiaires sont les consommations produites.
3 : dans la comptabilité nationale française, on a coutume de comptabiliser dans le PIB
2 choses qui ne font pas l'objet d'un paiement :
* le produit des jardins familiaux
*
l'habitation dont les ménages sont propriétaires, l'artifice est que
l'on suppose que les ménages propriétaires se paient un loyer fictif.
4 : PNB = PIB + R des facteurs en provenance de l'extérieur - R des facteurs versé à l'extérieur.
5 : Si on ajoute toutes les VA marchandes (production qui se vendent au marché) on obtient
|
le PIB marchand.
La somme des VA marchand = PIB marchand
Avant 1974, ce PIB marchand s'appelait production intérieur brut ; en
74 une réforme des systèmes nationaux de comptabilité nationale, pour
une uniformisation au niveau européen entre les différents systèmes de
comptabilité nationale, pour permettre plus facilement des comparaisons
et se mettre en conformité avec une intégration de plus en plus forte
des différentes économies européennes. Il a été retenu par une
convention de prendre en compte, dans l'évaluation du flux de richesses
sur une année, c'est à dire le PIB marchand, certaines activités de
travail monétaire, même si ce travail ne donnait pas lieu à une
production marchande : ex : la police, les professeurs… ; ils
perçoivent des salaires.
Connaître la VA de ces productions n'est pas possible.
Les comptables européens se sont dit :* ces productions non marchandes ont un coût (ex : salarial)
:* ces productions participaient effectivement à la production nationale, donc on va les prendre en compte.
Convention : accords qui a pour une part d'arbitraire (ici)
Il
a été décidé de définir la valeur de ces services par les coûts des
facteurs donc les salaires versés aux prestataires de services.
Cette convention est critiquable : la qualité d'une prestation ne
correspond pas toujours au salaire versé. Cette comptabilisation a
l'avantage d'être conforme à la logique du système capitaliste qui
prévaux dans notre société juridique.
Dans un système capitaliste, c'est moins son utilité que sa
valorisation marchande, on va considérer que le PIB = PIB marchand +
PIB non marchand
PIB marchand : il faut une vente, c'est par la VA que l'on va mesurer l'apport productif.
PIB
non marchand : service non vendu qui est maintenant mesuré par les
coûts en facteur, en travail : salaires versés aux personnels.
SECTION 3 : répartition des revenus (primaire et secondaire)
Distribution (répartition 1aire)et redistribution (la répartition 2aire) des revenus.
Travailleurs et capitalistes permettent de réaliser de façon efficace la production.
Ces
2 facteurs sont rémunérés par des revenus, c'est la contre partie
d'apport de services producteurs. Le salarié touche un salaire, le
capitaliste touche la redistribution des profits.
Cette 1ère répartition est revue et corrigée par une 2nde qui implique outre le ménage et les entreprises : l'Etat ou le système redistributif.
1er point : de revenu primaire brut (des ménages) au revenu disponible brut (des ménages)
Le PIB marchand et non marchand, on peut le calculer, en partie, mais à partir d'une logique nationale : PNB.
Partant
du PIB, on ajoute les revenus de facteurs perçus en provenance du reste
du monde et on enlève les revenus des facteurs qui ont versé au reste
du monde, on arrive au PNB.
PNB = RNB
Ce revenu national brut (RNB) se partage en 3 :
75% correspond au revenu primaire brut (RPB)
25% : le profit non redistribué : RPB des entreprises , Epargne
prélèvement primaire
RPB des ménages : ses éléments : les salaires nets, les bénéfices, les
revenus de la propriétés, les revenus liés au logement, les retraites,
l'origine des revenus primaires, il y a une 1ère
catégorie de RP que l'on pourrait qualifier de revenu du travail ou
d'activité, les revenus qui rémunèrent des agents, qui ont fournis leur
force de travail, sont les salariés et travailleurs indépendants.
2ème catégorie de RP se sont les capitaux
Tout
comme le revenu du travailleur fourni du travail, les revenus du
capital viennent rémunérer des agents qui ont fourni du capital
financier (prêteurs, actionnaires de grandes entreprises) ou physique
(propriétaires fonciers ou immobiliers)
Revenus
mixtes : certains agents et notamment les entrepreneurs individuels,
sont les travailleurs capitalistes. Il travaille dans les entreprises
où ils sont les propriétaires). Donc le revenu qu'il touche est mixte.
Entre les différents revenu, si on veut une classification : d'un côté revenu du travailleurs
d'1 autre côté revenu du capital
Ce revenu primaire va être corrigé par une redistribution des revenus,
la répartition initiale est modifiée par toute une série de transfert
qui sont des prélèvements ou des prestations, quand on aura vu tout
cela on pourra passer du RPB au RDB (revenu disponible brut).
L'Etat
est un agent essentiel de la redistribution. Ceci étant, cet Etat a
déjà agit en amont de cette répartition 2ndaire, de cette distribution,
en effet l'Etat est intervenu dans la distribution primaire des revenus
dans sa politique économique conjoncturelle, la politique économique
menée par l'Etat influence (politique des revenus extérieur), la
distribution primaire du revenu.
Il
a déjà été en cause dans la redistribution par son activité
réglementaire : fixer le salaire minimum est un acte de l'activité
publique.
Modalité de passage du RDB au RPB :
RDB
des ménages : il faut partir du RPB de ces mêmes ménages + le revenu de
transfert (prestations sociales) - les prélèvements (2 sortes : impôts
directs sur le revenu et le patrimoine et les cotisations sociales)
RDB = RPB + R de transfert - prélèvements en 1995 , en milliards de francs
5365 = 5683 + 1978 - 546-1750
RDB par habitants = 92 000 frs
Définition générale de RDB:
on peut le définir comme étant en fait la possibilité maximum de
consommation, si l'on exclu le recours ou la mobilisation au patrimoine
des ménages et s'ils utilisent le flux de revenu de la période en
question.
Si
ce RD est B, c'est parce qu'au niveau des 5365 milliards en 1995, les
sommes consacrées en fait à l'amortissement du capital n'ont pas encore
été déduites.
D'une
période à une autre les machines s'usent et se rendent obsolète, il
faut donc consacrer une partie des ressources au stock fixe
(amortissement).
Cette affaire de capitaux fixes n'a de sens que pour les ménages qui sont producteurs = les entreprises individuelles.
En 1995 cet amortissement du capital s'élevait à 237 milliards de frs, on peut en déduire le RD net des ménages.
RDB - amortissement = 5128 milliards francs
Si
on veut avoir une vision véritablement complète des RD des ménages, il
nous faut encore un élément particulier: les services collectifs
gratuits ou quasi- gratuits, consommés par les ménages (dépenses
publiques qui permettent d'assurer les services publiques).
On
définie l'indicateur de revenu élargie des ménages, ce revenu est le
RDB + la prise en compte de tout ces services collectifs consommés par
les ménages mis à disposition des ménages par l'administration
R élargi = RDB + Conso de serv. Pub.
Selon
l'INSEE pour passer du RDB à R élargi, il faut ajouter entre 10 et 15%
du RDB. C'est à dire que si on évalue le RDB à 100, le revenu élargi
des ménages en prenant en compte la conso de services collectifs on
passe à 115- 120.
Schéma général du système redistributif
RPB des ménages : salaire, bénef, revenu des entrepreneurs = 75% du RNB
RP des entreprises : qu'elle se verse à elle-même = investissement
Le ou les prélèvement(s): 2 éléments (cotisation sociale, impôt à la production)
De l'impôt à la production : on inclut dedans les aides de l'Etat qui sont inférieures aux impôts
De l'impôt sur la production nette vers la subvention.
Le système productif va avoir des prestations à reverser aux ménages et le financement des dépenses pub.
De
1962 à 1995, la part (%) des prélèvements dans le RDB est passée de 23%
à 43%. De façon concomitante la part des revenus de transfert dans le
RDB est passée de 21% à 37%.
2ème point : principes et modalités de la redistribution, de la répartition 2ndaire des revenus
Les objectifs de la redistribution, elle implique l'action volontaire
de l'Etat, cette intervention volontaire dérive de la volonté d'arriver
à certain résultats.
On pourrait distinguer des objectifs économiques et des objectifs socio- politiques
Les
économiques : on pourrait évoquer que c'est de permettre la production
de biens ou de services économiques qui sont donc des biens collectifs
ou des services publics. Agir via la redistribution c'est pour les
pouvoirs pub, un moyen de politique économique, agir sur le revenu
peut-être une levée d'actions sur la croissance
Les socio- politiques : on pourrait dire que de façon générale, ils
se résument à la volonté de maintenir la cohésion sociale. On pourrait
en distinguer 2 éléments :*s'il y a redistribution c'est que grâce à
elle on peut satisfaire à des besoins collectifs, assurance et
couverture des fonctions régaliennes de l'Etat.
* la redistribution peut viser
à satisfaire les besoins individuels des plus défavorisés, elle ne vise
pas à assurer une vie civique convenable, mais plutôt de lutter contre
l'inégalité sociale.
Les processus
L'acteur
principal de cette redistribution est l'Etat, par exemple : la sécurité
sociale y participe également, toute une série d'institution publique
ou parapublique qui participe à cette redistribution.
Les
modalités de ces processus, ils sont redistribués entre ces organismes
publics et parapublics, cette redistribution est diverse.
Il y en a 4 : #entre les biens portants et les malades (santé)
#entre les actifs occupés et les actifs inoccupés
#entre les actifs occupés et les retraités
#entre les ménages sans enfants et ceux avec
Ces processus vont consister en prélèvements et en prestations
Prélèvements
: au niveau des cotisations sociales, si on est salarié, on touche le
salaire net, une partie des cotisations sociales sont patronales et
d'autre salariales.
Tout
les impôts ne sont pas du même type, au niveau des impôts, on distingue
les progressifs, les proportionnels et les dégressifs
1 : augmentation à taux constants : quelque soit le niveau de revenu la part prélevée est la même ex : CSG
2 : augmentation à taux croissant, plus le revenu est élevé, plus la part est élevée , ex :IRPP (impôt sur le revenu)
3 : la part du revenu acquitté est plus faible quand le revenu augmente, ex : TVA
Remarque, l'effet redistributif est d'autant plus fort que les prélèvements progressifs sont marqués.
Les
prestations : 2 choses : au niveau des prestations, il y a le motif de
perception de prestations : les retraites, la famille, la santé, le
chômage. Ces phénomènes sont tous complexes, en tout cas l'évolution
propre de ces phénomènes a des conséquences évidentes et mécaniques sur
la masse des prestations, les pouvoirs publics sont amenés à réagir par
rapport à l'évolution de ces phénomènes.
L'effet redistributif est d'autant plus marqué que le versement des prestations est bien destiné aux plus défavorisés.
Au niveau des prestations
: 2 logiques d'attribution qui seront dans les faits combinées mais en
pratique on peut les séparer : 1 : logique d'assurance, ou bismarkienne
: sous son autorité avait été mise en place une sorte de système social
qui était une logique d'assurance : pour bénéficier d'une prestation,
il faut au préalable avoir cotisé antérieurement, ex : les retraites.
2 : logique d'assistance : Beveridge est un britannique selon lequel
pour bénéficier d'une prestation, il n'est pas nécessaire d'avoir
cotisé préalablement, en effet le bénéfice de la prestation est fondé
sur un droit reconnu. Il s'inscrit dans une logique de besoin reconnu,
ex : le RMI..
Ces 2 logiques cohabitent, elles sont à l'œuvre, coexistent.
En 1995, les prestations totales correspondaient à 29% du PIB (en 1949, 12%).
Au niveau des prélèvements obligatoires : pression fiscale + pression sociale, on est en dessous de 40% du PIB.
Au niveau des prélèvements obligatoires : 65% cotisations sociales (tendance à la baisse)
35% d'impôt (tendance à la hausse)
au
niveau de la structure sur 100% des prestations sociales en 1995 :
51frs correspondaient à la vieillesse ; 27,5 à la santé ; 13 à la
famille ; 8.5 au chômage.
Evaluation qualitative :
1-
le système redistributif est une usine brassant beaucoup d'argent tant
au niveau prélèvements qu'au niveau prestations. Mais le résultat de
cette redistribution est faible, l'effet global du système de
redistribution est limité. On ne pourrait l'évoquer que dans le cas
français car de nombreux prélèvements sont en fait peu progressifs voir
dégressifs, comme le poids lourd de la TVA, de l'impôt sur le revenu.
On
a un système de plafond qui fait que ces prélèvements sous forme de
cotisations sociales sont peu augmentés :c'est un point négatif.
2-
Certaines prestations (retraite, famille) reproduisent les inégalités
de redistribution primaire, pourtant cela explique l'effet global du
système redistributif, l'effet global est faible, mais le fait qu'il
soit faible peut cacher un effet relatif ou structurel plus marqué.
Passage
entre revenu primaire et revenu disponible, le niveau macro-économique
du revenu primaire était très proche du niveau macro-économique du
revenu disponible.
Analyse structurelle:
Pour
les catégories privilégiées économiquement (cadre supérieure,
profession libérale ou indépendante), leur revenu primaire est
supérieur au revenu disponible.
Pour les inactifs (retraités), le revenu disponible est supérieur au revenu primaire.
Sans
nier que le système redistributif connaît des dysfonctionnements,
l'évaluation du système d'un point de vue trop macro-économique, n'est
sans doute pas pertinente. Au delà de la question de l'efficacité de
ce système redistributif, sa raison est le sujet de débats politiques
et théoriques; d'un côté les libéraux et de l'autre les
interventionnistes.
Les
libéraux ont l'idée que pour l'essentiel l'Etat doit se cantonner à son
rôle traditionnel qui est la couverture de ses fonctions régaliennes
(armée, police...) on pose un œil critique sur ce système qui ne
fonctionne pas toujours très bien, produit des effets pervers, on
arrive à l'assistanat de la société et l'esprit d'entreprise est trop
adoucit et pas encouragé.
Les
interventionnistes pensent que l'Etat doit couvrir ses fonctions
régaliennes et a des missions sociales, socio-économiques et au-delà de
l'Etat gendarme, il faut encourager l'Etat providence, en vue de
maintenir le lien social, de faire vivre la citoyenneté et d'améliorer
le service pub.
Nous
retrouverons ce débat en terme de politique économique chez les
libéraux: s'ils sont pour un rôle de l'Etat limité, ils pensent que le
marché s'autorégule, il peut trouver son équilibre, l'intervention de
l'Etat dans le jeu économique est au mieux inutile au pire néfaste. Il
faut laisser faire le marché.
Les
interventionnistes sont plus keynésiens car le marché est peut-être
performant pour allouer les ressources mais en tout cas le marché ne
parvient pas de lui-même à réaliser le niveau de plein emploi. De ce
fait l'Etat doit intervenir par une politique budgétaire adaptée.
SECTION 4 : utilisation des revenus (consommation et épargne)
R dispo C
E
En 1989, pour 100frs de R dispo: 80% C et 20% E (macro -éco)
R = C+E
1: consommation
Définition de la comptabilité nationale:
la consommation est l'acte d'utiliser un bien ou un service à des fins
individuelles ou collectives, distinction entre consommation finale et
consommation intermédiaire.
Elle
est finale quand les ménages disposent des biens en les utilisants en
vu de la satisfaction d'un besoin humain, ce qui implique soit la
destruction immédiate soit l'usure progressive du bien. Lors de l'acte
de consommation c'est une sortie définitive du produit consommé. Le
produit disparaît, il ne servira plus à la production.
La
consommation est intermédiaire quand elle n'est qu'un moment dans le
cycle de production. On a non pas une destruction mais une
transformation dans le cadre de la production. Elle est incorporée dans
le produit émergeant.
On
considère en comptabilité nationale, que si une personne achète de la
farine, de la levure pour faire son pain et l'autoconsommer, la levure
sera la consommation finale car le pain n'est pas vendu. Le critère
marchand est important. Le produit final doit être vendu.
Une marchandise peut avoir 3 utilisations:
1: consommation finale des ménages, elle est complètement
détruite et ne donne pas lieu à une augmentation de la production
2: consommation intermédiaire des entreprises, elle est
transformée mais peut s'interpréter comme une augmentation de la
production
3: elle peut servir à l'investissement des entreprises, il n'y a
pas de destruction immédiate et l'investissement c'est de permettre
l'augmentation de la production.
Le
point de vu de l'anthropologie économique, à propos de la consommation
disons que consommer est satisfaire un besoin. On pourrait remarquer
que tout les besoins humains ne sont pas satisfaits par des dépenses de
consommation, ex: respirer n'est pas un phénomène économique, pas de
rareté de l'air.
Il
faut voir qu'il peut y avoir satisfaction des besoins sans dépenses
monétaires, que la consommation finale des ménages ne répond pas
seulement à des fonctions économiques matérielles, cette consommation
finale des ménages remplie aussi des fonctions sociales et symboliques
: on vise le fait que c'est en consommant que l'on acquière le statut
social de consommateur. Les choix de consommation des ménages ne répond
pas strictement à des préférences, des goûts établis dans un rapport
direct des individus aux biens. En effet les choix de consommation
répondent largement à une logique sociale, c'est une logique de
démonstration, d'appartenance ou de référence à un groupe social
particulier.
Consommation ostentatoire, consommation signe (j. Baudrillard)
Il
n'est évidement pas innocent de faire les choix de consommation
suivant: choisir IKEA ou une commode Louis XV n'a pas la même volonté
sociale.
De
très nombreux choix de consommation se font en conformité avec des
normes de consommation qui sont socio-éco et ces normes de
consommations ne se définissent pas au niveau de l'individu mais au
niveau d'un groupe social particulier.
Quelques variables qui influencent les choix de consommation:
*les économistes diront que le revenu disponible va influencer le niveau et les choix de consommation.
*au niveau des biens et services, la consommation dépend du rapport qualité prix (variété, prix).
*les sociologues diront que d'un point de vue macro-social: le
style de société dans laquelle les ménages interviennent est un facteur
important qui influence les niveaux et les choix de consommation. Le
groupe social d'appartenance et de référence peut lui aussi influencer
les choix de consommation.
Dans
le cadre de cette explication sociologique, il y a comme une pression
sociale qui peut-être générale ou plus particulière sur les choix de
consommations. Il y a comme une influence sociale ou de la société sur
les choix individuels.
Les
phénomènes de mode vestimentaire ne sont pas spontanés, les goût de
chacun se forment sous influences sociales, et ne sont pas individuels.
Les classements possibles des biens et services de consommation en fonction de certains critères qui feront des catégories:
1er critère: les biens durables et les biens non durables.
Les biens durables: usage répété dans le temps jusqu'à usure totale du bien.
Les biens non durables: destruction immédiate et irréversible du bien, usage unique.
De
façon conventionnelle en comptabilité nationale, on considérera
seulement que l'achat et le gros entretien du logement sont considérés
comme des biens durables d'investissement des ménages.
2nd critère: les biens matériels et les biens immatériels (service).
Les biens matériels: palpables, stockables, consommés après avoir été produits.
Les biens immatériels: objets non stockables, le service est consommé dans sa production.
Les
services sont en fait une activité de mise à disposition d'une
compétence individuelle ou d'un équipement particulier. Il y a dans le
cadre d'une consultation médicale une compétence individuelle du
médecin.
3ème critère: les biens marchands et biens non marchands.
Les
biens marchands: échange sur un marché obtenu par un consommateur qui
va payer le bien à un prix qui sera supérieur ou égal au coût de
production du bien.
Les
biens non marchands: ne s'échangent pas sur un marché, leur valeur
peut-être égale ou inférieure au coût de sa production (même nulle
comme gratuit), la plupart des biens non marchands sont souvent des
services non marchands, on peut distinguer les collectifs (armée) ou
les individuels.
En
général on va mesurer les consommations par les sommes dépensées pour
les acheter, mais certain biens sont consommés sans avoir été achetés:
les services, mais aussi l'autoconsommation.
4ème critère: bien de consommation individuelle et bien de consommation collective.
Les
biens de consommation individuelle: si l'usage ou l'utilisation du bien
par l'individu exclu ceux par un autre individu, exclusivité.
Les
biens de consommation collective: si l'exclusivité de la consommation
ne vaut plus, c'est un usage collectif du bien ou du service.
2: l'épargne
A: définition de l'épargne
On appelle épargne la part du revenu disponible qui n'est pas consacrée à la consommation immédiate: définition générale.
On peut expliquer cette définition de 5 façons:
a:
le sens commun, l'épargne est entendue comme une activité de mise en
réserve, la thésaurisation si la mise en réserve consiste en ce que
l'on appelle le bas de laine, l'épargne réservée.
b: l'épargne est la constitution d'un capital, patrimoine, fortune peu à peu accumulée, épargne créatrice.
R = C+E (3 flux)
Pat t+ R = C+ Pat+ E
Pat t+ R = Pat (t+1)
c:
en quelque sorte c'est la condition de cette accumulation du
patrimoine.. Pour accumuler, il ne faut pas avoir consommé tout son
revenu: comportement d'abstinence.
L'épargne est la renonciation à la consommation.
L'accent
sur cette dimension d'effort va servir dans le cadre de certaines
théories à justifier le fait que l'épargne est rémunérée. C'est donc
dans cette perspective que les épargnants capitalistes vont toucher un
intérêt, en contre partie de sacrifices consentis. On retrouve la
conception classique de l'intérêt et pour celle-ci l'intérêt vient
rémunérer la renonciation à la consommation.
d:
conception keynésienne: l'épargne est l'excès du revenu sur les
demandes de consommation, pour Keynes, cette épargne est un résidu, pas
un choix délibéré, ce n'est pas un acte volontaire d'abstinence des
ménages. Pourtant du revenu, le choix du ménage sera de déterminer le
niveau.
Cette
épargne on peut en faire 2 choses: soit la consommer sous forme liquide
(porte monnaie, compte courant); soit la placer sous la forme d'un
emprunt à long terme ou d'achat de titres. Cette somme n'est plus
mobilisable, il faudra négocier pour la récupérer. Placer l'épargne
c'est renoncer à la liquidité. Le taux d'intérêt est une renonciation à
la liquidité chez Keynes:, et à la consommation chez les classiques.
Définition extensive (vu plus haut) qui visait à rassembler les différentes formes.
Au niveau de l'épargne, il y a 3 grandes catégories de formes:
* directement utilisée par l'agent qui l'a faite = investissement direct
* l'épargne dégagée est inemployée, elle sort du circuit = thésaurisation
* l'épargne dégagée par un agent est employée pour autrui = placement; prêt
On peut aussi mentionner d'autres critères (3) pour l'épargne :
* en fonction de leur durée, pour l'épargne placée, l'immobilisation
à laquelle l'épargne donne lieu peut s'étendre sur un court, moyen ou
long terme.
* selon les agents épargnants: les entreprises, les ménages, les administrations
* selon leur caractère volontaire ou involontaire, en effet le
comportement d'épargnant peut-être voulu ou subi. Si elle est librement
choisie, on parle d'épargne libre ou volontaire; si elle est subie on
parle d'épargne placée. 2 cas d'épargne placée:
# l'impôt subit par les ménages dans la mesure où ils limitent la consommation
# l'inflation, il y a réduction du pouvoir d'achat et amputation de la consommation
Nous nous intéressons principalement à l'épargne volontaire des ménages.
B: les mobiles de l'épargne
Pourquoi les ménages épargnent-ils ? 3 motifs
* un besoin de liquidité: obtenir de la monnaie (billets, dépôts sur compte courant),
|
c'est une réserve de valeurs mobilisables à tout instant, comme un pouvoir d'achat.
* un besoin de protection : mettre de l'argent de côté pour faire face à certains risques (accident, chômage..)
* épargner peut répondre au désir de constitution ou d'accroissement d'un patrimoine,
cette constitution de patrimoine présente différents avantages dans la
mesure où en posséder un permet d'éviter des dépenses ( un propriétaire
ne paie pas de loyer), en outre la propriété d'un patrimoine permet
d'obtenir un revenu supplémentaire (mettre à bail).
C : les emplois de l'épargne
Les
sommes épargnées par les ménages peuvent être affectées à différents
emplois, on peut essayer de qualifier chacun de ces emplois par leurs
caractéristiques en terme de liquidité, sécurité, rentabilité, ex : si
on a du liquide (billets, compte courant) cet emploi de l'épargne a les
caractéristiques suivantes :
*liquidités fortes (mobilisable tout le temps)
|
*sécurité si ni inflation, ni déflation.
*rentabilité réelle
ex2 : une épargne sous valeur mobilière
la liquidité est faible (une action : on la vend, négociation)
la rentabilité est positive, forte (dividende)
Les deux sont incompatibles.
Dans
les années 1980, il y a eu un mouvement d'innovation financière
(produit financier nouveau), il a remis en cause cette difficulté d
`association (ex 2 ci-dessus), en particulier les SICAV monétaires (un
portefeuille) qui associaient une liquidité et n'excluaient pas une
rentabilité.
Remarques : 1 : FBCF (formation brute de capital fixe) des entrepreneurs individuels.
C'est
un investissement brut, une catégorie particulière de l'emploi de
l'épargne. Si on dit FBCF et FNCF (nette) c'est que son épargne vise
d'une part à renouveler l'équipement des entreprises en question ou à
l'accroître.
Cette
utilisation d'épargne des ménages c'est à proprement parler l'épargne
qui est investie dans l'entreprise, autofinancement des entrepreneurs
individuels.
2
: remboursement des prêts, épargne contractuelle. Certains biens sont
achetés par les ménages (notamment immobilière) en vue de
l'augmentation d'un patrimoine.
Souvent
pour les biens en question, le coût est supérieur au montant épargné au
moment de l'achat. Dans ce cas, les ménages qui veulent acquérir le
bien vont emprunter le complément entre l'épargne déjà accumulée et le
coût du bien en question.
Emprunter
le complément veut dire que les ménages s'engagent à constituer dans
l'avenir une épargne qui sera suffisante pour assurer le remboursement
du prêt et le paiement des intérêts : épargne contractuelle, engagée
dans un contrat.
En comptabilité nationale le remboursement de prêts de ce type est considéré comme une épargne des ménages.
3: les placements : immobilier, valeur mobilière (action, obligation) assurance vie.
|
4 : l'épargne monétaire : la détention de pièces, billets, dépôt en banque (compte courant).
D : comportement d'épargne et caractéristique des ménages
Le
taux d'épargne (montant total dégagé par les ménages) et les emplois de
l'épargne c'est à dire le niveau d'épargne d'un côté et la structure de
l'autre varie selon les caractéristiques des ménages
1 : a
: le revenu : plus le revenu augmente, plus l'épargne augmente : on a
remarqué que plus le revenu disponible augmentait, plus la part de ce
revenu consacré à l'épargne augmentait .
b
: quand le revenu augmente, la part de l'épargne financière augmente
ainsi que la plupart
de
l'apport personnel pour l'achat d'immobilier.
2
: le comportement d'épargne change selon la catégorie
socioprofessionnelle (PC) ou le PCF (profession et catégorie sociale).
Le taux d'épargne des ouvriers ou des employés est souvent inférieur au
taux d'épargne moyen. En revanche celui des cadres supérieurs et
professions indépendantes est supérieur.
3 : le comportement d'épargne des ménages évolue suivant l'âge du chef du ménage.
E : les mesures du concept d'épargne
L'épargne brute est la parti non consommée du revenu moins la consommation : E brut = RDB- C
L'épargne nette est la différence entre épargne brute et amortissement : E nette = E brut- Amort
On appelle propension à épargner, le rapport entre l'épargne et le revenu : Pmy E = E brut/ R
On utilise cela pour un ménage ou une catégorie de ménages.
On parle de taux d'épargne en macro-économie : Tx E = E général/ RD = E brut/ R
En
1990, ce taux d'épargne était de 20% à comparer au 16% des USA et 31%
des japonais. On a remarqué que ce taux a diminué car en 196- il était
de 26%.
TRANSITION
: l'épargne peut être envisagée du point de vue des décisions
individuelles des ménages, on peut aussi appréhender cette épargne de
façon macro-économique. C'est à ce niveau d'épargne qu'est saisie le
plus nettement la fonction économique importante et l'essentiel dans ce
type d'économie qui est dévolu à une épargne, l'épargne a pour fonction
essentielle le financement des investissements qui permettent le
maintien et même l'accroissement de la capacité de production
nationale. L'économie sociale se définie comme la somme des épargnes
individuelles. La logique des épargnes individuelles ou collectives ne
se recoupe pas nécessairement. La thésaurisation : du point de vue d'un
ménage particulier peut-être un emploi avantageux de l'épargne (pour
avoir de l'argent immédiatement disponible).
La
thésaurisation au niveau global, est quelque chose d'inutile voir
néfaste car l'épargne thésaurisée ne participe pas au financement de
l'investissement = emploi social non productif.
Transformation
de l'épargne en investissement, cependant le montant et les formes de
l'épargne ne correspondent pas toujours spontanément à l'économie et
aux formes de financement requises pour l'investissement. Cette non
correspondance spontanée est la raison d'être de l'invention d'agents
(les intermédiaires bancaires et financiers), dont la fonction est
d'ajuster l'épargne à l'investissement.
Traditionnellement
pour les ménages, l'épargne dégagée est supérieure à l'investissement
concrétisée par les ménages. Quand une catégorie d'agents a une épargne
supérieure à l'investissement, on dit que cette catégorie est une
capacité de financement.
Pour les entreprises (Ent) c'est l'inverse : l'épargne (E) dégagée est inférieure à l'investissement (I)
Souvent les profits non redistribués ne suffisent pas à couvrir l'investissement :
Ent-> E
On
appelle la transformation E en I le processus d'ajustement entre la
capacité de financement des uns et le besoin de financement des autres.
Les intermédiaires de financement feront l'ajustement.
Souvent
les ménages (Men) prêteurs souhaitent détenir l'E plutôt liquide à
court terme. En revanche les Ent emprunteuses souhaitent un financement
à long terme. Au niveau de la temporalité, il y a un problème, c'est
aux intermédiaires bancaires et financiers de coordonner des
comportements en prenant le risque de prêter à long terme aux Ent sur
des ressources déposées à court terme. C'est un risque calculé, les
dépôts d'E se suivent.
SECTION 5 : dynamique (croissance) et accumulation du capital (investissement et progrès technique)
L'I se relie à l'E via sont financement.
L'I touche directement la distribution, c'est l'accumulation de capitaux fixes qui est le 2nd
facteur de distribution après le travail. Que l'on relie I à E ou à la
production (Y°), il reste que cet I est toujours saisi comme un lien
entre le présent et le futur, l'I s'entend toujours dans le cadre
présent futur.
Vers 1780 pour un quintal de blé, il fallait 200 heures de travail, vers 1980 il ne faut plus que 7 heures de travail.
La
productivité (Yité) du travail a notoirement augmenté de 1780 à 1980.
La productivité du travail est la production par unité de travail
(moyenne du travail).
Yité = in put / out put = Y° / quantité de facteur travail
La Yité du travail a doublé : traduction : * avec la même quantité de travail on peut produire 2 fois plus
*on peut produire la même Y° avec 2 fois moins de temps
|
En
fait historiquement, l'augmentation de la Yité du travail a
correspondu à la fois à une baisse du temps de travail global et à une
augmentation du niveau de Y°
Une fois identifiée à la hausse, à quoi est -elle due ?
A
n'en pas douter l'amélioration de la formation des travailleurs a
augmenté et aussi l'amélioration du travail et de son organisation.
Mais
cela ne suffit pas à expliquer l'évolution. L'automatisation de la Y°
est en fait un effort d'équipement de la révolution industrielle à nos
jours. Une heure travail s'applique à un outillage qui est supérieur en
quantité et meilleur en qualité, cette amélioration quantitative et
qualitative rend le travail plus productif. Cet effort d'équipement
vient des efforts d'I.
2 facettes à l'I :
1
: I est un achat/ vente de biens d'I ou de Y°, les biens de Y° sont
offerts par certaines Ent et demandés par d'autre Ent. L'I ne
concerne que les Ent. Comme l'achat/ vente de biens de Y° fait parti de
la demande global au même titre que la consommation (C°) et les
exportations.
I, C°, Export = I global
Dans
un circuit fermé, l'I est la demande de bien Y° et la C° est la demande
de bien de C°. Si la politique de stimulation de l'activité économique
et la relance de l'I peut se faire.
2
: I touche aussi à l'offre (O). I est acquis comme un bien de Y° qui
permet en fait de développer les capacités de Y°, c'est en investissant
aujourd'hui que je peux demander l'augmentation de l'O de biens.
L'I recule les limites de la Y°, si à une date je n'investis pas, demain je ne pourrait pas augmenter la Y°.
L'I présente la spécificité de s'appliquer à la fois sur la demande (D) et sur l'O.
L'I peut apparaître comme une condition et comme une conséquence de la Y°.
Conséquences :I est utilisé pour des biens produits.
Condition car il faut I pour augmenter la Y°
1 : I est l'action sur la demande
Considérons
des chefs d'Ent qui I car ils ont confiance en l'Etat et le climat éco.
Ils vont s'adresser à ceux d'entre eux qui fabriquent des machines.
Achat/vente
de biens d'I qui va augmenter le chiffre d'affaire (CA) des fabriquants
d'I et va permettre la hausse des salaires, la hausse du volume des
impôts, la hausse des profits réalisés, puis la hausse des salaires va
nourrir la demande de C° donc augmente le CA des producteurs de biens
de C° qui vont augmenter le salaire des salariés, ce qui augmentera le
volume du PIB et les profits réalisés et devant une demande de biens de
C° qui monte, cela peut amener le producteur de biens de C° à augmenter
ses commandes chez les fournisseurs et reprendre le comportement d'I.
Schéma
mécanique trop beau pour être réel. Ce schéma met en évidence l'effet
boule de neige de l'I, en théorie éco on l'appelle effet multiplicateur
de l'I sur l'activité.
Si
les pouvoirs publics on ce schéma en tête, ils peuvent vouloir relancer
l'activité en période morose, en stimulant les projet d'I.
Ce raisonnement est trop mécanique et la politique éco peut être entravée par des obstacles, des fuites.
1ère fuite
:l'épargne est thésaurisée si les salaires distribués par les chefs
d'Ent donnent lieu a des hausses de C°, mais si les hausses de salaires
sont captées par l'épargne (E) , cela ne relance pas la demande de
biens de C°.
2ème fuite
:les importations, si nos producteurs souhaitent investir et s'en vont
en Allemagne, il y aura importation, donc le schéma ne marche pas.
Importation = fuite de commande.
importer = exporter les effets multiplicateurs.
Remarque
: si les économies sont ouvertes et internationalisées, la politique
économique de relance traditionnelle n'est plus viable mais les
politiques de relance internationales peuvent permettre une relance car
les fuites France-Allemagne sont compensées par celles de
Allemagne-France.
2 : I est l'action sur l'offre
Supposons qu'un chef d'Ent investisse, les conséquences sur la Y° seront de 3 situations :
a
: la machine nouvelle se borne à remplacer une ancienne machine, si le
remplacement se fait à l'identique, il n'y a pas dans la nouvelle
machine de progrès techniques : on parle de I de remplacement ou de
renouvellement.
Ce type d'I correspond à l'amortissement (C° de capital fixe). L'I net peut correspondre à 2 types de situations :
b
: la nouvelle machine vient s'ajouter aux anciennes dans l'idée de
produire plus, I d'extension, de capacité. Accroît les chaîne de la Y°
|
c : la
nouvelle machine vise à produire mieux. Notamment dans la situation où
un chef d'Ent juge le coût salarial trop élevé, il peut substituer le
capital au travail : même Y° avec moins de travailleurs et plus de
machines, I de Yité, de rationalisation de la Y° .
Remarques
: l'I de capacité et de Yité répondent à des logiques très différentes.
Les Ent feront un I de capacité quand elles constateront une
augmentation de la demande réelle ou annoncée. Ce type d'I est
favorable à l'emploi car dans le cas de l'I de capacité, il va falloir
des travailleurs pour ces machines.
Dans
le cas de I de Yité, l'effet pour l'emploi peut-être opposé, cette
situation peut venir à l'idée du chef d'Ent, si le coût salarial est
supérieur au coût des machines, les logiques de (b) et (c) ainsi que
les conséquences sont différentes.
Ces
3 distinctions ont un sens analytique que l'on ne retrouve pas telle
quelle dans la société, elles peuvent se mélanger. Ces logiques sont
analytiques, distinguées, mais pas exclusives.
3 : la décision d'I
Cette
décision est essentielle et délicate . au niveau micro-éco, ces
décisions sont stratégiques, au niveau macro-éco, cet I par rapport à
l'équilibre éco est essentiel.
Un
chef d'Ent se demande si oui ou non investir, il va considérer 2
ensembles d'éléments : ceux qui touchent à sa capacité à I et ceux qui
touchent à sa volonté, son désir.
a : la volonté
In
fine ce qu'elle vise c'est augmenter son profit. Si les Ent I c'est
qu'elle attendent une augmentation des profits à l'issus, cet objectif
ultime correspond à des objectifs intermédiaires (peut répondre à une
demande réelle ou anticipée) si les facteurs capital et travail sont au
plein régime, une augmentation de la Y° est permise en les utilisants
plus.
Le
chef d'Ent I s'il est déjà dans une situation de plein emploi des
facteurs alors l'augmentation de Y° peut être permise en employant de
façon plus intense les facteurs déjà existants, un chef d'Ent I si on
est déjà dans une situation de plein emploi des facteurs, le but de l'I
peut répondre à des impératifs commerciaux du type conserver ou
accroître sa part de marché.
Le
but de l'I peut-être de répondre à la volonté de réduire des coûts, en
augmentants la marge de profit, ex : si on baisse le niveau de prix, on
augmente les parts de marché. Le but peut être quantitatif pour
améliorer le produit, le but de l'I sera toujours de conserver ou
d'accroître le profit.
b : la capacité
Elle touche aux moyens de financement.
3 sources possible pour ces moyens :
* l'autofinancement
, elle utilise son épargne ; quand une Ent s'autofinance ça ne lui
coûte rien. Pas de coût direct mais un coût d'opportunité, une
évaluation indirecte via l'idée de manque à gagner. L'Ent qui dégage
son épargne peut s'autofinancer ou placer son épargne. Souvent
l'autofinancement ne suffit pas, il faut utiliser des capitaux
extérieurs
* offre des titres souscrits par des ménages ou d'autres Ent.
On fait une augmentation de capital qui est une façon d'augmenter le
financement. Coût direct = si des agents éco achètent les titres, c'est
dans l'idée d'en retirer une rémunération .
* sollicitation d'un crédit bancaire. Ce n'est plus à la bourse ou au marché des capitaux, mais à sa banque, un crédit avec intérêts : coût direct
Quand l'investisseur potentiel s'interroge sur ces capacités à I, il va envisager ces 3 possibilités en les combinants
Cette décision d'I : oui ou non ?En fait il y a 2 questions :
Qu'elle est le projet d'I dans lequel il va se lancer ?
De même qu'elle sera la structure de financement (entre les 3 sources) qui sera adoptée ?
Ce sont des questions délicates et stratégiques dans l'Ent .
La réponse est dans la définition : I c'est dépenser aujourd'hui en espérant faire des recettes demain.
Dans
le cas de l'acquisition d'une machine, on paye aujourd'hui avec la
certitude, I = dépense certaine. S'il achète une machine c'est parce
qu'il espère augmenter sa Y°, augmenter ses ventes et finalement ses
profits.
Si la dépense est assurée, les recettes de demain sont incertaines.
Si
la question d'I est stratégique c'est parce qu'en fait cette question
est irréversible c'est à dire que les dépenses d'aujourd'hui seront
faites , et si je m'aperçoit que je ne fais pas les recettes, je ne
pourrai pas revenir sur mon investissement . Décision irréversible et
sans connaître le résultat final.
On
a coutume de rendre compte de la décision d'I en la ramenant à une
comparaison entre un taux de rentabilité anticipée et le taux
d'intérêt. L'idée : le taux d'intérêt que je devrai payer soit aux
acheteurs de mes obligation, soit à la banque : coût. Mais le coût de
l'I pour l'essentiel est le taux d'intérêt. Le taux de profit anticipé
: I va ramener des flux de revenus, je ramène tous ces flux à
aujourd'hui : le taux de profit anticipé.
Je
vais investir si je le décide, si le taux de profit anticipé :
efficacité marginale du capital (Keynes) est supérieur au taux d'I si
le taux de profit que j'attend est supérieur au taux de remboursement,
il me restera un profit donc on I.
Si
j'envisage 3 projet d'I, pour l'un le taux de profit anticipé est
supérieur au taux d'intérêt donc le projet n'est pas rentable.
Pour
les deux autres, soit je fais les 2 car je dois faire un profit net,
soit je vais choisir celui des 2 qui me permet d'obtenir le profit le
plus grand, je vais choisir le projet qui me ramènera le plus de
profit, ramener la décision d'I à cette comparaison est-il pertinent ou
non ?
Pertinent
quand ça rend compte de façon raisonnée ou raisonnable des décisions
d'I et en même temps ne l'est pas quand ces décision d'I sont sans
doute les plus difficiles à expliquer car cette décision repose sur des
anticipations qui ne sont pas certaines.
Le
fait de faire ces anticipations explique pourquoi il est difficile de
rendre compte du choix, en outre la décision d'I est sans doute une des
décisions économiques pour laquelle la psychologie du décideur apporte
le plus, je fais référence à 2 choses : son attitude vis à vis du
risque timorée ou audacieuse. Cela dépend du tempérament du chef d'Ent.
La psychologie des décideurs fait aussi référence à la façon dont
chacun évolue, le climat des affaires : confiance dans l'Etat et dans
la situation actuelle, mais aussi vis à vis de l'évolution de
l'économie. Quand on en prend en compte les éléments psychologiques,
ceux qui touchent à la confiance, on comprend que même si la règle de
calcul proposée ici à une part de pertinence, la décision d'I n'est pas
entièrement inscrite dans cette règle de calcul. Il y a toute une
psychologie qui entre également en compte, les conséquences que ça a
par rapport à la politique économique.
Les
responsables de politique éco, si on teste la règle de calcul que les
investisseurs adoptent, peuvent avoir l'idée d'augmenter le volume
macro-économique de cet I en jouant sur ce calcul au niveau de
l'efficacité marginale du capital (emc) est impossible, est quelque
chose qui dépend des chefs d'Ent et cette évolution est pratiquée aussi
par les chefs d'Ent. Par contre le taux d'intérêt est une variable sur
laquelle les pouvoirs publics peuvent agir. Si le taux d'intérêt baisse
(politique monétaire menée par les autorités) conséquences : emc
supérieur au taux d'intérêt si on I, ex : le taux d'intérêt à 8%,
projet d'I dont emc = 7.5%
Emc< taux d'intérêt donc le projet n'est pas retenu, si le taux d'intérêt tombe à 5%, l'emc > taux d'intérêt.
Le projet a plus de chance d'être concrétisé.
Quand il y a une baisse du taux d'intérêt, on peut s'attendre à une hausse de l'I.
Les
pouvoirs publics qui veulent relancer l'I n'ont pas que le taux
d'intérêt pour cela, en effet ils ont en outre en liaison avec la
baisse du taux d'intérêt, intérêt a instaurer ou a affermir la
confiance dans l'avenir. Plus la situation d'ensemble de l'économie
apparaîtra pour les agents comme une situation stable, florissante et
plus ils s'engagent dans des projet d'I.
La
réussite ou l'échec d'une politique éco par la relance de l'I ne dépend
pas seulement de la pertinence objective des mesures qui sont prises
mais aussi de la façon dont la politique éco est ressentie par les
décideurs.
CHAPITRE 2: comptabilité nationale
Son
intérêt est de proposer une systématisation de nature comptable de tout
les actes économiques, de toutes les opérations éco mentionnés jusqu'à
présent .
En d'autre termes cette systématisation présente l'intérêt d'ouvrir directement à des descriptions, des analyses empiriques.
SECTION 1 : les secteurs institutionnels
La
comptabilité nationale (le système élargi de comptabilité nationale),
regroupe, classe les différents centres élémentaires de décision en
unités institutionnelles.
Une unité institutionnelle est définie par 2 éléments :elle doit poser une comptabilité complète
Elle doit être autonome, indépendante
quand aux décisions qu'elle prend dans l'exercice de sa fonction
principale.
En
comptabilité nationale, on regroupe les unités institutionnelles, elles
sont classées en 7 secteurs institutionnels, elles sont regroupées à
partir d'un comportement analogue caractérisé par deux éléments : une
fonction principale et une des ressources principales.
Il y aura une correspondance entre les secteurs institutionnels et les fonctions éco déjà rencontrées.
Secteur institutionnel fonction principale ressources principales
|
1er sociétés et quasi sociétés la Y° de biens et de services résultat de la vente
non financières (QSQ) marchands non financiers, Ent privées,
= les Ent sectaires, coopératives nationalisées,
éco mixte
|
2nd institutions de crédit financier : collecter, transformer fonds qui proviennent
répartir des disponibilités des engagements
|
financières financiers contractés
3ème Ent d'assurance assurer : garantir un paiement en prime contractuelle
cas de réalisation d'un risque cotisation soc volontaire
4ème administrations publiques produire des services non marchands versements obligatoires
collectivités locales destinés à la collectivité, d'effectuer effectués par tous les
territoriales et sécurité soc des opérations autres secteurs
institutionnels aux adm
publiques
5ème les adm privées, partie produire des services non marchands contributions effectués
pol, syndicat, asso destinés, réservés à certains groupes par des Men,
culturelles (loi 1901) de Men volontairement
6ème Men consommer, produire des biens et rémunération de facteurs
(entre individus) services non financiers deY , transferts effectués
par les autres secteurs,
7ème reste du monde (opérations produits de la vente
entre les unités résidentes
et les non résidentes
SECTION 2 : compte d'opération
Sur un territoire national comme la France, l'activité éco résulte d'une série d'opérations qui engagent tous les participants.
L'ensemble de ces opérations se décompose en 3 groupes
A : les opérations sur biens et services
Elles sont sur un compte général qui nous permettra de suivre le flux général des produits de leur origine à leur destination.
Unités
éco : des ressources ou des emplois, l'un agissant sur l'autre, on a
une égalité comptable nécessairement réalisée : Ress = Emp.
Quelles sont les ressources pour l'éco nationale et l `emploi possible de ces ressources ;
Il y a les ressources intérieures et les extérieures : PIB + M (importations)
Il y a les emploi de ces ressources, intérieures et extérieures
(C° + I) + X (exportations)
PIB + M = C+ I+ X
L'indicateur
de Y° (PIB) ne prend pas en compte les C° intermédiaires donc pour la
C° finale, ce n'est pas C° totale au sens de C° intermédiaire + C°
finale mais seulement C° finale.
1er point de précision
Le PIB est la ressource essentielle de l'éco nationale. L'éco française contemporaine est ouverte vers l'extérieure.
Relative à la production marchande et non marchande. La Y° est la
création de biens et services à partir de certain facteurs : facteurs
productifs qui sont le travail et le capital voir les ressources
naturelles. La plupart du temps la Y° donne lieu à une vente sur le
marché, c'est la Y° marchande, celle-ci est évaluée au prix du marché.
Jusque 1974 on considérait que la richesse produite sur le territoire
durant une année, ne devait prendre en compte que cette Y° donnant lieu
à une vente. L'indicateur obtenu s'appelait la Y° intérieure.
Depuis 1974, on parle de système élargie de comptabilité nationale. C
système concerne en particulier l'extension du concept jugé pertinent
pour évaluer la création annuelle de richesse, maintenant à côté du PIB
marchand on va prendre en compte l'apport productif de l'administration
publique. Ces administrations publiques produisent des services publics
par convention, on considérera que la Y° de nos administrations est,
pour l'essentielle, liée à la Y° de services non marchands. On
considère que tout les biens sont vendus sur un marché et ont un prix
de vente au niveau des services.
On distinguera les services marchands et les services non marchands.
La Y° marchande peut être fournie par l'ensemble des secteurs
institutionnels vu plus haut. Dans le cas des administrations publiques
et privées, elles fournissent des services non marchands. Si l'on veut
prendre en compte l'apport productif de ces services non marchands, on
est gêné car, a priori, il n'y a pas de prix.
PIB = Y° march + Y° non march
S'ils n'ont pas de prix, ils ont un coût, la convention a été tenue
de mesurer l'apport productif de ces administrations, par les coûts
directs engendrer par la Y° de services non marchands.
Le
PIB et particulièrement le PIB marchand est mesuré par la somme des VA.
C'est à dire pour mesurer la Y° on ne prend pas en compte le CA (la
valeur et les biens et services produits et puis vendus), mais on prend
en compte la VA à chaque stade de Y°, donc la différence entre CA et
les C° intermédiaires.
Quand
on calcule le PIB avec la comptabilité nationale, le PIB est égale à la
somme des VA + TVA + ddd (droit de douanes), tout les droits et taxes
touchants les importations.
On
obtient un PIB qui est l'agrégat jugé représentatif pour évaluer la
richesse crée sur une année. Quand on dit que la croissance est de 2%,
la croissance est celle du PIB. Ce PIB est aussi utilisé pour faire des
prévisions à court terme ou moyen terme dans le cadre de la
planification.
2nd point : consommation et investissement
Les produits mis à disposition sur le territoire nationale donne lieu
à une consommation et à un investissement. Un point essentiel est la
différence entre C° intermédiaire et C° finale, la C° intermédiaire est
la C° effectuée en vue de la Y°, c'est une C° productive. Le PIB est
obtenu par la somme des différences entre le CA et la C° intermédiaire.
La C° finale ne vise pas la Y° mais la satisfaction des individus dans
l'acte de C°, elle n'engendre pas un surcroît de C° car celle-ci
disparaît. En comptabilité nationale, la C° finale des biens et
services non marchands est considérée pour les ménages, les autres
secteurs ont des C° intermédiaires.
La C° finale des services non marchands : les sommes perçues par les administrations publiques servaient
1 : à faire des transferts (subventions pour les entreprises, les ménages)
2 : pour financer des services : ex : la défense nationale profite
aux ménages ou à l'intégralité des vecteurs institutionnels ?
L'I en 1ere approche est constitué par l'ensemble des biens non
consommés, en comptabilité nationale on dégage 3 catégories d'I : *les
amortissements
*I net : création d'équipements supérieurs
*Variation des stocks : les stocks peuvent être
définies comme les produits conservés dans les Ent productrices ou
utilisatrices, ainsi que chez les négociants en vue de leur utilisation
ou de leur vente futur.
Ces
stocks représentent une C° différée de certains biens mais on ne peut
pas ranger les stocks sous la C°. La C° est l'acquisition immédiate, il
semble donc légitime de prendre en compte les stocks dans l'I, ce n'est
pas le niveau absolu des stocks qui est pris en compte mais son
évolution sur l'année.
Si on passe de 2 à 3 unités, la variation des stocks est = 1 donc on rajoute 1 à l'I.
Si la variation est négative, elle se retranche de l'I.
Au total l'I en comptabilité nationale représente 3 choses : I = Am + I net + st
1 2 3
FBCF
Am : amortissement st : variation des stocks
FBCF : formation brute de capital fixe
L'I
est fait par les différents secteurs institutionnels. Les différents
types d'I sont faits par 4 principales catégories d'agents :
1 : SQS (société) en achetant des machines et des bâtiments.
2 : les institutions de crédit et d'assurance, I quand elles
achètent des biens nécessaires à leurs exercices (bâtiments et
machines). Le gros entretien de ces biens nécessaires fait partie de
l'I.
3 : les administrations publiques ou privées (surtout publiques).
Quand l'Etat achète puis entretien des biens et des services
nécessaires à l'accomplissement de tâches collectives nationales, on
considère que l'Etat I (infrastructure nationale).
4 : les Men (cas particuliers des entrepreneurs individuels) I
comme tout autres Ent ; les Men dans leur intégralité I quand ils
achètent et entretiennent des logements.
Dans
l'équation macro-éco : ressources = emploi, les importations et les
exportations donc le reste du monde est pris en compte et on raisonne
en éco ouverte. La comptabilité nationale est soumise à l'exigence de
connaître + ou - la réalité. La réalité des éco est l'éco ouverte : il
faut prendre en compte les échanges internationaux.
3ème point : échanges internationales
Le reste du monde fonctionne en éco ouverte.
L'égalité
pertinente est ressource = emploi, ce n'est pas PIB = C° + I c'est à
dire que ce n'est pas ressource nationale = emploi nationale.
L'égalité pertinente au niveau Y° nationale + importation = C° + I + exportation
4ème point : synthèse
On peut écrire ress = emp (C° intermédiaire inclus)
P + M (importation) = C° (intermédiaire + finale) + I + X (exportation)
Si on retranche la C° intermédiaire des 2 côtés (-ci)
On obtient : PIB + M = C° finale + I + X
B : opérations de répartition
De
façon générale, nos opérations de répartition correspondent d'une part
à la répartition primaire de la VA (VA nourrit le salaire et le
profit), mais elle touche aussi à la répartition 2daire en flux et en
stock. L'ensemble des opérations de répartition sont (a) et (b).
a : transferts courants
Ils
constituent l'élément essentiel de ces opérations de répartition, ils
montrent la distribution et la redistribution de la VA entre tous les
secteurs. A l'issus apparaît le revenu disponible de chacun de nos
secteurs. Au sein de toutes ces opérations, il y a 2 sous-catégories :
1 : les opérations de répartition directement liées au processus de
Y° sont la rémunération, les impôts ... Toutes ses opérations sont
faites par les administrations publiques voir par les institutions
communautaires européennes, à toutes les unités résidentes.
2 : les autres droits à la répartition des revenus constitués par les
revenus de la propriété et de l'Ent (intérêts, dividendes liées aux
actions, fermage, métayage), les opérations d'assurance dommage.
b : transferts en capital
Les opérations de répartition du patrimoine sont constituées par des transferts en capital.
2 sous-catégories : les aides à l'I
les impôts sur le capital perçu lors des mutations à titre gratuit (héritage)
c : synthèse
Dans
leur ensemble, nos opérations de répartition permettent de décrire
d'une part la distribution des revenus tirés de la Y° : la répartition
primaire des revenus, et d'autre part la redistribution : répartition
secondaire qui fait intervenir le système redistributif
(administrations publiques).
Les
impôts perçus par l'Etat et les collectivités locales, font l'objet
d'un financement des infrastructures publiques aussi l'objet d'une
redistribution aux Ent (subventions); pour les Ent en difficultés ou
les Ent de pointe qui ont besoin d'être aidés ; aux Men par des aides
aux Ent donne lieu à des redistributions sous forme de prestations
sociales.
Il
y a des opérations entre la France et le reste du monde. Il n'y a pas
que les administrations publiques entre les Men et les Ent, mais aussi
les institutions de crédit qui participent aux opérations de
répartition des revenus en versant les intérêts des uns, en percevant
les intérêts des autres.
A
l'issu de ces opérations de répartition, certaines unités éco vont
disposer de ressources qui dépassent, excèdent leur besoins ; ces
unités dégagent une capacité de financement, principalement les Men.
Pour d'autres secteurs, les ressources sont inférieures aux besoins,
les unités dégagent un besoin de financement : se sont les Ent.
Pour
les administrations publiques tout peut arriver. Pour chacun des
secteurs après les opérations de biens et services et après les
opérations de répartition, on a soit une capacité de financement, soit
un besoin.
C : les opérations financières
Pour
que l'équilibre soit respecté entre les différentes opérations, il est
nécessaire que la somme des capacités de financement soit égale à la
somme des besoins.
Les
agents déficitaires doivent trouver des créanciers (des excédentaires,
des débiteurs). L'ensemble doit permettre de retracer tout les flux de
créances et de dettes qui existent entre les différents secteurs
institutionnels.
Il
y a des flux de créance et de dettes dans l'activité éco sur une année,
donc il n'y a pas de stocks mais des flux. Les opérations financières
constituent la contrepartie des opérations sur biens et services et de
répartitions, les opérations financières font intervenir la monnaie et
le crédit .
Ces opérations financières sont classées en 3 catégories distinctes :
1 : les réserves techniques d'assurance (dettes des compagnies
d'assurance envers les assurés), on considère que la constitution de
ces réserves est un élément de l'épargne des assurés. La contrepartie
financière du contrat est une hausse des créances détenues par des
assurés sur l'assurance.
2 : les instruments de placement
3 : les instruments de financement
2
et 3 : il y a placement quand l'acquisition dépend seulement de la
décision des créanciers. Il y a décision unilatérale d'une créance qui
a un moyen de paiement en excès (capacité de financement) et il choisit
de placer entre diverses possibilités (dépôts monétaires, devises,
titres)
il y a financement quand l'opération financière naît d'un accord
entre le créancier et le débiteur, cette échange de créance se fait en
contrepartie de transfert de monnaie, cession d'un bien, prestation de
services, opération de répartition.
SECTION 3 : compte des secteurs institutionnels
Les
opérations vues jusque là, pour les décrire entièrement, il faut les
regrouper par secteurs. Il faut voir que ces opérations partent d'un
secteur institutionnelle vers un autre. Quand on est dans une logique
de circuit, l'opération ne se désigne pas seulement par ce qu'elle est
mais aussi par 2 agents : celui à son origine et celui à sa fin.
A droite on met les ressources, à gauche les emplois. On a une égalité entre les 2 grâce à la mise en évidence d'un socle.
Ces comptes sont successifs et concernent les SQS. (le GRAS représente le solde du compte)
Production
emplois
ressources
|
C°i Y° C°i : consommation intermédiaire
VAB : valeur ajoutée brute
VAB Y° = C°i + VA
Exploitation
emplois ressources
-salaire - VAB EBE : excédent brut d'exploitation
-Importations liées - subventions d'exportation
à la Y° (versées) (reçues)
EBE
Revenu
emplois ressources
-Revenu de la - EBE
propriété et des - Revenu de la RBD : revenu brut disponible
Ent (versé) propriété et des
- Impôt sur le Ent (perçu)
Bénéfice et le
Patrimoine
RBD
Utilisation du revenu
emplois ressources
C° RBD E : épargne brut
E
Compte de capital
emplois ressources solde du compte de capital
- FBCF - E Pour les Men : l'E excède l'I, le solde sera à droite comme
- variation - transfert en d'habitude et sera une capacité de financement. Pour les
de stock capital Ent : l'I excède l'E donc il y a un besoin de financement
- transfert en et le solde sera à gauche.
capital
compte financier
emplois ressources il met en évidence les modalités par les quelles un besoins de
financement est satisfait et où une capacité de financement est
utilisé. Les opérations en question : flux net de dettes (besoins)
flux net de créance (capacité), on retrouvera les emprunts …
Compte PERUK : production, exploitation, revenu, utilisation du revenu et capital
SECTION 4 : les tableaux synthétiques et les agrégats
A : tableau éco d'ensemble = TEE (tableau synthétique)
C'est
le tableau le plus important, il donne une vision d'ensemble de tout
les comptes. Dans ce tableau il y aura rassemblées toutes les
opérations (sans préciser les secteurs institutionnels concernés) et
les comptes des différents secteurs, en passant sous silence la logique
des opérations.
Le TEE explicite les opérations, en plus il mettra l'accent sur les secteurs institutionnels concernés par ces opérations.
Le TES est le tableau des entrées et des sorties, il permet d'analyser plus précisément les biens et services.
Le TOF décrit les circuits de financement de l'éco nationale, il s'occupe des comptes financiers.
Les
opérations et les activités de secteurs ont été séparées jusqu'à
maintenant. Ce fractionnement peut présenter un inconvénient car on n'a
pas une vue globale, cette vue synthétique nous est donnée par le TEE
qui donnera une synthèse des différents comptes. On peut le décomposer
en colonnes (secteurs institutionnels: ressources et emplois); en
lignes (opérations sur biens et services: répartitions et financement)
TEE (en colonne et non en ligne)
emplois opérations ressources
1: SQS non financières exportations/ importations SQS Men ... somme biens et services
2: Men Y°
... ...
somme C° intermédiaire
biens et services solde VA brute
Le TEE est ici ultra simplifié car
*l'éco décrite est fermée (on tient pas compte du reste du monde donc il n'y a pas d'importations ni d'exportations).
*c'est une éco sans Etat (on a ignoré les administrations publiques
et privées donc les services non marchands et les opérations de
rédistribution)
*on ignore la spécificité des institutions donc des Ent financières
(assurance, institutions de crédits...). On en revient donc au circuit
simplifié des Men et des Ent.
*au sein du Men il n'y aura pas d'Ent individuelles. Les Men ne produisent pas et n'I pas.
Ce TEE n'a rien a voir avec l'éco française d'aujourd'hui.
emplois opérations ressources
Ent Men biens et services Ent Men biens et services
1500 Y° 1500(1)
800(2) C° intermédiaires(ci) 800
700(1-2) VA brutes 700(3)
400(4) salaires 400
300(3-4) 400 EBE 300(5) 400(7)
200(6) dividendes 200(8)
100(5-6) 600 RDB 100 600(7-8)
450a C° finale 450
100 150 E brute 100(2) 150
250(R) I (FBCF, variat° de stock) 250
-150(2-R) +150 capacité ou besoins
de financement
Flux net de créances flux net de dettes
Y° = 1500 (CA)
on a 400 de salaire tiré des ressources
les dividendes sont une partie des 300(5)
450a représente ce que les Men pourraient dépenser
RDB = E brute; 100-0 = 100 car il n'y a pas de C° finale pour les Ent.
On retrouve dans les colonnes les égalités comptables.
En colonne:
*pour les Ent on doit avoir emplois = ressources
C°i + sal + divid + bes de finan = Y°
*pour les Men on doit avoir emplois = ressources
C° + capa de finan = sal + divid
*on peut retrouver l'équation de l'équilibre macro-éco de biens et services
Y° = C°i + C° fin + I (C°i - Y° = PIB)
PIB = C° fin + I
C'est une façon de rappeler qu'en éco fermée, la richesse nette sur une année est utilisée à la Y°.
En ligne un seul chiffre apparaît 2 fois, donc on ne peut pas mettre d'égalité en évidence.
Conclusion
sur le TEE, son intérêt est de préciser l'équilibre des opérations sur
biens et services. Il y en a de diverses versions, l'optique n'est plus
tellement macro-éco, mais méso-éco. ex: dans une version simplifiée sur
les opérations de biens et services, le TES va distinguer
l'agriculture, l'industrie et le secteur tertiaire: les services et le
commerce, ceci pour avoir une idée de la structure productive de l'éco
nationale.
Ce
TES permet de saisir l'interdépendance des branches, se faisant le TES
révèle les techniques de Y° utilisées sur une année. Avec celui-ci on
voit comment la Y° de l'agriculture est utilisée par l'agriculture,
l'industrie, et par le secteur tertiaire, en révélant les coefficients
de Y° qui nous disent par ex: combien l'industrie achète de produit
agricole. On obtient donc une matrice, qui donne une idée de structure
de Y°. Le TES est aussi utilisé pour la Politique éco: politique
conjoncturelle d'une éco à moyen terme (planification).
Le
TOF s'inscrit complètement dans la logique du TEE. Ces TOF regroupent
les comptes financiers de tous les secteurs institutionnels et du reste
du monde. Le principe d'exposition: on retrace sur une ligne
l'équilibre entre les flux nets de dettes et les flux nets de créance
de tous les secteurs au titre des secteurs donnés (même principe que
l'élaboration du TEE).
flux nets de créances (FNC) opérations financières flux nets de dettes (FND)
...
devises
dépôts non monétaires
actions/ obligations
L'idée générale est que toutes les opérations doivent avoir: FNC = FND.
B: les agrégats
a: construction
Nous
venons d'évoquer les tableaux synthétiques et en particulier le TEE,
les commentaires montraient que par des totalisations en colonnes ou en
lignes, on peut faire apparaître des grandeurs globales, macro-éco,
agrégées: des agrégats. Se sont des grandeurs qui peuvent être
associées directement à des opérations (ex: C° fin) et à des soldes
comptables (ex: EBE)
Il y a 3 principaux agrégats:
1: le plus important est celui qui évalue la valeur de la Y°
permettant un emploi final, c'est en fait le PIB. *ce PIB peut
être définie à partir de la demande finale dans une optique de dépense.
Il apparaît comme étant la somme des emplois finaux en retranchant les
importations (M):
PIB = Emp fin - M
Emp fin = C° fin + I (FBCF + variation de stock + exportation (X)) = I
*ce PIB peut se retrouver dans les VA par les différentes
branches dans une optique de produits: PIB = somme VA + TVA + ddd
ddd= droit de douane
ceci est la première définition du PIB.
* ce PIB peut ce définir à partir des revenus distribués (voir le compte d'exploitation) dans une optique de revenus. PIB = somme sal + impôt net lié à la Y° + EBE
(- les subventions) (profit)
Ce PIB donne lieu à des revenus.
Ces 3 (*) représentent les temps constitutifs de notre circuit.
2: Le revenu brut disponible (RBD), le revenu national brut disponible (RNDB) calculé au prix du marché.
RNBD = PIB + R courant (reçu du reste du monde - versé au reste du monde)
RNBD =(environ) PIB
3: dépense intérieure brute (DIB) a l'avantage de recenser tout les
emplois des Ent, Men et administrations y compris les emplois en biens
et services acquis à l'étranger (si c'est supérieur à ce que l'on a
vendu au monde).
DIB = PIB + M + X
si M = X on a DIB = PIB
Ces 3 agrégats permettent de voir la richesse crée, l'évolution de l'éco sur une année.
b: l'intérêt et les limites de ces agrégats
Si
l'on prend ces 3 agrégats essentiels ils ont un avantage évident de
description synthétique, permettant de saisir l'activité éco d'un pays
sur une année, cette activité a la forme d'un circuit. Le produit donne
lieu au revenu qui donne lieu à la dépense prise sur le produit.
2ème
avantage: les agrégats, en particulier la comptabilité nationale,
donnent à voir un schéma de l'activité de l'ensemble des agents éco. En
présentant ce schéma général et les agrégats en particuliers, cela
procure des informations rigoureuses et harmonisées, ces informations
ne servent pas seulement à des économistes, mais elles constituent un
élément indispensable pour la conduite de la politique éco.
Cette
comptabilité nationale donne une représentation dont le niveau est tout
à fait pertinent pour l'activité éco. Les informations proposées par la
comptabilité nationale ne sont pas trop près des réalités, on n'a pas
une description micro-éco qui serait trop exhaustive, trop lourde pour
pouvoir mener la politique éco, le niveau n'est donc pas trop bas, mais
pas trop haut non plus.
On
a une optique macro-éco qui pourrait être sectorielle, on vise la
sectorisation entre les différents secteurs institutionnels. A propos
du tableau entrée et sortie: il y a la possibilité de ventiler en
grandes branches les secteurs tertiaire, secondaire et primaire...
L'information proposée n'est ni trop, ni trop peu , mais directement
utilisable par les responsables de la politique éco.
Idée
générale: même si la comptabilité nationale a été perfectionnée, il
reste qu'elle n'épuise pas toute la réalité éco. En particulier
l'agrégat le plus utilisé est le PIB ou le PNB, utilisé pour mesurer
l'augmentation de la richesse c'est à dire le bien-être produit sur une
année.
Il rencontre des limites de 2 types:
1: tient à l'adoption d'un système de prix pour le calcul de cet agrégat.
Rappel: le PIB = somme VA, c'est à dire CA - C°i CA = prix par quantité
L'utilisation
de ce système de prix pose un 1er problème; le 2nd problème est le fait
que ce PIB ou PNB ne peut pas être considéré comme une mesure du
bien-être car il oublie des options importantes.
1er problème: l'utilisation d'un système de prix
Les
agrégats en comptabilité nationale sont représentés par leur valeur
monétaire. Le PIB se dit en Francs. Cette valeur monétaire peut
s'exprimer de 2 façons: soit on va utiliser les valeurs monétaires de
l'année en cour (les prix courants); soit on va utiliser un système de
prix différents c'est à dire les valeur monétaires d'une année
antérieure (année de base obtenue à prix constant).
ex
On veut regarder l'augmentation du PIB de 1990 à maintenant, on utilise
le système de prix qui a prévalu en 1990 pour mesurer 1990,91,92...
L'idée est que, notamment en période d'inflation, si on compare le PIB
des 2 années en prix courant on va être trompé car il se peut qu'une
bonne partie de la croissance (augmentation du PIB d'une année sur
l'autre) soit due non pas à une croissance en volume mais à une
croissance réelle, à l'augmentation des prix donc à l'inflation.
Certes dans ces dernières années l'inflation est égale à environ 0.
Mais
dans les années 1970, l'inflation était forte. Si on utilise une
évaluation à prix courant on obtient des indices de valeur, alors qu'à
prix constant on neutralise l'effet des prix et toute l'évolution est
due aux volumes, aux quantités physiques. On obtient un indice de
volume, en macro-éco (en terme de valeurs agrégées) les indices de
volume sont obtenus en divisant la valeur nominale des agrégats mesurés
à prix courant par un indice de prix. Ce procédé est censé, si on veut
faire des comparaisons, essayer de cerner la richesse réelle crée; et
en même temps c'est un procédé artificiel car il neutralise les effets
de l'inflation.
En
outre ce procédé n'est utilisé que pour les opérations de biens et
services car pour les autres opérations (de répartitions, financières)
on aurait du mal à calculer des indices de volume.
2nd problème:
dans l'évolution éco les goûts sont modifiés et les produits aussi et
donc un problème se pose pour comparer sur 2 années les mêmes produits
car des produits disparaissent et des produits se créent, s'il y a une
évolution marquante à cet égards la comparaison même à prix constant
perd de son sens.
En
comptabilité nationale on fait tous les calculs, c'est à dire que pour
chaque année on calcule le PIB au prix courant mais on a aussi des
séries (courtes ou longues), on calcul le PIB et les autres agrégats,
en prenant des années de bases passées.
2:
une mesure insuffisante du bien-être. Le PIB n'est pas seulement
utilisé pour décrire une éco nationale, mais aussi pour des
comparaisons internationales.
Ce
PNB doit être utilisé avec précaution car il ne mesure pas exactement
le gain éco net, pourquoi pas ? Cette richesse crée est obtenue à
partir de l'usure du capital existant, on passe des indicateurs bruts
aux indicateurs nets. Pour prendre en compte la C° du capital (usure du
capital existant), il est plus pertinent de raisonner non pas en terme
de PNB mais en terme de PNN (net) prenant en compte l'amortissement.
L'idée est qu'il y a des éléments qui ne sont pas comptabilisés alors même qu'ils augmentent l'utilité globale.
ex1:
ce que l'on appelle les services gratuits de l'éco domestiques:
bricolage à la maison, travail domestique, éducation des enfants.
Ces
activités se font dans le cadre d'un ménage, elles participent souvent
à l'augmentation de la richesse nationale, mais elles ne sont pas
comptabilisées car elle ne donne pas lieu à un échange marchand.
ex:
si on veut un petit meuble: on va l'acheter donc augmentation du PIB,
si on le fait avec des planches récupérées cela ne compte pas dans le
PIB, pourtant c'est le même meuble à l'arrivé.
2ème
élément très important: les inconvénients des nuisances des sociétés
industrielles. ces inconvénients ne figurent pas dans le tableau de la
comptabilité nationale, pourtant elle y figure comme un flux négatif.
Sont
visés ici les problèmes de pollution. La Y° amène un bien-être et des
nuisances, celles-ci ne sont prises en comptes dans la comptabilité
nationale, cet élément est supplémentaire ce qui fait que l'on peut
difficilement considérer que le PNB représente parfaitement
l'augmentation du bien-être sur une année.
Donc
le PNB ou PIB si on le prend net reflète assez mal le surcroît
d'activité , l'augmentation du bien-être sur une année. En particulier
pour obtenir un indicateur plus fiable et plus à même de représenter
l'accroissement du bien-être, il faudrait prendre en compte les
nuisances, le problème de l'amortissement et les services gratuits.
On
touche une limites objective de la comptabilité nationale qui est le
problème suivant: l'éco en générale et la comptabilité nationale en
particulier est une question de quantité, de grandeur, on est dans le
quantitatif mais aussi dans la qualitatif. Le bien-être n'est pas
seulement matériel (C° au jour le jour) c'est aussi ce qui touche à la
qualité de la vie en tant que qualitatif, ce qui est très difficile à
cerner.
Conclusion
sur ce point: si la comptabilité nationale ne peut pas fournir une
mesure satisfaisante de l'évolution du bien-être sur un an, c'est que
la question du bien-être ne se réduit pas simplement à des variables
économiques quantitatives, ce sont aussi des dimensions plus
qualitatives que la comptabilité nationale en particulier et l'éco en
général a bien du mal à prendre en compte.
Alors
pour essayer de limiter ces inconvénients en comptabilité nationale, on
va essayer de développer des comptabilités plus spécifiques: les
comptes satellites (sur la santé, la recherche) et on a essayer de
développer une comptabilité spécifiquement sociale pour aboutir à la
construction d'indicateur qui pourrait mieux saisir des besoins
sociaux, collectifs qu'elle soit qualitative et leur satisfaction ou
non satisfaction au fur et à mesure de l'évolution éco.
CHAPITRE 3: théorie keynésienne
L'adjectif keynésien vient d'un auteur essentiel: John M. Keynes et touche à la politique éco, budgétaire et monétaire.
En
particulier le keynésianisme en politique éco est souvent associé à
l'idée de relance, si ça va mal on veut que l'Etat interviennent pour
relancer l'éco: soit en matière de politique monétaire en
augmentant la masse monétaire dans l'éco ou en baissant le taux
d'intérêt,
soit en matière budgétaire en diminuant les impôts ou en augmentants les dépenses publiques.
Keynésianisme:
interventionnisme, activité volontariste dans l'éco. Ce point de vue
s'oppose à un point de vue libéral de "laisser faire".
Selon Keynes, l'éco de marché dans sa version capitaliste:
*sait faire: assurer l'allocation des ressources (problème de proportion, de structure). Pour
Keynes, si dans l'éco il y a 10 millions de personnes employés et bien
le marché a affecté ses ressources convenablement, le marché sait
allouer les ressources, problème intersectoriel.
*ne sait pas faire:
le marché est incapable, ne peut pas assurer le plein emploi des
ressources, c'est un problème de dimension, de niveau.
S'il y a 10
millions de personnes employés c'est bien, mais s'il y a 12 millions de
personnes qui cherchent du travail. Le marché ne sait pas résoudre le
chômage: inemploi ou sous emploi de ressources particulières pour avoir
du travail.
Keynes
a un positionnement différent d'Hayek (théoricien, philosophe,
libéral). Pour Hayek le marché est le paradis, pour Keynes le marché
n'arrive pas à réaliser tout ce qui serait souhaitable qu'il réalise et
notamment le plein emploi des ressources. Keynes n'est pas un libéral
béat, il est différent de Marx pour qui le système de marché est odieux
et inefficace. Il a un point de vue intermédiaire. De façon général par
son marché il lui reconnaît un bon point, la capacité d'allouer
convenablement des ressources et il lui reconnaît un mauvais point, le
fait de ne pas assurer le plein emploi des ressources.
En
partant de cette conception générale du marché du capitalisme et avec
l'édification d'une théorie éco , on voit que dans ces conditions, pour
Keynes, l'Etat devra intervenir dans la vie éco. Il lui faut préciser
la nature de l'intervention publique, le but de l'Etat ou de
l'intervenant est de soutenir l'activité pour essayer de résoudre le
chômage (non emploi ou sous emploi du travail).
Pour
Keynes le rôle de l'Etat est un rôle correctif, un rôle supplétif,
complémentaire à côté du marché . Par ex: l'Etat doit essayer de
susciter l'I privé et si l'I privé demeure insuffisant en niveau et en
quantité, alors l'Etat doit intervenir et allouer à cet I privé son I
public.
L'état
keynésien est plus qu'un état libéral. L'Etat libéral est minimal, le
libéralisme est l'idée que l'Etat doit se cantonner à ses fonctions
régaliennes: protéger les personnes et les biens sur le territoire
national contre les agressions venues d'ailleurs.
Adams
Smith reconnaît à l'Etat le devoir d'intervenir notamment pour les
infrastructures publiques au sens le plus large du terme. Pour
l'essentiel l'Etat libéral doit s'occuper de sa mission régalienne mais
ne pas intervenir en matière éco, dans le jeu du marché car pour les
libéraux, le marché est spontanément en ordre, une situation ordonnée,
souhaitable qui est celle qui dérive du marché. Dans ces conséquences,
il n'y a pas à y toucher, au mieux se serait inutile au pire nuisible.
Les
libéraux disent qu'en matière de Politique éco, il faut juste le jeu de
la concurrence mais il ne faut pas être activiste, en matière de
politique budgétaire ou monétaire on fait pire que mieux.
Keynes:
l'Etat doit intervenir pour corriger le marché et l'aider, le suppléer
pour arriver notamment au plein emploi des ressources. L'Etat keynésien
est plus qu'un état libéral, il est le régulateur supplétif du marché.
Quand on dit que l'intervention de l'Etat chez Keynes va au delà d'une
conception libérale, en même temps elle est en dessous d'une conception
marxiste.
Les
marxistes sont partisans d'un Etat fort, l'Etat ne doit pas compléter
le marché en matière éco, mais doit le remplacer, le détruire.
La conception keynésienne est intermédiaire, c'est plus qu'un état libéral et moins qu'un état totalitaire.
L'Etat
keynésien ne prend pas la forme d'un plan impératif, ne doit pas
organiser l'éco de façon centralisée, mais juste compléter le marché.
Cette
conception médiane dérive directement de l'idée de Keynes du marché, un
système qui réalise la vocation des ressources mais qui n'assure pas un
plein emploi des ressources. Keynes apparaît comme un pragmatique, très
attaché au système des libertés en générale et en particulier aux
libertés éco. L'initiative privé, Keynes ne veut pas le découragement,
il le reconnaît, le loue d'une part c'est la liberté individuelle,
d'autre part il est efficace en éco. Il se trouve que ce système de
liberté ne suffit pas pour assurer le plein emploi des ressources et
dans cette circonstance, l'Etat doit intervenir pour palier au
défaillement, aux insuffisances du marché.
Suivant
la conception du marché et les conséquences sur le rôle de l'Etat dans
l'éco , les politiques éco Keynésiennes sont souvent pratiquées par des
gouvernements qui se réclament soit de la sociale démocratie (à gauche
mais à droite des marxistes) soit des gens du centre droite, qui se
réclame d'un libéralisme tempéré, ou des gens qui tout en étant marqués
à droite ont une certaine tradition interventionniste ce qui est le cas
de la famille gaulliste, tout cela est en partie de la doctrine.
La
théorie keynésienne: la politique éco découle d'une vision générale et
d'une théorie éco tout à fait particulière. Cette théorie keynésienne
qui aboutit à des recommandations de politiques éco conçoit l'éco comme
un circuit. Dans la théorie keynésienne, l'éco est pensée comme un
circuit monétaire, un ensemble intégré de flux réels et monétaires. La
conception alternative (2nde partie du cour) est la conception plus
libérale qui voit l'éco non comme un circuit monétaire, mais comme un
ensemble de marché. Ce qui est mis en avant est l'idée de l'échange
généralisé de marchandises.
SECTION 1: du circuit classique au circuit keynésien simplifié
Keynes:
né en 1883 (Marx meurt en 1883). Un anglais avec une personnalité
extravagante. Il vient d'un milieu intellectuel et bourgeois, il a fait
des études d'éco, de philo... brillantes. Il a occupé des fonctions
publiques de plus en plus importantes, il est intervenu dans de très
nombreux débats de théories éco: le 1er sur le règlement éco de la 1ère guerre mondiale, il faisait partie de la délégation anglaise. le 2nd
sur
le question du retour à l'Etat Aurore: dans l'entre 2 guerres , de
nombreux gouvernements anglais, pour restaurer même symboliquement la
puissance passée, ont voulu retourner à l'Etat Aurore. le 3ème sur le financement de la 2nde guerre mondiale. le 4ème
il présidait la délégation anglaise à l'origine du système monétaire
internationale à l'issus de la 2nde guerre mondiale, son plan n'a pas
été retenu, mais son plan Whrigt a été retenu.
Il est mort en 1946.
Son
oeuvre théorique repose sur 2 ouvrages "the treatise on money" 1930 et
"la théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie" en
1936. Il fait partie de ces auteurs (Ricardo, Marx) qui ont proposé une
théorie avec l'idée que cette théorie éco devait aboutir à une action
de politique éco. Avec un auteur comme Keynes, l'oeuvre théorique est
un détour d'abstraction pour comprendre puis pour agir.
Le
principal débat de politique éco dans lequel Keynes est intervenu, est
la question du chômage massif. En 1930 une grande crise donne un
chômage très important. Si la théorie keynésienne a un intérêt en
elle-même, il faut voir qu'elle est d'abords et avant tout née, et peut
renaître, dans une période de chômage massif.
L'objet
essentiel de la théorie keynésienne est le sous emploi, le chômage
Quand Keynes écrit en 1920-30 la théorie éco ce qui domine dans les
mentalités et les gouvernements, est une théorie libérale qui ne peut
pas faire place au phénomène de chômage massif, plus précisément la
théorie classique est une théorie pour laquelle tout chômage est
volontaire mais il faut commencer par partir d'une théorie dans
laquelle le chômage massif aura sa place.
Si
la théorie éco a pour objet le sous emploi, c'est parce que in fine, en
voulant saisir ce qu'est le sous emploi, la théorie a pour objectif
final de proposer une politique éco adaptée à la réduction du chômage.
Keynes était en quelque sorte un pragmatique raisonné, quelqu'un qui ne
faisait pas une théorie pour en faire mais qui considère que la théorie
n'est pas inutile.
1: le circuit classique
On fait ici allusion au circuit de la fin de la 1ère section du 1er chapitre
Rappel de 3 conceptions essentielles: le produit (P), le revenu (R), la dépense (D)
Cette Y° est permise par l'emploi de facteurs de Y°
Production = P, travail = N ou L, capital = K
Le
R est essentiellement un R salarial (W) et d'autre part le R est versé
au propriétaire des moyens de P, c'est à dire le profit (µ), la D est
dépensé en biens de C° et en biens de P (en biens d'équipement, d'I)
Lecture de ce circuit:
Au
départ dans la vision spontanée, il y a la P, la circulation commence
avec elle (1er pôle = produit), s'il n'y a pas de P donc pas de R donc
pas de D de ce R.
On
part de P, on va vers le 2nd pôle: le R. La rémunération des facteurs
de P est en effet en grande partie l'effort productif fourni par les
facteurs.
Du point de vu des Ent, les R sont des coûts de P. Du point de vu des Men, les R sont des R primaires.
C'est
un 2nd pôle car qu'est ce qu'un R sinon un droit à valoir sur la P. En
comptabilité nationale, le PIB (la somme des VA) est la valeur crée
(dérivée de la P) qui donne lieu à une distribution sous forme de
salaire et de µ. Le µ, en comptabilité nationale, est un excédent brut
d'exploitation.
Ces
R on les dépense donc le 3ème pôle = D. Les R peuvent être dépensés
directement ou indirectement: si directement on est dans la
configuration de la C° (fréquemment), la partie non dépensé de ce R est
l'épargne (E) mais épargner est mettre à disposition pour autrui d'un
R. Autrui va dépenser ce R. Un Men E en souscrivant un titre d'une
Ent, ce titre est utilisé pour acheté des biens de production
(indirectement). Le R est dépensé soit en biens de C° soit en I.
La
dépense est le pôle qui boucle le circuit car dépenser les R c'est
avoir prise sur la P dont on est parti initialement. On peut résumer
cela par: PN = RN = DN
ex:
le PIB, si on ignore l'Etat, donne lieu au paiement d'un salaire et a
une distribution de µ. Si le PIB est de 100, il peut donné 60 de
salaire et 40 de µ, les salariés vont consommer 50 des 60 et épargner
10. Ceux qui touche un µ, ils en consomment 25 (sur 40) et en épargne
15. La C° totale est de 75 et l'E de 25.
PN/ PIB = RN = DN
= W + µ = C + E
100 = 60 + 40 = C + I
C° = 50 + 25 = 75
E = 10 + 15 = 25 E = I
Il
se passe globalement dans le circuit que si le produit a une valeur de
(x) frs, cela va générer une distribution de R à hauteur de (x) frs.
Ces (x) frs de R vont permettre l'achat du produit initial pour (x) frs.
La
P va engendrer un R équivalent, qui va engendrer une D équivalente,
l'offre macro-éco crée sa propre demande, l'offre globale crée sa
demande globale via les R distribués et dépensés. En théorie éco, on
parle de la loi de Say ou loi des débouchés.
Dans
ces circonstances, il n'y aura pas de crises de surproduction, toute la
P crée un R équivalent qui crée des dépenses, toute la P sera absorbée
par le mouvement qu'elle a elle-même engendré. Cette loi est quelque
chose d'essentielle à la théorie des classiques, un point que Keynes va
remettre en cause en proposant d'abandonner cette loi au profit d'un
autre principe éminemment Keynésien: le principe de la D effective.
Conclusion:
1: cette loi n'est pas évidente car il y a des tas de fuites possible,
ex: la thésaurisation si jamais une partie des R reste dans la poche de
ceux qui l'on touché, ces R ne vont pas donner lieu à une dépense et le
circuit ne sera pas bouclé, une partie de la P ne trouvera pas
acquéreur.
La
théorie classique qui met plutôt la monnaie de côté est une théorie
dans laquelle la loi de Say prévôt car s'il n'y a pas de monnaie, il
n'y a de thésaurisation. Alors que chez Keynes la monnaie aura un rôle
essentiel et la loi de Say tombera.
2: un problème logique: dans le cas des salaires, ils sont
distribués pendant le processus de P donc avant la vente alors cela ne
pose aucun problème, bien que en fait ce fait là implique que les Ent
aient suffisamment de ressources pour avancer l'argent. Mais le point
le plus délicate est les µ ne sont réalisés et distribués qu'après la
vente et après la dépense. Les µ sont donc un résultat, une conséquence
de la dépense. Le schéma (on va de la P au R et le µ est dépensé) dit
que les µ sont une cause de dépense, donc les µ sont à la fois cause et
conséquence (condition et résultats).
Le
problème logique à propos du µ est en fait un problème général dans la
mesure ou de façon générale, se sont les D des uns qui forme le R des
autres, ex: si un salarié a un R sous forme de salaire, c'est bien
qu'un chef d'Ent a dépensé. A ce titre les D précède les R, en même
temps ce que l'on dépense est un R.
Entre
D et R: les D semble précéder et suivre le R suivant le point de vue.
Il y a une contradiction dans ce circuit qui parait parfait. Ce
paradoxe est levé par le circuit Keynésien.
2: le circuit keynésien
a: l'objet
Ce que Keynes cherchait a représenter c'est une éco monétaire de P.
Eco
monétaire de P veut dire une éco dans laquelle une monnaie sera
d'emblée présente et à ce titre le monétaire s'oppose au réel, ce n'est
pas une éco réelle dans laquelle on a un flux constant. C'est aussi une
éco de P qui s'oppose à l'échange, la P est primordiale comme la
monnaie chez Keynes. Parler de Keynes sans la monnaie et la P, ça n'a
pas de sens. L'éco monétaire de P de Keynes s'oppose à une éco réelle
d'échange, c'est à dire une éco dans laquelle l'objet essentiel est
l'échange; et non la P; une éco dans laquelle se seraient les biens qui
l'emporteraient.
Cette
idée d'éco réelle d'échange tirerait plus vers une représentation de
l'éco en terme de marché plutôt que dans le cadre du circuit que nous
évoquons.
Cette
éco keynésienne est initiée, mise en mouvement par les décisions d'une
catégorie d'agents particuliers, les entrepreneurs (rôle essentiel dans
la mise en route du circuit). Ces décisions sont celles d'I, de P
d'embaucher, elles sont fondées sur des anticipations, c'est donc une
image, une représentation de demain qui fonde les décisions
d'aujourd'hui. Le futur tel qu'il est présent dans la pensée de Keynes
est difficile à connaître, c'est "incertitude radicale".
Ces
décisions sont concrétisées, grâce à la monnaie, en particulier dans
l'univers keynésien, la P doit être financer avant que les recettes
rentrent. On a dans notre circuit keynésien un temps du circuit
irréversible et fléché. Cette temporalité qui rythme le développement
du circuit met en évidence une hiérarchisation entre les types
d'acteurs qui vont de pair avec les fonctions éco.
Les
salariés sont soumis aux décisions d'embauche des Ent (la salarié <
l'entrepreneur). Le financement des projet des Ent est conditionnés aux
décisions des banques qui accordent ou non le crédit (Ent < banque).
On a à la fois une temporalité et une hiérarchisation
Banque Ent Salarié (catégorie d'acteur)
Financement P R (catégorie de financement)
Les décisions se prennent en 1er à droite vers la gauche.
b: monnaie et circuit
Un
problème: ) l'origine de la monnaie avec laquelle les Ent vont
rémunérer les facteurs de P°, la réponse dans le cadre du circuit
Keynésiens: cette monnaie est crée ex nihilo (à partir de rien), la
monnaie est crée par la banque en contre partie des crédits accordés
aux Ent.
Pour
un crédit il y a une croyance, accordé un crédit est croire en la
possibilité antérieure de la somme prêtée. Ce circuit est monétaire, ce
qui l'ouvre est la décision des banques qui ratifie ou non la demande
de l'Ent. L'Ent propose (je veux un crédit..) et la banque dispose.
Réponse
à la monnaie: quand des crédits sont accordés cela va de pair avec la
création de la monnaie, la mise à disposition des Ent qui va verser
(par ex) un salaire au Men. Cette monnaie quand elle est crée ne vaut
que son pouvoir d'achat à venir, elle vaut la P° qu'elle permettra de
réaliser, et ce scénario de l'ouverture du circuit keynésien est
décisif.
Tout
part des anticipations des Ent, sur cette base, les Ent ont des
projets de P°, ces projets sont financés ou non par les banques en
accordant ou non le crédit donc les projets des Ent sont réalisés ou
non. A partir de là tout le circuit se déroule: le circuit effectif de
P), les R...
Sur cette base là, on a plusieurs futur possible, 3 scénario possibles correspondants à différents types de conjonctures:
1: scénario de croissance saine,
il faut aussi que les anticipations et les décisions qui en découlent
soient largements suivie par les banques (accord de crédit), on aura
donc un développement de l'activité qui pourrait entraîner une baisse
de chômage.
2: scénario de dépression éco,
elle pourrait avoir 2 origines, a: les anticipations sont pessimistes,
donc la baisse d'activité pointe. b: les
décisions des banques sont strictes, cela limitera l'exécution des
projets. Dans ce cas baisse d'activité et reprise du chômage. Si le
problème vient de ratifications trop strictes, sous la liquidité des
banques.
3: scénario de la surchauffe:
les anticipations des Ent sont trop optimistes ou les banques trop
laxistes. On risque d'arriver à des Ent en faillite ou en difficulté,
ce qui pourrait amener l'inflation qui pourrait aller avec une sur
liquidité, trop de monnaie veut dire qu'une partie n'a pas de contre
partie réelle.
c: le circuit keynésien simplifié
Le
circuit a pour pôle 3 catégories d'agents: les banques, les Ent et les
Men. Les banques financent, les Ent produisent et I, les Men
travaillent et consomment. La monnaie part des banques vers les Ent
(flux de financement, net), il part de la fonction de financement vers
la fonction de P°. Les Ent vont rémunérer le travail et être à
l'origine d'un flux vers les Men (W) le salaire (donne lieu à de
l'autofinancement). Les Men vont utiliser leur R pour C (flux vers les
Ent) et épargné (flux vers les banques).
Même
si cette représentation est simple, une chose apparaît qui vient
contredire la thèse classique (vu plus haut) et l'idée commune: idée
que si les Ent ont des problèmes de financement c'est parce que
l'épargne n'est pas assez importante. Dans ce circuit keynésien, c'est
le contraire, car si les Ent ont des problèmes de financement c'est à
cause de l'épargne, si elle est nulle, il ne peut y avoir de
financement.
On
est plus dans une vision commune ou classique, le problème de
financement viendrait d'une épargne trop abondante. Si F (flux de
financement) est définie comme le flux net de financement, c'est tous
les salaires versés moins la C°, c'est donc l'épargne des Men. Si l'E
est grande, plus le flux que l'Ent doit rembourser à la banque est
important.
L'endettement des Ent sont des crédits non remboursés ou la différence entre les prêts et les remboursements.
F = W - C = Sm
Dans
ce schéma ce n'est pas parce que les Men épargnent que les Ent peuvent
se financer, au contraire c'est parce que les Men ne consomme pas assez
que les Ent sont durablement endettés.
Dans
ce schéma, l'I est bouclé parce que c'est une dépense et une recette
des Ent, elles consomment entre elles. Pour les modalités de fermeture
du circuit en question: en toute logique le circuit se ferme par le
remboursement des crédits c'est à dire la des truction de la monnaie
crée à l'ouverture du crédit. Dans le circuit, c'est par le dépôt de
monnaie des Ent auprès des banques que se clos le circuit car la
monnaie est rendue à la banque.
d: le statut du µ
Supposons
que les Ent versent pour 1000frs de salaire, au mieux pour les Ent,
tout le salaire (W) sera consommé (toutes la monnaie reflue). Pour les
Ent, les recettes totales seront les consommations et le coût total est
le salaire. Donc le µ macro-éco est nul.
Le flux de dépense de C° compense exactement le flux de paiement des salaires. Les Ent ont aussi affaire aux Ent.
Conclusion:
le µ macro-éco ne peut pas provenir des dépenses des salariés donc ce *
ne peut provenir que des dépenses faites par des non salariés (pour
l'essentiel se sont les Ent) donc le µ profit ne peut venir que de l'I.
A
côté des dépenses d'I, un commerce extérieur excédentaire et un déficit
public budgétaire financé par création monétaire peut avoir le même
effet.
"Le profit ne peut venir que des Ent" Michaël Kaleck, dépense des Ent auprès des Ent et revenu des Ent.
"Les capitalistes gagnent ce qu'ils dépenses alors que les salaries dépensent ce qu'ils gagnent."
Le profit est une fonction de l'i: plus les Ent investissent, plus elle feront du profit, µ = f(I)
La C° dépend du salaire C° = f(Sal) Le salarié pour connaître son niveau de C° doit savoir son niveau de salaire.
Cette phrase (plus haut) n'est valable qu'au pluriel, elle est fausse en micro-éco, mais est exacte en macro-éco;
Au
niveau de la causalité, il y a une inversion car pour une Ent plus il y
a de µ et plus elle fera d'I. Pour une Ent c'est plutôt son µ qui va
déterminer son I. Au niveau global (macro-éco) la causalité devient
inverse: toute les D d' I des Ent donnent lieu à des recette à une
autre Ent.
Alors
que dans le cas des salariés la C° augmente quand le W augmente, la
causalité est inverse pour les capitalistes: leur µ augmentent quand
leur I augmentent.
Pour
que ce processus paradoxal s'enclenche, il est nécessaire que d'abords
les Ent dépensent sans rien gagner, c'est possible grâce aux crédits
bancaires, le circuit keynésien ne peut pas s'initier s'il n'y a pas
les traitements. Les crédits permettent à une catégorie particulière,
les Ent de dépenser d'abords et de gagner en fin de circuit. Cette
dépense initiale des Ent s'adresse d'abords aux salariés et à ce titre
les D des capitalistes font les R des W. Ces dépenses initiales que
font les Ent sont aussi des dépenses auprès des Ent. Quand une Ent i,
sa dépense à lui fait la recette d'une autre Ent au titre de l'I, c'est
pour cela qu'ils gagnent ce qu'ils dépensent. Plus l'I est élevé, plus
le est élevé (macro-éco seulement)
Le profit macro-éco brut: µ brut = RT - CT
= (Ib + C) - W
-(W- C) W - C = Sm
Le profit est l'écart entre les R total - le coût total
Les recettes que font les Ent sont les dépenses de C° des Men et dépenses des Ent entre elles.
Donc R total au niveau macro c'est l'I brut plus la C° moins le coût en salaire (ct).
(W- C): R sal - C° sal : E sal
µb = Ib- Sm Sm = E des Men
=Ib- F Ib = enrichissement des Ent F = appauvrissement des Ent
On a l'idée que le µ est l'écart entre l'enrichissement des Ent - l'appauvrissement des Ent.
Comment se concrétise l'enrichissement des Ent par l'Ib ?
L'appauvrissement
des Ent est leur endettement. il n'est pas surprenant de retomber sur
l'idée que le µ, à une période (macro-éco), est l'enrichissement net
des Ent (écart entre enrichissement et appauvrissement).
Conclusion:
1: il faut bien voir que dans notre circuit keynésien se sont les
décisions initiales des Ent ratifiées ou non par les banques qui sont
déterminantes du niveau d'activité (de l'emploi et du chômage) = objet
de Keynes.
2: l'analyse de Keynes, dans ce schéma, met au centre l'Ent,
les Ent; d'une certaine façon il serait faux de dire que c'est l'Etat
est au centre car l'Etat sera présente, en particulier, si l'initiative
privée est défaillante.
SECTION 2: modèle classique et keynésien
1: le modèle classique: la loi de Say
C'est
le niveau d'emploi qui se détermine sur le marché du travail. Le niveau
d'emploi est complètement employé et donne lieu à une offre macro-éco
et une demande équivalente
"N-> O -> D " séquence logique modèle classique
N = emploi
a: les variables et les équations du modèle
1: offre total de travail
Ns = Ns (W/P) Ns = offre de travail global
W = taux de salaire nominal; salaire en frs
P = prix du bien en frs
W/P =salaire réel ou pouvoir d'achat
Un salaire de 10 frs, une baguette à 5frs
Le pouvoir d'achat est de 10/5 soit 2 baguettes
Cette fonction est croissante. quand W/P augmente, l'offre de travail augmente
2: demande de travail
Les demandeurs d'emploi sont les offreurs de travail; les offreurs d'emploi sont les demandeurs de travail.
Nd = Nd (W/P) Nd = demande de travail
La
fonction du salaire réel est décroissante, le salaire est un coût pour
les Ent donc plus le salaire est élevé, plus le coût de travail est
élevé, moins les Ent sont amenés à employer.
3: équilibre du marché du travail
Ns = Nd
L'offre
de travail = demande de travail, le marché du travail est en équilibre.
Il n'y a pas de chômage involontaire, ni sous-emploi, ni sur emploi
Les équations 1,2,3 sont propres au marché du travail, se sont les valeurs d'équilibre de l'emploi;
4: quantité d'offre
L'offre
totale est une fonction de la quantité de travail employée, elle est
fonction de la demande de travail des Ent, c'est une fonction
croissante.
O = f(Nd)
f est la fonction de Y°
On a coutume de penser qu'on obtient un niveau de Y° par le capital et le travail
O K
N
a: O = f(K, N) O = f(N) : b
O est le produit total.
a:
la quantité produite (quantité d'out put) qui sort du processus
productif en fonction de la quantité de capital (K), de machine et de
la quantité de travail (N). On suppose ici que le nombre de machine est
fixé, on revient donc à b, grâce à cette fonction quand je connais le
niveau d'emploi, je peux en déduire le niveau général de la Y°. Donc la
fonction de Y° f nous donne le niveau de Y° en fonction des niveaux des
facteurs de Y° (K et N). Se sont des équations propres au marché du
travail et des biens (ce qui touche aux biens).
5: produit total : R total
O = Y
O = produit total
Y = revenu total (sans prendre en compte l'état; R est réel)
Le Y est le R réel / total = le sal réel + µ réel.
Le salaire réel est le taux de salaire réel multiplié par la quantité d'emploi.
Le profit réel = les recettes moins les coûts.
Recettes totale = P x O (en monnaie)
= O (si en blé et pas en monnaie)
Y = sal + µ réel
Y = W/P x N + O = W/P x N
Y = O
En d'autre terme, on ne va pas expliciter le niveau du salaire réel au profit réel, mais ils sont derrière l'équation;
6: utilisation du R pour parti dans la C° et dans l'E
Y = C° + S (vu plus haut)
7: épargne
S = S (r) S = épargne macro-éco
r = taux d'intérêt
C'est une fonction croissante.
Le
taux d'intérêt chez les classiques rémunérait la renonciation à la C°.
Il est ce qui permet de faire le partage entre C° et épargne; plus le
taux d'intérêt est élevé, plus on renonce à consommer.
8: investissement
I = I(r)
C'est
une fonction décroissante. L'I brut de l'éco dépend du taux d'intérêt,
c'est une fonction décroissante car le taux d'intérêt pour les Ent est
le coût de l'emprunt donc plus le taux est élevé moins les Ent
emprunteront.
9: égalité macro-éco entre I et épargne
I = S
C'est
par des variations du taux d'intérêt (r) que l'on obtient cette
égalité. Quand le r est le taux d'équilibre on a l'égalité.
10: définition de la demande globale
D = C + I
Demande au titre de la C° et au titre de l'I
I = S S(6) = Y - C
I = Y - C
C+ I = Y Y (5) = O C+ I = D
D= O équation d'équilibre sur le marché du bien entre l'offre et la demande
Dans ce modèle on a 10 équations et 10 inconnues (les variables endogènes).
Variables endogènes: se sont des variables dont la valeur résulte du modèle (l'ensemble du système).
Cette variable s'oppose à une variable exogène qui est une variable dont la valeur est fixé au modèle (la valeur est donnée).
S'il
y a autant d'équations que d'inconnues, on dit que le modèle est
déterminé c'est à dire que l'on va pouvoir trouver la signification de
chaque inconnue.
S'il
y avait eu 9 équations et 10 inconnues, le système serait sous
déterminé, il manquerait une équation pour avoir la valeur de toutes
les inconnues.
S'il y avait eu 11 équations et 10 inconnues, le système serait surdéterminé, mais on n'aurait aucun problème.
b: loi de Say
N ->O - D
La séquence logique: remarque sur les équations 1,2,3,
1er temps: la détermination de l'emploi (n) équilibre du marché du travail
Dans tout le modèle classique le marché du 1er a en quelque sorte le statut de 1er marché (tout commence là.
Représentation des équations 1,2,3 dans un graphique:
NB: en général on met y en abscisse et x en ordonné, parfois en éco on inverse comme c'est le cas ici.
Equation
1: quand le salaire augmente, l'offre de travail augmente donc la
fonction est croissante. L'offre de travail correspond à un niveau de
salaire réel.
Equation 2: quand le salaire augmente, le niveau de travail baisse, la fonction est décroissante.
Equation
3: l'égalité entre Ns et Nd correspond au point d'intersection N*
(abscisse du point d'intersection) et l'emploi équilibre sur le marché
du travail. W/P (ordonné du point d'intersection) est le salaire réel
d'équilibre.
Les
libéraux, sur le chômage, disent: si vous voulez l'absence de W
(chômage), il faut que le marché du travail soit concurrentiel (marché
à prix flexible). Ils pensent de ce marché que le jeu spontané des
forces du marché, loi de l'offre et de la demande, doit arriver à
l'équilibre (flexibilité du travail).
L'individus
dirait: si le chômage est un salaire trop haut, le salaire d'équilibre
ne peut pas émerger, pour un niveau de salaire trop haut, entre la
demande de travail et l'offre il y a un écart, le chômage.
Tout
commence donc chez les classiques par la détermination de l'emploi sur
un marché du travail concurrentiel et sa concurrence, la flexibilité du
prix, fait qu'il ne doit pas y avoir de chômage.
2ème temps: niveau de l'emploi maintenant déterminé à l'offre et au revenu
N*-> O -> Y
Emploi N* est déterminé, tout le travail est employé dans le processus productif.
Equation
(4) si j'emploie telle quantité de travailleur, cela me donne le niveau
d'offre. si je connais N*, je connais l'O, l'offre global, le produit
global, grâce à cette équation de liaison entre le marché du travail et
celui-ci du bien grâce à la fonction de Y°.
J'avais
la quantité d'emploi, maintenant j'ai le produit macro-éco. L'O donne
lieu au paiement du salaire réel et le µ r éel: sal réel + µ réel = R
N* -> O ->Y
Connaissant
N*, on en déduit O (produit global par la fonction de Y°: f )et
connaissant O total on déduit le R total, qui est la distribution des
rémunérations de facteurs issus du processus productif: le salaire réel
d'une part et le µ réel d'autre part.
3ème temps: le modèle vient se boucler par l'égalisation, épargne(S) / I
I = S -> D= O équilibre sur le marché du bien
Le
point le plus important: l'égalisation entre S et I est obtenu grâce
aux taux d'intérêt, c'est lui qui n'est ni plus ni moins que le prix au
marché des titres où S et I viennent s'égaliser.
Graphique du marché des titres et des capitaux:
Equation (7): dit que l'épargne dépend du taux d'intérêt, c'est une fonction croissante, quand R augmente
l'épargne augmente.
Equation
(8): dit due l'i est une fonction du taux d'intérêt, fonction
décroissante, quand le taux d'intérêt augmente, l'I baisse.
S= I
Nf-> O -> Y(revenu)= C+ S = C+ I = D
N-> O -> D
Le
cas de la loi de Say est le fait que l'offre entraîne la demande, mais
le marché du travail est le 1er marché car il était équilibré avant les
autres.
Ce
modèle classique apparaît finalement moins comme un circuit que comme
un ensemble de marchés concurrentiels relié les uns aux autres.
On
a vu le marché du travail, du capital et celui du bien est présent. Ces
marchés concurrentiels sont pensés comme efficaces. Grâce à la
flexibilité des prix, qui vont supposer atteindre spontanément les
valeurs d'équilibre, on suppose que tout les marchés sont en équilibre.
Cela veut dire que le marché du capital est en équilibre, que le marché
du bien est en équilibre, mais aussi le marché du travail est en
équilibre il n'y a pas de chômage involontaire.
De
façon général l'équilibre entre o global et D global est permis par le
taux d'intérêt d'équilibre, on a 2 prix flexibles essentiels chez les
classiques, d'une part le salaire réel (W/P) et d'autre part le taux
d'intérêt (r).
Le fait que l'O entraîne une D équivalente cela signifie qu'il n'y a pas de crise de sur ou sous Y° global.
On résume tout cela par le graphique suivant:
c: conclusion de politique éco
Si
on pense que le modèle représente une éco capitaliste de marché, on
pourrait résumer par "laisser faire les marchés". Si on laisse les
marchés à eux-mêmes, ils marchent de façon concurrentielle, ils font
marcher l'équilibre: l'équilibre du marché du travail et celui du
marché du capital. Cet équilibre est permis grâce à la flexibilité des
prix et derrière elle il y a le jeu des marchés: loi de l'offre et de
la demande.
L'Etat
n'a pas grand chose à faire en éco, en matière éco, elle doit se
cantonner à ses fonctions régaliennes, mais il y a 2 impératifs éco:
assurer le libre jeu du marché et respecter le libre jeu du marché.
Il
faut protéger les personnes et les biens et assurer l'exécution des
contrats signés, respecter les droits de la propriété, essayer
d'éliminer les monopoles, les positions abusives; et d'autre part il
faut se garder d'intervenir.
Tout
cela se représente en terme de politique monétaire, le jeu sur la
quantité de monnaie offerte à une éco, cette éco pour les classiques
est inutile, la monnaie n'intervient pas sur les variables réelle, la
monnaie est neutre. Dans la politique budgétaire, ça ne sert à rien
d'augmenter l'activité en augmentant la dépense publique, car celle-ci
va prendre la place de la dépense privée, elle ne complétera pas la
dépense privée, c'est un effet d'éviction.
Si
les libéraux classiques défendent cette thèse c'est qu'ils ont
confiance en l'autorégulation du marché. Le libéralisme éco: laisser
faire, car ils pensent que les marchés s'autorégulent, donc il n'y a
aucune raison de ne pas investir.
2: le principe de la demande effective
D-> O -> N
La D est anticipée avant d'être réelle.
les chiffres (') sont à comparer au chiffres des classiques.
a: variable et équations du marché
8': I = I
L'I
prend une valeur fixée (valeur exogène), le flux d'I sur une période
est une valeur donnée, dans ce modèle, je suppose que l'I prend une
valeur décidée par les Ent.
7': C = aY + b
a et b paramètre et sont positifs, 0< a < 1.
C'est
une fonction du revenu, c'est la fonction de C° keynésienne, on suppose
que c'est une droite. Chez Keynes, le partage entre C° et épargne ne se
fait plus en fonction du taux d'intérêt, c'est le niveau du revenu (Y)
qui décide du partage entre C° et épargne. L'épargne et la C° dépendent
du taux d'intérêt dans l'équation 7 mais dans l'équation 7' ils
dépendent du revenu.
10': demande globale
D = C+ I
6': utilisation du revenu
Y = C + S S= épargne
5': O = Y
produit global = revenu global
Les revenus sont rémunérés par l'offre à hauteur de l'offre en question.
9': O = D
demande global = revenu global
I = S -> O = D
Plus
haut l'épargne et l'I étaient égalisés sur le marché du capital, là on
aura les Ent qui décident d'offrir la quantité qui correspond à la
demande qu'ils anticipent.
a: hauteur de la variable qu'ils anticipent
4': Nd = F-1 (0)
F-1 est une fonction décroissante.
Plus haut on a vu que connaissant N, on peut déduire O par la fonction de Y° donc quelle sera l'offre.
On
connaît D, on décide de produire la valeur qui correspond à cette
demande anticipée et seulement après les Ent se pose la question. Pour
produire O de combien d'emploi aurais-je besoins ?
N-> O
N<- O
2': Nd = Nd (W/ P)
Cette
fonction de demande de travail émane des Ent, c'est une fonction
active, sur ce marché c'est une fonction qui produit son marché.
1': Ns = Ns (W/ P)
C'est une fonction désactivée, elle ne sert plus qu'à mesurer le chômage.
3':U = Ns- Nd U = chômage
C'est l'écart entre O et D de travail
Dans les 1eres équations, c'est la demande D qui se détermine:
8', 7', 10' = D
6', 5', 9' = O
4', 2', 1', 3' = N
On va donc de D-> O -> N.
C'est une équation qui montre que l'on est en sous emploi. Le marché du travail n'est plus en équilibre.
Il
y a 1 équations et 11 variables dont une exogène, les 10 équations et
les 10 variables sont andognes: c'est un modèle déterminé.
b: principe de la demande effective
La séquence logique de la D effective est : D-> O-> N
C'est
la demande anticipée qui joue une caractère déterminant. Mais ce qui
est réellement déterminant est l'I: I-> D, O, R le marché du travail
Les employeurs viennent chercher sur le marché du travail, la quantité d'emploi dont ils ont besoin.
1: le caractère déterminant de l'I
I = I
Si
on veut simplifier on part de cette équation, on suppose que l'I est
exogène et décidé par les chefs d'Ent, c'est l'ouverture du circuit de
la 1ere question. L'I est tout de même influencé par les anticipations
des Ent: plus la vision générale est optimiste vers l'avenir, plus les
perspectives de produit sont favorables et plus l'I sera élevé; l'I est
influencé aussi par le niveau du taux d'intérêt, le financement est le
recours à l'emprunt, plus l'i est élevé, plus l'Ent est appelée à ne
pas investir.
Séquence
de raisonnement: si on veut relancer l'I, on va baisser le taux
d'intérêt. L'offre de monnaie est une variable qui influence le taux
d'intérêt et l'idée est que en terme de politique éco, soit on suppose
que les autorités publiques maîtrise directement le taux d'intérêt et
le baisse directement pour relancer l'I, soit l'autorité publique
maîtrise l'offre de monnaie, elle ne maîtrise qu'indirectement le taux
d'intérêt, c'est en modifiant l'offre de monnaie que l'on aura une
action sur le taux d'intérêt, quand l'offre de monnaie augmente, cela
fait baisser le taux d'intérêt et baisser l'I.
Ms-> i-> I Ms = offre de monnaie
Variable Ms -> baisse i -> hausse I
Les
anticipations des Ent influence les I, les autres variables influencent
le taus d'I et le taux d'intérêt est indirectement modifiable par les
offres de monnaie.
2: D = O = Y (Revenu)
Egalité macro-éco entre D, O et R.
O = R
Diagramme à 45°
La D est définie comme étant la somme entre la C et l'I.
D = C+ I
= a Y + b + I
c
Quand O est il égal à D ?
L'ajustement
est fonction de R., il se fait par les quantités. Dans le monde
classique ou néoclassique, l'ajustement se fait par les prix et donc
quand on parle de marché du bien, on n'a pas un marché au sens
néoclassique et classique, mais une situation où on a une offre et une
demande qui s'égalisent en fonction du prix
3: le marché du travail comme dernier marché
N = quantité d'emploi offerte et demandée
W/P = salaire réel
Quand
le salaire augmente, la quantité de travail augmente. L'offre de
travail est la demande d'emploi. Le salaire est le prix et les forces
spontanées du marché font que l'on va se situer à l'équilibre, mais pas
avec Keynes: La courbe de demande du travail garde un rôle actif, c'est
l'idée que le niveau d'emploi est fixé par les Ent. La courbe d'offre
du travail a un statut inférieur, elle est en quelque sorte désactivée,
elle ne servira qu'à mesurer le chômage.
On
va déterminer le produit global, la Y° macro-éco que font les Ent à
partir de là: connaissant la Y° qu'ils veulent collectivement produire,
ils vont embaucher des travailleurs connaissant l'offre. La quantité
d'emploi ne se détermine pas sur le marché du travail mais dans le
reste de l'éco. Si les employeurs ont besoins de ce niveau N*, le
salaire réel sera (W/ P); l'écart entre O et D, c'est le chômage. S'il
n'y a pas de chômage, c'est parce que la quantité d'emploi dans le
modèle keynésien n'est pas la quantité d'équilibre tel qu'on l'a dans
le modèle classique, elle ne se fixe plus sur le marché du travail,
c'est le reste de l'éco qui la détermine (collectivité des chefs d'Ent).
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4: l'égalisation épargne / investissement via le revenu
Nous
avons vu dans le modèle précédent que l'égalité entre I et Epargne
était obtenu grâce à un prix pour les valeurs d'équilibre: le taux
d'intérêt.
Les
modalités d'obtention de cette égalité sera différentes, se sont des
variables du revenu qui feront que l'épargne s'égalisera à
l'investissement, c'est le multiplicateur. Dans le monde keynésien, se
ne sont pas des variables du taux d'intérêt qui font l'égalité, se sont
des variables du revenu qui amène l'épargne au niveau de
l'investissement. Epargne et investissement ont le même statut: offre
et demande de capitaux ou de fonds prêtables. Ici c'est différent car
investir est une priorité et la valeur de l'investissement va faire que
in fine on aura une valeur de l'épargne qui viendra s'égaliser.
Pour mettre en évidence cela on a un calcul: on recherche la valeur du revenu (Y):
Y = C + I car I = S ce qui donne Y = aY + b + I
Y- aY = b + I
(1- a)Y = b + YI
Je
suppose que l'I exogène augmente par les anticipations, les I sont plus
favorables ou/ et le taux d'intérêt baisse donc la nouvelle valeur de
l'I donne I + variable I
Ce
surcroît d'I va générer quelque chose pour le revenu. Que dire de la
conséquence du surcroît d'I sur le surcroît de revenu, sur le surcroît
d'activité. Si Y est plus grand, O sera plus grand et D aussi.
Je me demande quelles conséquences la variable de I aura sur l'activité ?
Dans quelles mesures l'augmentation de l'I va t elle augmenter le revenu et au delà l'I
1er point: 0< a < 1 du fait de la fonction de consommation keynésienne.
-1 < -a < 0
0< 1- a <1
1/ 1-a > 1
Si a vaut 3/4 -> 1/ 1- a = 4
Si mon I augmente de xI mon revenu va augmenter d'une proportion 4 fois supérieure: xI donne xY = 4x I
L'augmentation
de l'I engendre une augmentation du revenu plus importante. Ce
processus est multiplicateur, il souligne un point important: le
caractère essentiel de l'i vis à vis de l'activité.
2nd
point: une augmentation de l'I va engendrer une augmentation
équivalente de l'épargne. Ce qui est déterminant est le surcroît d'I
qui va engendrer un surcroît de revenu donc un surcroît d'épargne.
xI-> xY-> xS
On part de xI qui entraîne xY, ce surcroît de R engendre un surcroît de C° (xC°) et un surcroît d'épargne (xS).
xY = xC + xS
xY = axY + xS
(1-a)xY = xS
xI = xS
Il
y a donc bien une égalité entre le surcroît de l'i et celui de
l'épargne. Un point important chez Keynes: on n'a plus un taux
d'intérêt qui vient égaliser l'épargne et l'investissement dans le
cadre d'un processus d'équilibration marchande comme chez les
classiques. Chez Keynes il y a une variable primordiale:
l'investissement. Si l'I augmente, cela va engendrer un surcroît de
revenu (xY), qui va engendrer un surcroît de C° et un surcroît
d'épargne qui sera égal au surcroît d'I.
xI = xS => xI est la cause, xS la conséquence.
Conclusion chez Keynes, c'est bien l'I qui génère une épargne équivalent, il y a une augmentation de variable induite du revenu.
c: concept de la demande effective et équilibre global keynésien
L'équilibre global keynésien n'est pas un équilibre marchand.
1: demande effective:
Le
principe est exposé par Keynes dans "théorie générale" chapitre 3, il
énonce le principe de la demande effective. Chez Keynes ce principe est
posé comme une alternative à la loi des débouchés (loi de Say).
"
la demande effective est simplement le revenu global où le produit (O =
Y) y compris les revenus destinés aux autres facteurs de Y° que les Ent
espèrent tirés du volume d'emploi courant qu'il décide de donner.
La
demande effective est un point particulier de la fonction de demande
globale. Ce point correspond à une maximisation du profit anticipé par
les Ent, nos Ent recherche le profit le plus grand. On dit demande
effective (traduction de l'anglais), mais il ne faut pas entendre
effectif au sens de objectif, factuel. On aurait traduit par demande
efficiente, efficace qui produit des effets, qui se concrétise: les Ent
fixent le niveau de Y°.
Le
sens de cette demande effective: ce principe signifie foncièrement que
l'emploi est déterminé par les Ent et par elles seules, et ce en
fonction d'une anticipation d'un certain niveau de la dépense globale;
en anticipant un certain montant de la dépense, ils animent leurs
productions sur ce niveau anticipé de la demande.
D-> O (= D)
En
réalisant cette production, ils vont distribuer des revenus à eux même
et aux salariés, le fait de produire engendre le versement de revenu.
Ces revenus vont permettre une dépense (demande réalisée).
D-> O (=D) -> Y -> D*
N
Séquence
logique: on part de la demande anticipée, les Ent réalisent une offre,
elles distribuent des revenus qui sont dépensés, c'est à ce moment que
les Ent décident du niveau d'emploi, ce niveau est un sous produit de
ce calcul que font les Ent. Elles peuvent se tromper, mais ce n'est pas
important dans la mesure où à ces anticipations sont autoréalisatrices.
si
collectivement les Ent envisage une augmentation de 2%, elle a toute
les chances de se réaliser. Ils peuvent se tromper individuellement
mais pas collectivement (principe autorégulateur).
2: caractéristique de l'équilibre global keynésien
Cette équilibre n'est pas un équilibre de marché mais proprement éco.
Le
principe de la D effective exprime un mode particulier de formation du
revenu, ce mode est particulier car il ne correspond ni à la figure
classique, ni néoclassique d'un équilibre de marché.
Positivement: la particularité peut se ramener à 3 points:
a: c'est un équilibre global
b: c'est un équilibre des Ent
c: c'est un équilibre anticipé
Développement de ces 3 points.
a:
l'affirmation du caractère global de l'équilibre signifie que cet
équilibre n'est pas réductible à une simple addition ou sommation
d'équilibre particulier, partiel.
L'équilibre
keynésien est situer à l'intersection d'une fonction d'offre et de
demande macro-éco. Ces 2 fonction sont d'emblée macro-éco, on ne peut
pas les concevoir comme agrégats de cette fonction d'offre et de
demande individuelle. il faut les concevoir comme macro-éco. Si global
c'est que les fonctions Offre et demande sont globales donc
indécomposables
b:
derrière l('équilibre global, il y a une offre et une demande mais
contrairement à la conception marchande habituelle, l'équilibre obtenue
n'est décidé que par des Ent. Elles n'ont qu'à coordonner leur plan,
ajuster leur projet avec les projets d'autres individus et d'eux seuls.
Les décisions des Ent amènent la formation des équilibre, cet équilibre
n'est pas obtenu sur la base d'ajustement entre Ent et non Ent. Les Ent
dans leur communauté dictent le niveau de l'équilibre.
Chez
Keynes, les Ent sont les seuls sujets éco pertinents, ils ont
l'initiative dans la détermination du niveau d'activité. Si c'est un
équilibre de marché, il serait issus de la conciliation entre ceux qui
consomment et ceux qui produisent, c'est contre cette conception
néoclassique que se place Keynes, pour lui seuls les Ent sont la figure
essentielle.
Des
critiques de Keynes ont dit que ce statut particulier des Ent
constituerait un défaut dans la théorie keynésienne. On peut penser que
ces critiques tombent à l'eau dans la mesure où ce statut privilégié
est moins une faiblesse, qu'une force de l'analyse de Keynes. En disant
cela Keynes affirme que tout les types d'agents éco n'ont pas le même
rôle, statut, la même place dans le fonctionnement du système éco. En
outre il n'est pas question d'une Ent mais de décisions d'Ent. Les
anticipations ont un caractère collectif (collectivité des Ent).
Le
niveau d'activité est supposé placer là où le profit sera maximal. Les
Ent dans l'ensemble, il y a une difficulté dans la mesure où on n'a pas
une seule Ent mais plusieurs.
Ce
problème se pose au niveau de la cohérence supposée du groupe alors que
l'on est dans un marché: système d'initiative individuelle
c:
Souvent en analysant Keynes, on fait quelque chose qu'on ne fait jamais
pour les classiques. On distingue la valeur des D au niveau de
l'anticipation et la valeur des D à posteriori, réalisé.
Ce caractère anticipé de l'équilibre tient en fait au caractère anticipé de l'offre globale et de la demande globale.
Le degré de certitude attaché à l'anticipation de l'offre et à celle de la demande est très différencier pour ces 2 là.
L'offre
globale et la prévision à court terme de sa valeur comporte un faible
degré d'incertitude, on peut supposer que les équipements, les
techniques, le coût, les facteurs sont assez bien connus par les Ent.
De
sorte que ces Ent peuvent anticipé dans de bonne conditions, les coûts
de la Production courante. S'il y a une anticipation de l'équilibre
c'est difficile car ça ne tient pas à l'anticipation de l'offre, mais
plutôt à celle de la demande. L'anticipation de la demande est plus
difficile, le degré de subjectivité est plus grand. Les valeurs de la D
globale sont des valeurs foncièrement imaginaires au départ du
processus, car elle ne peut s'appuyer sur aucun constat objectifs. LA
part d'imagination subjective, pour la demande globale intervient
fortement. Dans le cadre du principe général de la D effective, une des
grandeurs imaginaires (à l'intersection de l'offre globale et de la
demande globale) va devenir réalité, si tel est le cas la D* devient D,
c'est parce que cette valeur semble du point de vu des Ent, valider des
conditions de Y° et de dépense. Le processus de la demande effective
doit être une représentation schématique d'un processus imaginaire même
s'il devient réalité. Ce processus est aussi le processus par lequel un
jugement commun des Ent émerge et il sera sur ce que doit être
l'utilisation des capacités de production dans la période courante.
Il
n'y a d'abords l'idée de quelque chose qui est d'abord anticipée et qui
va se réaliser. il y a aussi l'idée d'une formation par l'influence
réciproque d'un jugement commun des Ent. On parle d'enquête sur le
niveau de conscience des Ent. De proche en proche il y a bien
homogénéisation des anticipations à priori diverses qui donne lieu à
une anticipation médiane, moyenne qu'elle va donner lieu à une
réalisation de ce processus qui était imaginaire. Ce processus n'est
pas réel et de marché, mais plutôt à un processus de sanction dans la
mesure où les Ent doivent s'engager, concrétiser leur décision pour ne
connaître que la réussite ou l'échec de leur décision (à la fin).
L'interprétation
dans son ensemble de la demande effective nous laisse 2 problèmes pas
complètement résolus depuis 1936 (théorie générale): d'une part le
rapport entre les valeurs anticipées et les valeurs réalisées, d'autre
part le caractère à la fois social et individuel des anticipations. Se
sont 2 problèmes qui sont joints par l'anticipation, ils sont au coeur
d'un processus de la demande effective et en même temps se sont 2
processus dont l'étude et l'analyse n'a pas été poussée à son terme car
le problème est très délicat.
d: les conclusions de politique éco
le
jugement de Keynes sur le marché est bifide car pour lui, on peut lui
faire confiance pour l'affectation des ressources, mais si ce marché
est livré à lui même, il ne garantie pas le plein emploi des ressources
donc du facteur travail, il y a un risque de chômage.
Au
terme de l'analyse, on voit bien que la théorie keynésienne veut bien
laisser une place à une intervention publique pour augmenter l'activité
et le niveau d'emploi du travail.
Les
traditionnelles politiques keynésiennes: l'Etat n'est pas au coeur de
l'analyse, la figure centrale est les Ent. L'Etat n'intervient que
comme un joker pour garantir le plein emploi des ressources.
Les
politiques monétaires traditionnelles: si on augmente l'offre de
monnaie cela va entraîner une baisse du taux d'intérêt qui relancera le
niveau de l'I, qui augmentera le niveau de l'activité en particulier le
niveau de revenu, donc une baisse du chômage.
politiques
budgétaires: 1: traditionnellement la demande qui va égaliser le
revenu est la demande privée au titre de la C° ou au titre de l'I.
Dans
les modèles keynésiens, on ajoute une variable (G) dépense publique, à
la fois C) et I public. Si L'Etat décide d'augmenter les dépenses
publiques cela entraînera une augmentation de Y qui entraînera une
baisse du chômage.
Y = C + I + G
Si
on envisage une baisse des impôts (T) cela va entraîner une
augmentation des revenus disponibles, donc une hausse des C° et du
niveau d'activité et une baisse du chômage.
Si
en incitant les Ent à verser des salaires plus élevés on augmente le
salaire indirect (via les prestations sociales), l'Etat peut compter
par une relance de la consommation, relancer l'activité et baisser le
chômage.
Ces
politiques sont la conclusion de ce qui foncièrement est une
construction théorique notamment sur le modèle keynésien. Le rôle de
l'Etat n'est pas de remplacer le marché, mais de le compléter, de
l'inciter à aller dans le sens du plein emploi des ressources.
Transition:
l'organisation entre les 2 parties relève d'un plan thématique avec
l'idée que de façon générale dans la 1ère partie, on a conçu l'éco
comme un circuit (un ensemble intégré, hiérarchisé de flux réels et
monétaires).
Dans
la futur partie l'image de l'éco se fera autour du marché (et plus
autour du circuit). Un marché est un lieu de confrontation entre
l'offre et la demande de marchandises, qui sont régulés par
l'intermédiaire des prix.
Repère chronologique de l'histoire de la pensée éco:
* la Bible: on y trouve des phénomène éco.
1: Platon et Aristote (Grèce), avant JC, ils ont proposés et développé des théories relatives à ce que nous appelons l'éco.
Platon donne des explications de l'organisation éco de la cité.
Aristote explique l'échange réel et monétaire (la crémastique), ainsi que l'organisation de l'éco domestique.
Ces propos ne sont unifiés comme dans nos sociétés.
2: les scolastiques: moyen âge: avec St Augustin et St Thomas.
Des
propos éco qui sont repris et commentés par la coutume scolastique et
les pères de l'Eglise. Le juste prix est le prix qui doit prévaloir
dans les transactions;
3: les mercantilistes: auteurs du 16-17ème en Angleterre, France,
Espagne, se sont des théologiens, des hommes d'affaire ou d'état. Ils
proposent des analyses éco sur les biens, la monnaie et la richesse et
une représentation qui a vocation à être systématique sur la balance
des comptes par une vision de l'éco en comptabilité. Leur propos est le
conseil au prince, recommandation de politique éco avec l'objet de la
puissance de la nation ou de l'Etat avant le bien être des individus.
4: Strictement français: les physiocrates: comme François Quesnay
(1760) médecin de la Pompadour, il a développer une force éco
intéressante. Se sont les fondateurs du circuit, on a véritablement un
circuit en bonne et due forme, une vision de l'éco systématisée,
théorisée.
La
1ère représentation abstraite d'une éco en terme de circuit, est un
auteur français du 18ème. La théorie des physiocrates repose sur l'idée
que l'éco vient de la terre (une éco plus agricole qu'industrielle).
Leurs recommandations éco proposées concernent le libéralisme tempéré
et le commerce du blé;
5: les classiques: anglais principalement, révolution industrielle anglaise.
Adams
Smith: "la richesse des nations" (1778), il est le père de l'éco
politique, il avait une chair de philosophie morale, il a écrit "la
théorie des sentiment moraux", il est le fondateur de l'approche
classique.
David Ricardo: "principe d'éco politique et de l'impôt" (1817); c'est le théoricien des classiques.
Malthus: interlocuteur de Ricardo sur le débat de l'évolution du profit et de la rente.
JB Say: le classique français, il s'est beaucoup opposé à la loi des débouchés.
De
façon générale l'éco politique classique marque un développement
véritable de l'analyse éco, qui est fondé sur une théorie de la valeur
travail (idée que la valeur d'une marchandise dépend de la quantité de
travail qui a été nécessaire à sa production); plan purement
analytique. Sur un plan (doctrinal, plus idéologique, ils ont mené le
libéralisme éco (Malthus);
6: Marx: 19ème, en matière éco il poursuit et critique l'éco
politique classique et surtout Smith et Ricardo. En 1867 il écrit "la
capital". Il a proposé une analyse éco sur la théorie de la valeur
travail, c'est Ricardo repris et critiqué et sur cette base il a édifié
une théorie de la plus value où il dénonçait l'exploitation
capitalistique.
7: néoclassiques: marginaliste. 1870 Jevons (GB) Menger (autrichien) Léon Walras (français)
Il
y a entre les classiques et les néoclassiques une reprise et un
abandon. Néoclassique car ils font une reprise essentiellement
doctrinale, idéologique, ils héritent des classiques le libéralisme
éco. La conception individuelle intéressée et la coordination marchande
(la figure du marché). Le marché fait l'ordre social. La théorie de la
valeur n'est plus celle des classiques, ils substituent à la valeur
travail, la théorie de la valeur utilisée (ils vont garder la valeur
d'une marchandise non plus sur le temps de travail mais sur sa capacité
à satisfaire le besoins individuel).
Cette école restera vivace et dominante jusqu'à aujourd'hui.
Il
y a aussi Pareto qui a succéder à Walras à la chair éco politique à
Lausanne et il montrera que l'équilibre général walrassien était
optimum: la qualification d'optimalité par un équilibre walrassien et
optimum parésien.
Alfred
Marshall, on l'oppose souvent à Walras qui étudie l'équilibre de tout
les marchés en même temps (équilibre général) et d'un seul marché isolé
des autres (équilibre partiel)0
K. Arrow (USA) il est toujours vivant.
8: Keynes: entre 2 guerres pour l'essentiel. " la théorie général" (1936). Son problème éco est le chômage massif.
L'analyse
éco d'aujourd'hui: pour une large part les débats théoriques
contemporain s'appuie sur les anciens. Il n'y a pas eu en fait
d'innovation majeure en théorie éco depuis Keynes. Les débats ont
repris sous différentes formes: macro-éco, politique éco; les débats
opposent des nouveaux classiques (qui s'appuie sur Ricardo et Walras)
et les nouveaux keynésiens
IIème partie: l'analyse en terme de marché et les théories de la valeur
CHAPITRE 4 : marché et division du travail chez A. Smith
Il est de tradition de consacrer A Smith comme le père de l'éco politique moderne.
Cette distinction Smith la doit sans doute à 2 contributions majeures qu'il a apporté à l'éco politique:
il a promu l'idée que dans une société ou chaque individus suit ou
poursuit dans son propre intérêt, on n'arrive pas au désordre mais à
une situation ordonnée et enviable. Au delà de ce 1er rapport: on
trouve la main invisible, par le marché, les individus font l'ordre
social.
l'idée de la division du travail qui augmente la puissance productive
du travail, ce qui permet la hausse de la production et le bien être de
la société.
SECTION 1: la main invisible
Avec
ce concept on a une contribution essentielle de Smith à l'éco
politique, il est entendu comme une théorie sociale particulière. C'est
cette théorie de Keynes entendue comme philosophie du marché qu'il
aurait trouvé son expression adéquate, métaphorique que nous allons
préciser. Aujourd'hui qu'entend on par main invisible ? c'est l'idée
qu'une pluralité d'individus qui poursuivent chacun leur intérêt propre
de manière indépendante, la composition de leurs actions ne composent
pas un chaos interindividuel désastreux, mais amène paradoxalement un
ordre social bénéfique.
Ce
résultat tenait au fonctionnement du système marchand: au marché chacun
est amené involontairement à participer à l'ordre de l'ensemble comme
si chacun était guidé par une main invisible.
1: préliminaire: la philosophie sociale du marché
Le
marché dans l'éco politique n'est pas un objet particulier de ce que
l'on peut appeler l'analyse éco scientifique, le marché est aussi le
concept essentiel d'une philosophie sociale du marché.
Définition de la modernité:
* Louis Dumont (anthropologue), si on le suit la modernité est le
moment où l'on passe d'une société holiste à une société individuelle.
Une société holiste est foncièrement hiérarchique, c'est une société de
castes dans laquelle les êtres humains particuliers ont un rang, une
place dans la hiérarchie sociale. Une société individualiste est
foncièrement égalitaire, on part de l'individus libre et égal à tout
autre. Si on veut dire de façon emblématique ce moment de basculement
en France on parlera de la Révolution française de 1789, où on
abandonne un système dans lequel les gens naissent nobles, tiers
états..., pour partir de l'idée que (déclaration des droits de l'homme)
les hommes sont libres et égaux, pas forcément une société de
hiérarchies, de castes.
Dans
une société holiste, on est dans un état de dépendance interpersonnel,
tout comme dans l'ancien régime: vassal/ suzerain . Quand on passe dans
une société moderne, on passe d'une société de liberté, d'indépendance
individuelle.
* Alain Renault: la modernité est aussi un moment de passage entre 2
types de société: une hétéronome à une autonome (nomos = loi).
La
différence entre ces 2 société: celle hétéronome ne se donne pas la
loi qui la régie, elle est reçue (de dieu, de la coutume, de la nature
); dans celle autonome, la loi est faite par la société elle même, le
peuple est le souverain car il est l'auteur de la loi et le sujet car
les lois s'imposent à lui.
Société hétéronome: à garant métasociaux, autonome: elle n'a pas d'autre garant qu'elle même.
1789
est aussi le moment où le roi est déchu, sa déchéance signifie
symboliquement que l'ordre social n'est plus garantie par un droit
divin. La société était une société hiérarchique, mais il y avait un
roi dont la légitimité sera supra humaine car divine. En 1789 on oubli
le garant métasocial, dieu. La société devient sujet d'elle même, on
est passé d'un état d'hétéronomie collective à une situation de
liberté, d'autonomie collective.
Les théories du contrat social: Hobbes, Lock, Rousseau
Ces
théories apparaissent comme les 1ères théories sociales modernes. Elles
commencent avec la disparition de Dieu comme garant de la métasociale.
Hobbes:
ce retrait de dieu laisse les êtres humains face à face, cette
situation risque de dégénérer en guerre de chacun contre tous: l'état
de nature chez Hobbes. Il propose la reconstruction d'une puissance
supérieure qui protégerait chacun contre tous, cette puissance sera
l'édification du Léviathan, un Etat fort. On quitte l'Etat de nature
chez Hobbes en signant un contrat social, chacun s'associant avec les
autres et chacun déléguant de son droit naturel pour s'en remettre à
une puissance supérieure. Le Léviathan qui s'engage à garantir la
sécurité de la vie des sociétaires.
Lock: l'Etat permet la protection de la personne et celle de propriété.
Rousseau
a promu un concept central: la volonté générale. Ce concept révèle que
la liberté en cause est propre à la volonté collective de l'ensemble.
Elle porte, montre que la société constituée est libre de se donner à
elle même ses propres lois.
On retrouve avec ces 3 personnes l'idée que la société moderne est essentiellement autonome, elle se donne ses propres lois.
Les théories du marché:
Les
théories du contrat social parti du fait que si dieu est parti comme
garant de l'état social, un problème se pose pour les individus qui
sont face à face et dans cette situation effroyable la constitution
d'un état s'impose. Par rapport à la thèse du contrat social, les
théories du marché comptent se présenter comme philosophie sociale
alternative à la thèse du contrat social. Les théories disent que la
société peut tenir, l'ordre social est garanti même si aucune volonté
quelle soit divine ou humaine n'assure l'ordre social.
Marcel
Gauchet: l'avènement de l'individus sera essentiellement l'avènement de
l'éco, ces avènements procèdent d'une rupture massive avec ce qu'il
appelle le concept, schéma de la volonté. Cette idée de la société
comme étant voulu, garanti par une volonté à gouverner la quasi
totalité des sociétés connues. L'irruption de l'individus joint à celle
de l'éco marque une rupture avec cette idée car l'idée de la société
marchande est l'idée d'un ordre social spontané, automatique qui
apparaît spontanément, émerge de lui même.
Il
y a dans ces philosophies sociales du marché, l'idée que si on laisse
les individus suivre leurs intérêts personnels; il ne va pas en
résulter l'anarchie mais c'est au contraire de façon surprenante un
ordre viable et enviable qui va émerger.
Cet
ordre éco marchand est foncièrement spontané naturel, cela veut dire
qu'il auto soutient, auto maintient même si les individus n'en ont pas
la volonté.
Conséquences: si on accepte cette philosophie on arrive à 2 conclusions:
* relative au rôle de l'état: les philosophes ne proposent pas
d'éliminer l'état, car ils sont libéraux. L'état a un rôle libéral,
veiller aux respects de la sécurité, sûreté des personnes (Hobbes), des
biens, des personnes (Lock), des engagements contractuels, mais pas
plus;
* les individus dans le cadre de cette philosophie sociales propre au
marché sont libres, ils peuvent s'adonner à leur intérêt, vaquer à
leurs affaires privées sans nécessité de s'occuper de le maintenir.
Comme ces individus sont dispenser de participer au maintient
volontaire du lien social, ils peuvent se replier sur la jouissance de
la liberté individuelle.
2: la main invisible de Smith
Après
Smith cette main a été utilisée par les libéraux, par les auteurs
classiques et néoclassiques; elle vise à l'autorégulation marchande,
c'est à dire la coordination interindividuelle par les prix. Grâce à la
flexibilité des prix, le marché lui-même arrive à un ordre, grâce à la
concurrence sur le marché, les intérêts des individus sont ajustés,
coordonnés de sorte que le mécanisme marchand (flexibilité des prix)
permettrait l'émergence spontanée d'une situation sociale,
interindividuelle qui soit ordonnées et souhaitable.
Le
thème est repris par les néoclassiques, les rationalités individuelle
c'est à dire les acteurs, agents qui recherche leur intérêt, peuvent
paradoxalement en arriver à une situation viable (ordre, équilibre) et
enviable (l'équilibre a la caractéristique d'être optimal). Le passage
entre des rationalité apparemment incompatible entre elles vers une
situation de cohérence, de comptabilité mutuelle est permis par un
marché concurrentiel: une concurrence pure et parfaite: flexibilité des
prix. Cet ordre (équilibre) dans la doctrine libérale est supposer
apparaître spontanément grâce à la flexibilité des prix, on vise donc
essentiellement une loi de variation, de modification des prix: la loi
de l'offre et de la demande.
Cette
loi nous dit que si dans un marché on est dans une situation de
surproduction (surplus), spontanément on assistera à un phénomène de
rabais, baisse des prix et symétrique dans une situation de sous
production (pénurie) l'intérêt des agents fera émerger une enchère donc
une augmentation des prix. Cette loi de l'offre et de la demande est
une offre d'enchère et du rabais, elle est au coeur de la crise d'auto
régulation marchande car surplus et pénurie sont des déséquilibres du
marché s'il y a surplus on baisse les prix, les offreurs offriront
moins et les demandeurs plus. La base de cette loi de l'enchère et du
rabais, les auteurs libéraux vont essayer de fonder l'idée de
l'autorégulation marchande c'est à dire que si on laisse faire la
flexibilité des prix après un processus d'ajustement des marchés,
l'ordre apparaîtra.
In fine si cette loi fonctionne bien, on arrive à une situation ordonnée et où personne n'est rationné.
Chez
les auteurs néoclassiques (Frank Hahn ou un théoricien libéral:
Frienrich von Hayek): la main invisible est devenu un porte-drapeau
pour expliquer le mécanisme du fonctionnement marchand. L'idée est que
au marché, les individus prennent les décisions les meilleures à leurs
yeux, en fonction des signaux que sont les prix; ces prix fournissent
toute l'information pertinente, ils sont les indicateurs de la rareté.
Les cations individuelles se coordonnent, s'ajustent pour former un
ordre spontanée qui n'est voulu par personne mais qui est crée par
tous: ce qui correspond à Smith.
Chez
A Smith: la main invisible n'apparaît que 3 fois, mais jamais il ne l'a
associée au marché. Ce thème qui est devenu le symbole de
l'autorégulation marchande, n'a jamais été donné par Smith. La reprise
néoclassique marque un certain déplacement du concept.
Définition
chez A. Smith: elle intervient entre deux niveaux, elle fait le pont
entre les actions individuelles (horizontal) et la société (au sens
large). Grâce à elle (ou comme si une main invisible intervenait) un
résultat social favorable émerge des actions individuelles. Mendeville
"La fable des abeilles", "les vies privées font la vertu publique.":l
es vis privés sont les intérêts individuels, la vertu publique est que
sans le vouloir, sans le savoir, les individus amènent l'émergence à un
autre niveau de résultat favorable (de la micro à la macro). C'est
aussi un saut de l'éco à la politique, de l'intérêt à la puissance.
Chez Smith la main invisible ne fait pas la coordination entre les
individus (plus tard chez les classiques oui), elle ne nous dit pas si
les individus parviennent à obtenir le résultat qu'ils attendaient,
mais elle joue dans la verticalité entre les 2 niveaux. Il y a une main
invisible, mais elle ne force pas les individus à agir, ce n'est pas
une intervention divine qui pousserait chacun à délaisser son intérêt
individuelle pour le bien public. L'idée est que les actions humaines,
individuelles ont des conséquences, des résultats qui dépassent, vont
au delà des intentions humaines et individuelles, les actions positives.
Smith:
chacun, tout en recherchant son intérêt personnel et seulement cela,
favorise, conditionne, sans le vouloir, l'émergence de l'intérêt
public, social et commun. Cette main invisible, pratique verticale,
relie mystérieusement et mécaniquement les individus à l'intérêt social
donc à l'offre.
La
conception d' Hegel: ruse de la raison comparée à la main invisible. La
main dit ; l'émergence de la société, la raison social dit l'émergence
de la société.
La
structure des 2 compositions est la même, il y a 2 temps: au niveau
micro social, les êtres humains agissent en poursuivant des buts
individuels, c'est une activité consciente, volontaire qui n'aboutit
pas seulement à la réussite ou à échecs de l'intérêt individuels, mais
elle produit des effets qui ne sont ni visés, ni prévus. Ces effets de
composition (en sociologie contemporaine) forment au niveau macro
social, des résultats ni souhaités, ni visés.
Hegel "les individus en visant chacun le particulier, produisent ensemble le général".
Marx: " les hommes font l'histoire mais, ils ne savent pas qu'ils la font".
Avec
la main invisible de Smith, les hommes font la société et ne le savent
pas. Ce fait que les résultats des actions dépassent le point de vue de
chaque individus amène un élément assez surprenant, le fait que les
individus qui sont à la racine de tout, font la société, l'histoire et
peuvent considérer cette société, cette histoire comme étrangère,
indépendante, alors que c'est le produit de leurs actions.
Les
rationalités individuelles tissent inconsciemment, involontairement,
une rationalité générale, fait de la société, de l'histoire.
Cette
rationalité générale est le résultats de l'action des individus mais
pas de leur volonté (Von Heyek). Chez Smith et Hegel;, elle est
récupérer par un sujet divin. L'esprit-> Hegel; la providence ->
Smith.
En
fait il se passe que la liberté des individus est une ruse car certes
chaque individus agit et propose mais au plan global, c'est dieu (une
figure divine) qui ordonne, dispose, c'est en fait la divine providence
(Smith) qui se joue par les actions humaines pour que l'intérêt
collectif, public, politique puisse émerger à partir de la recherche de
chaque intérêt individuel.
Conséquence:
en recherchant son intérêt individuel, chaque individus participe à la
constitution de l'intérêt général. Chaque individus est autorisé à
s'adonner à son intérêt individuel car de façon paradoxale et
intuitive, c'est la meilleure façon de participer à l'intérêt de tous,
grâce à Dieu, cette intervention de la divine providence. Avec ce
propos sur la main invisible, Smith libère tout les individus de tous
soucis sociétals. La société peut tenir et peut bien vivre même si les
individus n'ont pas constamment la volonté de maintenir le lien social
en ayant un comportement de citoyen. Smith s'adresse moins aux
individus qu'aux gouvernants. Le message est libéral en terme de
laisser faire.
Pourquoi conseiller le prince dans sa théorie ?
Dans
sa théorie il y a l'idée que parce que les individus feront émerger
l'intérêt de la Nation, c'est dans cette mesure que Smith reconnaît
l'intérêt d'un certain rôle à l'Etat, dans l'ensemble l'intervention
gouvernementale est déconseillée par Smith car Dieu qui intervient pour
faire émerger l'intérêt national est plus pertinent qu'une simple
intervention humaine même si c'est l'Etat ou le gouvernement.
Avec
Smith, le message libéral à un sens particulier: si la conclusion de
Smith s'adresse aux gouvernements: laisser faire les individus car ils
sont inconsciemment guidés par une intervention surnaturelle.
SECTION 2: thème de la division du travail dans la richesse des Nations
Cette
contribution de Smith était à l'éco politique comme la philosophie du
marché. Son analyse de la division du travail est une contribution à
l'éco politique mais comme science de l'enrichissement. Cette dernière
éco politique positive est en fait une discipline qui aborde le thème
de la richesse des nations. L'éco politique se propose 2 choses: de
rendre compte de la prospérité des nations (développement) et cela en
proposant les moyens de lutter contre la pauvreté.
1: le propos de Smith au début de la richesse des Nations
Cap
1 du livre 1: "la division du travail". La thèse générale de Smith "les
grandes améliorations de la puissance productive du travail sont dues à
la division du travail. Thèse centrale: s'il y a un développement c'est
que le travail est plus productif donc la cause est la division du
travail.
Idée
de Smith: la division du travail est essentielle pour comprendre la
richesse des Nations, son développement et pour comprendre la division
du travail il faut regarder ce qui se passe dans une petite
manufacture. Il distingue 2 situations alternatives:
sans division du travail, un individus qui produirait l'objet en
question, le ferait assez peu par manque d'habitude et surtout par
manque de spécialisation.
avec la division du travail l'ouvrage forme un métier particulier voir même une série intégré de métiers spécialisés.
L'idée
est que la production n'est plus assurée du début à la fin par un même
,individus mais une production est décomposée en plusieurs opérations
et chaque travailleurs va se consacrer à une seules de ces opérations.
Dans
la manufacture il y a 18 opérations et 10 ouvriers. Chaque ouvriers est
spécialisé sur 1, 2, 3 opérations. Il précise les effets de cette
division du travail: grâce à elle, il est bien plus productif. S'il y a
une division et une combinaison convenable des différentes tâches
productives entre un certain nombres de travailleurs spécialisés, cela
permet une production plus grande à ce qui aurait été si chaque
travailleur avait produit isolement et entièrement l'objet en question.
Smith:
si on observe dans la réalité effectivement une séparation entre les
différents métiers, c'est que cette situation procure un avantage:
l'amélioration de la puissance productive du travail. C'est le
perfectionnement de cette séparation des tâches qui est à l'origine de
l'avancement des sociétés (enrichissement, développement). La division
du travail peut s'exercer plus facilement dans l'industrie que dans
l'agriculture.
La
nature et la conséquence de la division du travail, Smith n'a pas
expliqué comment elle en vient a améliorer la puissance productive du
travail, il explique à la fin du chap qu'il y a 3 conséquence qui
peuvent expliquées que la division du travail augmente la puissance
productive du travail:
"un accroissement de l'habilité chez chaque ouvrier
individuellement". En étant spécialisé à une tâche, un travail, on
acquière en dextérité car l'apprentissage est en cause (Harrow:
learning by doing): plus on forge , mieux on forge.
l'épargne du temps qui se perd ordinairement quand on passe d'une
espèce d'ouvrage à une autre. L'idée est que grâce à cette
spécialisation, on réduit la flânerie et la porosité du travail, la
partie non productive du temps de travail.
"l'invention d'un grand nombre de machines qui facilite et abrège
le travail et qui permet à un homme de remplir la tâche de plusieurs.
L'idée : s'il y a division du travail, chacun à son attention fixée sur
une tâche, à partir de là il peut très bien émerger des idées
d'innovation.
S'il
y a division du travail, chacun a son métier et donc dans la cadre de
cette pluralité de métiers il y en a qui consiste à inventer dans la
division du travail, il peut y avoir une catégorie particulière de
tâche ou de métiers qui soit le fait d'êtres savants qui ont pour objet
l'invention de machines, d'outils qui permettent d'améliorer le
rendement du travail, la productivité. Smith conclue le 1er chap: la
division du travail permet l'augmentation de la puissance productive du
travail et donc pour une même quantité de travail utilisées, elle
permet la multiplication des produits du travail: les marchandises.
La
division du travail est à l'origine d'une opulence du travail, d'une
abondance universelle qui sont réalisées par l'échange de produits du
travail, de marchandises: des produits spécialisés qui sont rendus en
interdépendance par la structure de la division du travail. La
spécialisation d'un individus n'a de ses qui si tous se spécialisent et
c'est par l'échange du travail de chacun que les ressources de tous et
donc de chacun seront augmentés: opulence générale ou abondance
universelle.
Chap 2 du livre 1: "du principe qui donne lieu à la division du travail"
La
division du travail n'est pas mise en oeuvre volontairement par une
sagesse humaine qui aurait pris conscience des conséquences bénéfiques
de cette division du travail.
Pour
Smith la division du travail découle d'un penchant naturel à tous les
hommes, la propension à l'échange qui est lié à l'usage de la raison
donc de la parole. Si les êtres humains divise le travail c'est parce
qu'ils aiment échanger. Les devanciers de Smith inversaient la
causalité: Jason, on part de l'idée de division du travail pour en
conclure que les échanges viennent après. Cette propension à l'échange
fait presque la spécificité du genre humain. Smith compare les animaux
et les hommes: chez les animaux, les êtres sont autosuffisants et
indépendants, alors que les humains sont interdépendants et incomplets:
non autosuffisants.
Smith
dit: quand on a la division du travail qui va avec l'échange marchand:
chacun aura besoin des autres, ces attentes, besoins réciproques se
réalisent plus sûrement par l'intérêt que par bienveillance. C'est
l'idée d'un deal: "donne moi ce dont j'ai besoins et vous aurez de moi
ce dont vous avez besoins vous même". On quitte un univers religieux
d'une certaine morale pour arriver à un individus qui a le soucis de
son intérêt (homo economicus). Cet échange intéressé est une bonne
chose, il développe cette idée: "ce n'est pas de la bienveillance du
marchand que nous attendons notre dinée, mais bien ce qu'on apporte à
leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité mais à leur
égoïsme, et c'est jamais de nos besoins que nous leurs parlons, c'est
de leurs avantages. La société marchande qui va avec la division du
travail est une société d'égoïstes intelligents car ils comprennent
l'intérêt qu'ils ont à une structure sociale de la division du travail.
C'est
la division a troquer qui donne lieu et à l'échange et à la division du
travail. Donc cette idée d'un individus intéressé et ouvert pour les
autres est vraiment à la racine de la société marchande, à la division
du travail chez Smith. Si un individus a un talent particulier, il aura
tendance à se spécialiser ou il sait très bien qu'il pourra échanger le
produit de son travail contre celui des autres. Ces différences
initiales à la base vont s'accentuer de l'apprentissage individuel de
chacun à propos de sa tâche.
Cette
diversité des talents, initiés par le penchant à troquer est très utile
aux êtres humains car la spécialisation va permettre la constitution
d'une masse commune: l'ensemble des marchandises qui sont produites pas
différents membres de la société, dans cette masse commune chacun
apporte un produit particulier, il sera le vendeur de son produit et
l'acheteur de celui des autres.
Derrière cet échange de produit du travail, il y a un échange de travail: on vend son travail et achète celui des autres.
Chap 3 du livre 1: "que la division du travail est limité par l'étendu du marché.
Cet
élément est une conséquence de tout ce qu'on a vu chez Smith: la
division du travail va dépendre de l'étendue du marché. Si un marché
est petit, l'échange des surplus est limité, la division du travail est
peu poussée.
Smith:
"s'il y a un développement du transport cela permet d'étendre le marché
considéré et s'il est plus étendu cela favorisera le perfectionnement
de la division du travail et donc du développement éco.
Si 2 pays ouvrent leurs frontières au commerce, chaque pays bénéficie de l'industrie de tous les pays.
Chap
4: "de l'origine et de l'usage de la monnaie", "Quand la division du
travail est établie, chaque individus satisfait ses besoins par une
faible part de sa production", il échange son surplus contre le surplus
des autres c'est ainsi qu'il va satisfaire sa C°. Avec la division du
travail chaque individus devient spécialisé et un individus échangiste.
L'homme devenant marchand, la société devient commerçante.
La
question de la monnaie: pour que la division du travail s'instaure, il
faut que l'échange fonctionne bien. Si on est dans un système de troc,
l'échange peut être enrayé, la division du travail est alors remise en
question.
Troc:
c'est une double coïncidence des besoins. Pour cela il y a 2
conditions. Il y a l'échange plus efficace qui est l'échange monétaire
c'est à dire qu'il peut-être définie comme un intermédiaire des
échanges universellement accepté. Quand on passe à l'échange monétaire
l'échange est fluidifié par l'usage de l'instrument universel du
commerce: la monnaie (Smith).
Grâce
à cet instrument, l'échange se fera de façon fluide, la division du
travail pourra se développer pour le bien de chacun et de tous.
2: commentaires et synthèse
La
division du travail est un effet naturel de l'intelligence des
individus, elle dérive du penchant naturel de chacun à troquer. Le
principe qui se révèle aux individus raisonnables. Si ce principe donne
lieu à un développement spontané et harmonieux c'est parce qu'il est
mutuellement avantageux.. Ce développement explique l'enrichissement
des Nations. On peut le saisir de 2 façons: dans l'histoire (le temps)
et dans l'espace.
a: développement synchronique de la division du travail
Le principe de la division du travail est présente à 3 niveaux qui s'emboîtent:
* la division du travail dans l'entreprise: on a vu que
l'entreprise s'organise sur la base de la division du travail, division
en tâches productives, en opérations de Y). La recomposition
synthétique de cette analyse en tâche est le produit fini.
* la division du travail dans l'éco nationale: une entreprise
particulière est divisée ainsi, de même que l'éco nationale.
Dans
une éco nationale, chaque branche ou secteur d'activité produit un type
particulier de marchandises destinés au marché. C'est le niveau
méso-éco, cette division est aussi celle qui se fait entre villes et
campagnes elle regroupe en grande partie la complémentarité en
l'agriculture et l'industrie.
* division internationale du travail: le commerce extérieur vient
achever la division du travail par une division entre nations. "Par le
commerce étranger, les bornes étroites du marché intérieures
n'empêchent que la division du travail, il faut qu'elle soit pensé au
plus haut point du perfectionnement dans toutes ces branches
particulières de l'art des manufactures.
En
ouvrant un marché plus étendu pour tout le produit du travail, on
encourage la société à perfectionner la travail, à augmenter la
puissance productive, à en grossir le produit annuel et à multiplier
les richesses et le revenu national."
Le
principe est appliqué aux nations. Les états éco internationales
s'organisent sur la base d'une division internationale du travail car
chacun y trouve son avantage. Le libéralisme éco de Smith a une
position de libre échangiste.
Conclusion: à bien considérer ces 3 niveaux, on pourrait dire qu'il y a une distinction entre la 1ère et les 2 autres:
1ère: intrafirme
2nde: interfirme
3ème: internationale
La
distinction: la 1ère division du travail qui se joue dans une
organisation dont l'intérieur est non marchand, dans une entreprise il
n'y a pas de relation marchande qui règlent le court des choses. La
2nde et 3ème division du travail, elles sont intégrées à un marché qui
venait limité le développement de la division du travail.
La
division du travail est un principe général qui s'applique à
l'intérieur des entreprises, dans les relations entre les entreprises:
même les relations entre les nations.
La
2nde et la 3ème se sont des modalités directement connectées au marché
(relations marchandes) qu'il n'y a pas dans la 1ère car il n'est pas
question de marché mais d'autorité des employeurs sur les employés,
cette distinction ne taraude pas Smith mais Marx la précisera.
Marx sur la 1ère: la division technique du travail, est un rapport salarial entre l'autorité des patrons et les employés.
Sur
la 2nde: la division sociale du travail est différente dans le principe
de la 1ère car il est régulier dans le marché, c'est le cadre de
relations d'égalité, de soumission à l'autorité dans la 2nde.
b: développement diachronique de la division du travail
Division du travail dans l'évolution de la division du travail , développement historique.
Livre
1 de la 'richesse des Nations ", chap 8: Smith il y a 2 états dans le
monde des sociétés: un état primitif et un état avancé.
L'état
primitif: "dans cet état le produit du travail appartient à l'ouvrier".
L'idée est que dans cet état qui n'est pas si primitif, une division du
travail est en place, elle s'affine, elle augmente la puissance
productrice du travail, donc la productivité du travail.
Si
la productivité du travail augmente cela signifie que pour produire une
quantité de marchandise il faut de moins en mois de travail, donc la
valeur de cette marchandise va baisser. Cette baisse des valeurs
profite à tous et le modèle idéal pour Smith était la division du
travail entre des travailleurs indépendants: artisans travaillant un
peu pour eux, vendent sur le marché leur surplus et achètent avec cet
argent acquis le surplus des autres (échange de surplus).
Dans
cet état primitif les acteurs éco ont tous un statut égal, homogène, se
sont tous des artisans, ils se rencontrent par l'échange. L'échange met
face à face des égaux.
L'état avancée: il commence avec 2 événement: l'appropriation des terres er l'accumulation de capital.
L'appropriation
des terres est l'émergence d'un groupe social particulier: les
propriétaires fonciers qui touchent un revenu appelé rente.
L'accumulation
des capitaux fait émerger le groupe des capitalistes: les entreprises
capitaliste investissent leurs capitaux dans l'agriculture (fermier) ou
dans l'industrie.
On a des gens qui restent des travailleurs (les travailleurs salariés) à côté on a les rentiers et les capitalistes.
La rente est le revenu des propriétaires fonciers.
Le profit est le revenu des capitalistes.
Le salaire est le revenu des travailleurs.
Smith : dans l'état avancé le produit du travail souffre 2 déductions: la rente et le profit.
Précisions
de Smith sur le lien entre l'entreprise capitaliste et ses salariés:
"dans tous les métiers, toutes les fabriques, la plupart des ouvriers
ont besoins d'un maître qui leur avance la matière du travail ainsi que
leur salaire et leur subsistance jusqu'à ce que leur ouvrage diminue de
même part que le produit de leur travail, cette part constitue son
profit."
La
déduction faite au niveau d'une partie du travail qui est approprié par
les capitaliste est le profit. Ils sont fondés à le faire car ils ont
avancé le salaire et le capital nécessaire à cette production.
Smith
décrit ce rapport maître travailleur: c'est un auteur libéral, à ces
heures il dit que ce rapport est inégal et de domination. C'est un
élément repris par Ricardo et par Marx: le rapport salarial dans une
éco capitaliste, est marchand. Le rapport éco fondamental est le
rapport salarial qui n'est pas marchand. C'est le marché qui règle la
division du travail entre les entreprises ou les nations; c'est un
marché national qui régule la division du travail entre les
entreprises, c'est le marché international qui régule la division du
travail entre les nations.
Dans
l'entreprise ce n'est pas le marché qui règle ou régule le marché c'est
l'autorité du maître sur ces ouvriers. On dira que si main il y a ce
n'est pas la main invisible du marché main une main invisible du
capitaliste. Il lui revient de réglementer l'organisation du travail
dans sa société, Smith en décrivant la condition de travail, est clair
car il dit la subordination des employés à l'autorité de l'employeur
dans le rapport salarial. En moyenne la rémunération salariale est
assez faible car elle est régler par le salaire naturel et ce salaire
est en fait le minimum de subsistance, ce qui permet juste la
reproduction sociale des travailleurs. Même si la vision de Smith est
très optimiste et laudative, il note que la division du travail a des
effets négatifs: la condition des travailleurs aboutit à l'abêtissement
d'une tâche répétitive. Smith disait que l'Etat devait assurer
l'acquisition parmi la masse du peuple d'un minimum d'éducation et de
connaissance pour palier à ce risque d'abêtissement.
Pour
les néoclassiques c'est une relation de travail pure et simple. Pour un
économiste la conception de Smith est clair: rapport de domination
inégale.
Conclusion:
Cet effet négatif n'est qu'une conséquence malheureuse et particulière
d'un vaste mouvement synonyme de progrès. Le passage de l'état primitif
à l'état avancé (de l'artisan au capitaliste), on peut le voir comme un
passage appelé par la poursuite de la division du travail. Les
capitalistes se spécialisent dans la gestion des revenus, de plus la
division du travail et sa poursuite ne demande pas seulement un marché
étendu mais aussi une accumulation de capitaux de plus en plus forte,
de plus en plus poussée.
Smith
"l'accumulation de capitaux est un préalable nécessaire à la division
du travail, le travail ne peut recevoir de subdivision ultérieure qu'en
proportion de l'accumulation progressive des capitaux."
Dans
la vision historique de Smith il y a toujours plus de machines, de
matières premières, de vivres qui sont nécessaire au fur et à mesure de
l'avancement de la société (une image favorable pour Smith).
CHAPITRE 5: l'étude de la production et la dynamique du capitalisme
SECTION 1: éco politique ricardienne
David Ricardo: 1772- 1823
Une date à retenir 1817: c'est la 1ère édition de "principe de l'éco politique et de l'impôt".
Sa théorie est très éloignée de celle de Keynes pourtant comme Keynes, il est à la fois un praticien et un théoricien de l'éco.
Praticien:
c'était un spéculateur avisé et heureux. En terme d'éco appliquée (éco
politique) il était un parlementaire engagé en politique éco, c'est
encore et surtout un théoricien de l'éco politique classique.
A
Smith est le père de l'éco classique, mais l'éco politique ricardienne
est le nec plus ultra de la pensée classique, le 1er à le dire était
Marx.
Ricardo
au parlement anglais défend les intérêts des entrepreneurs capitalistes
et en particulier des industriels, il s'oppose (par la discussion) à
Thomas Malthus.
Malthus
défend plutôt les intérêts des propriétaires fonciers. Au début du
19ème en Angleterre, il y a comme un conflit d'intérêt entre les
industriels ( les capitalistes) et les propriétaires fonciers.
Les
capitalistes souhaitent voir baisser le prix du blé, pour baisser les
salaires. Les propriétaires fonciers s'y oppose car pour eux plus le
prix est élevé, plus la rente est élevé.
L'objectif
de Ricardo est de révéler ce conflit de classe et de promouvoir les
intérêts des capitalistes dans les journaux et au parlement.
Dans
son livre Ricardo dit "son objectif est d'expliquer le partage du
revenu national entre les 3 classes qui constituent la société". C'est
la théorie de la répartition du revenu: la rente (propriétaire
foncier), le profit (capitaliste) et le salaire (ouvriers).
Il reprend à Smith la vision de la société: cette différence de classes, leur revenu les identifient.
Ricardo: "déterminer les lois qui règlent cette distribution, voilà le principal problème en éco politique".
La
question de la distribution (théorie de la répartition) est vraiment
l'élément déterminant dans la construction ricardienne, pour Ricardo,
cette théorie à un préalable et une conséquence:
* préalable: un fondement à poser qui est la théorie de la valeur
c'est à dire la question de la formation des prix, de quoi dépend la
variation des prix ?
* conséquence: théorie de la croissance éco, de l'enrichissement des
nations, une vision de l'évolution éco (passé, présent, futur).
Ricardo
reprend Smith: dans certain vieux manuels de l'histoire de la pensée
éco, à propos des classiques on parle de dynamique grandiose des
classiques, l'aboutissement de la théorie est une vision
évolutionnistes, historique.
Grandiose
car même si la science éco d'aujourd'hui est plus précise qu'alors, à
l'époque on se posait des questions vastes comme le devenir du
capitalisme.
1: théorie ricardienne de la valeur:
Selon
Ricardo, l'avancement des sociétés tient à l'accumulation du capital,
elle dépend des profit, plus les profits sont élevés, plus on est amené
à accumuler.
Il faut rendre compte du montant des profit. La théorie de Ricardo en rend compte.
Le
profit naît d'un écart entre le prix de vente et le prix de revient, le
prix de revient est le coût de Y° pour une marchandise, le salaire des
ouvriers. Pour rendre compte du prix de vente, il faut une théorie de
la valeur qui explique la déterminations des prix de vente des produits.
Pour
poser sa théorie de la valeur, il écarte la solution de JB Say (reprise
par les néoclassiques), cette solution consiste à déterminer la valeur
d'échange comme un prix de marché qui est déterminé par l'égalité entre
l'offre et la demande de marché. Ricardo n'en veut pas car les prix de
marché sont trop variables, il veut quelque chose de stable qui rende
compte du prix moyen du produit. Ces prix de marché sont trop
superficiels, il gravitent autour de prix qui sont plus stables et
plus profond, et c'est ce que Ricardo et Smith appellent les prix
naturels.
2 espaces de prix: marché (prix courant à telle date)
naturel (les valeurs)
Cette distinction, Ricardo la reprend à Smith;
Comment déterminer ces prix naturels ?
Ricardo:
le prix naturel (la valeur d'une marchandise) est l'expression de la
quantité de travail contenue dans cette marchandise.
La
valeur de cette marchandise est la quantité de travail pour sa
production. La théorie de la valeur de Ricardo est une théorie de la
valeur travail: plus la quantité de travail nécessaire à la production
augmente, plus la valeur de cette marchandise sera élevée.
Cette
théorie de la valeur ne dépend pas de l'abondance ou de la rareté de la
marchandise, elle dépend de la difficulté ou de la facilité à la
produire: plus il faut de travail, plus il est difficile à produire.
Ricardo:
"si c'est la quantité de travail fixée dans une chose qui règle sa
valeur échangeable, alors une augmentation de la quantité de ce travail
voit nécessairement augmenter la valeur de l'objet auquel il a été
employé, de même toute diminution du même travail en voit diminuer le
prix."
Quelques précisions venant de Smith ou de Marx:
a: au début des principes éco, Ricardo précise les conditions de
sa théorie, il dit: "le coût en travail ne rend compte que de la valeur
des biens reproductibles par l'industrie humaines". Cette théorie va
quand les biens sont reproductibles comme le blé ou le fer. Mais les
objets d'art ne relèvent pas de cette théorie, dans ce cas là, la
valeur va dépendre de la rareté ou de l'abondance: théorie du marché,
mais ce n'est qu'une très petite part du marché quotidien.
b: Ricardo dit que dans sa théorie de valeur de travail quand on
dit que la valeur d'une marchandise tient à la quantité de travail
nécessaire pour sa production, Ricardo précise le travail dont il est
question, c'est en fait 2 choses: ce que l'on appelle le travail
direct, directement nécessaire et indirectement nécessaire à cette
production c'est à dire le travail consacré à la fabrication des
outils, des machines pour cette production;
c: la valeur d'une chose se résout en des quantités de travail,
en des dates différentes. Le travail du producteur du produit et du
producteur qui a bâtit de quoi faire produire ce producteur.
Ricardo
dit que sa théorie prend aussi en compte la qualité du travail fourni
par l'ouvrier. L'idée est que des travaux de qualités différentes
créeront des valeurs quantitativement différentes. L'échelle ou la
hiérarchie des types de travaux déterminent l'échelle des niveaux des
valeurs.
d: remarques sur la conception de la liaison entre la théorie de
la valeur et la théorie de l'évolution éco. En partant de l'idée que la
théorie de la valeur doit être bâtis avant lé théorie de la répartition
et indépendamment d'elle, Ricardo se trompe. Pierro Sraffa (italien)
grand auteur du 20ème qui a repris Ricardo. Pour lui il faut faire de
la théorie de la valeur et de la théorie de la répartition une seule
théorie.
Ricardo
reconnaît une difficulté rencontrée par sa théorie de la valeur. On
oublie la rente foncière. Le prix d'un produit va donner lieu à un
élément de salaire et à un élément de profit (prix -> salaire->
profit).
L'élément
de salaire sera proportionnel au coût en travail: le prix sera le
salaire unitaire (W) multiplié par la quantité de travail: prix ->
salaire-> profit
P = WL
Il
y a une proportionnalité entre le prix, la valeur et la quantité de
travail. L'élément de salaire peut se ramener par un coût proportionnel
au coût en travail, ce travail est le temps de travail nécessaire à la
production de l'objet en question
L'élément
de profit: quand Ricardo parle de profit, il parle de taux de profit
qui est un rapport de la masse de profit sur le capital engagé (r = µ/
K).
dans
toutes les branches de l'éco, ce taux de profit est le même
(uniformité) par la concurrence entre les capitaux, si dans un secteur
un taux de profit (r1) est supérieur à un autre taux de profit (r2)
certains capitalistes qui ont investi dans r2 ne seront pas d'accords
et placeront dans r1 ce qu'ils retireront de r2, il y a donc un
mouvement de capitaux de r2 vers r1. Le taux de profit dans r2
augmentera et dans r1 va baisser, donc le mouvement de capital entre
les secteurs est équilibrateur jusqu'au moment où r2 = r1.
prix-> salaire-> profit P= prix du travail
"P = WL + rK" L= proportionnalité du travail
le taux de µ = r = µ/ K=>µ = rK K= capitaux
Si
on écrit rK, le prix d'un produit n'est pas proportionnel à son coût
(P) sur le travail (L): la théorie de la valeur chez Ricardo est prise
en défaut et Ricardo reconnaît sa défiance, mais il l'affirme toujours,
car sa théorie est une approximation.
S'il persiste c'est à cause du schéma: 1: théorie de la valeur (point de départ)
2: théorie de la répartition (coeur)
3: théorie de l'évolution éco (conséquence)
L'idée
est qu'il faut d'abord rendre compte du prix des marchandises avant de
pouvoir en venir à la théorie de la répartition. Ricardo ne veut pas
faire de ces 2 théorie une seule, il veut la 1ère avant la 2nde. Si
Ricardo le veut, il est conduit à considérer que les prix dépendent du
coût en travail mais pas des fluctuations du salaire, il doit lier le
niveau des prix, des valeurs au coût en travail.
Sa
théorie de la valeur est une bonne approximation, simplification
satisfaisante pour traiter le problème de la répartition des revenus
(ce qui est son but).
2: théorie de la répartition
On parle ici de répartition des revenus.
La
théorie de Ricardo doit expliquer comment le surplus se répartie dans
les 3 classes de la société (voir plus haut), elle doit expliquer
comment le revenu national se partage entre la rente, le profit et le
salaire.
a: la théorie du salaire
(connaissant le salaire et la rente on en déduira le profit).
Il
y a chez les classiques une distinction entre 2 espaces de prix, on
reconnaît qu'il y a un espace variable et superficiel: les prix
courants de marché. Derrière eux, il y a l'espace des valeurs: prix
naturel. Cette distinction vaut pour tout les types de prix. Ricardo va
appliquer cette distinction à la question du salaire.
Les
prix courants de marché: Ricardo dit la même chose sur le prix courant.
Ce salaire est déterminé au jour le jour par l'offre et la demande du
marché du travail, par la détermination marchande. Le salaire courant
est le salaire d'équilibre.
Les
prix naturel est le plus important. Il est déterminé par des facteurs
fondamentaux, par la valeur du travail, il va appliquer la théorie de
la valeur au travail. La valeur d'une marchandise chez Ricardo est le
temps de travail nécessaire à la production. Pour le salaire naturel se
sera la quantité de subsistance qui permet la reproduction sociale du
travail, des travailleurs.
Ricardo
"le prix naturel du travail est celui qui fourni aux ouvriers, en
général, le moyen de subsister et de perpétuer leur espèce sans
accroissement ni diminution."
Il
apparaît que le salaire naturel ne soit pas une quantité de finance
mais un panier de biens: le panier de biens qui permet la reproduction
sociale des travailleurs: entretien et reproduction du stock de main
d'oeuvre existant. Ce salaire naturel n'est pas un minimum vital,
naturel, physique mais social qui dépend de l'état d'avancement des
sociétés. Le contenu du panier de biens, le salaire naturel dépend de
l'évolution de la société. Avec le progrès, le salaire de subsistance
tend à s'élever. Ricardo en fait une analyse conjointe qui peut se
ramener à ce graphique.
Stable; on part de cette idée, quelque soit l'emploi, le salaire naturel est le même.
Nd est l'offre d'emploi des capitalistes (salaire du marché).
Il y a une demande de travail: plus le salaire est élevé plus la quantité de travail est faible
Ns est l'offre de travail des ouvriers.
Ricardo
présente une vision du marché du travail et de son évolution en liant
des phénomènes éco et démographiques. Le salaire courant est plus grand
que le salaire naturel. Les salariés touchent plus que le nécessaire
pour subsister dans leur société. On a une situation d'aisance matériel
pour les salariés.
La
population ouvrière quand elle se porte bien fait des enfants. Il y a
un développement de la natalité 20 ans plus tard du fait de la natalité
donc un déplacement (Ns2) il a beaucoup d'ouvriers. Dans cette
situation nouvelle, le salaire courant est inférieur au salaire
naturel. C'est une situation de pauvreté qui entraîne une forte
mortalité, celle-ci va revenir au point de départ. Il y a des cycles à
la fois éco et démographique. La vision de Malthus est reprise par
Ricardo: avec cette représentation, le salaire courant tourne autour du
salaire naturel.
Cette
gravitation est un phénomène plus général chez les classiques: Smith
comme Ricardo . Pour toutes marchandises, le prix du marché ou le
salaire de marché gravite autour de son point moyen; naturel.
La
misère est nécessaire pour la gravitation, mais Ricardo s'oppose à
l'assistance au pauvre: s'il y a une surpopulation, celle-ci doit être
dominé par la prévoyance individuelle c'est à dire la maîtrise de la
natalité (par le mariage tardif)
b: théorie de la rente
C'est en discutant les thèses de Malthus que Ricardo à sortie cette théorie.
Cette théorie de la rente foncière sera conforme avec les fondements de l'analyse ricadienne: la théorie de la valeur.
Ricardo
"la valeur échangeable d'une denrée quelconque n'est jamais réglée
parla petite somme de travail nécessaire pour sa production dans les
circonstances extrêmement favorables, cette valeur dépend au contraire
de la grande quantité de travail que sont forcés d'employer ceux qui
ont ajouté pour produire dans les circonstances les plus défavorables".
Ricardo
se plaçait dans des conditions les plus difficiles dans l'exécution du
travail en question. Cet élément prend un tour essentiel, pour Ricardo
la valeur d'échange (le prix naturel) d'un produit correspond à son
coût en travail, il ne s'agit pas du coût moyen, unitaire mais du coût
marginal.
Le coût marginal est le coût à la marge de la dernière usité produite.
Coût moyen est le coût unitaire;
Le
coût marginal est le coût de production dans les circonstances les plus
défavorables. Ce principe (qui ne sera pas repris par Marx mais par les
néoclassiques dans une école marginaliste) est le coût marginal et non
pas le coût moyen, dans des circonstances les plus défavorables et pas
dans les circonstances normales ou moyennes.
Cet
élément est appliqué de façon privilégié par Ricardo à propos de
l'agriculture (ce revenu est proprement agricole et non industriel).
On
pourrait résumer son raisonnement en 3 temps (par la thèse
ricardienne):* en matière agricole, les terrains sont de qualités
diverses (fertilité diverses). Le blé suivant les terrains, sera
produit à des coûts différents.
*le prix de vente du blé
(prix naturel, valeur d'échange) correspond au coût en travail le plus
élevé, celui correspondant aux terres les moins fertiles (les dernières
terres mises en culture car elles sont fertiles);
* conclusion: que vont faire
les propriétaires fonciers des terres les plus fertiles ? Les 1ères
terres sont celles pour lequel le coût en travail pour faire du blé,
est le plus faible. Ces propriétaires vont exiger de leurs fermiers
(entreprise capitaliste agricole) à qui il loue leurs terres, ils vont
exiger un loyer à l'origine de la rente et pour le niveau du loyer, les
fermiers vont demander une somme égale à la différence entre le coût de
Y° marginal (sur la dernière terre mise en culture) moins les coûts de
Y° effectifs.
R = coût de Y° marginal - coût de Y° effectif
valeur
Le
loyer (rente) que les propriétaires fonciers, les entreprises
capitalistes qui louent leurs terres, vont exiger de leur fermiers: est
égal à l'écart entre les coûts de Y° sur la terre marginale (valeur du
blé) , coût en travail dans les circonstances les plus défavorables,
c'est à dire le coût de Y° sur les terres marginales donc coûts de Y°
effectif pour les entreprises capitalistes, ces terres sont plus
fertiles que les terres marginales.
A
partir de là, la rente foncière est une rente différentielle car chez
Ricardo elle dépend de la différenciation des conditions de la Y°
agricole selon les différents terrains. Il y a des terres de
productivité différentes, des coûts de productivité différents et donc
il peut y avoir des rentes ponctionner par les propriétaires fonciers
sur le produit de la terre;
c: le profit
C'est ce qui reste entre les mains des entreprises capitalistes une fois qu'ils ont payé les salaires et les rentes.
On peut avoir une idée du montant du profit car c'est le revenu national moins les salaires moins les rentes.
Le
revenu national est égal au produit national (la somme des biens dont
le montant est explicité à l'issus de la théorie de la valeur de
Ricardo). On peut donc déduire le profit.
Si
le profit national et le revenu national sont constants: si les rentes
augmentent, le profit va baisser, de même si les salaires augmentent,
le profit baisse. Ricardo mettra en évidence un mouvement général qui
aboutit a un rétrécissement de la part des profits lequel va apporter
un crack à l'évolution de l'éco. En 1970 l'état saturé (accroissement
zéro).
Chez
Ricardo le profit est perçu par le taux de profit (r), il ramène le
montant absolu total du profit au capital engagé; ce taux de profit est
le même (uniformité du taux de profit) car il y a une concurrence entre
les capitaux
r = µ/ K-> uniforme dans toute l'éco, sinon un mouvement de capitaux se fait.
3: la théorie de l'évolution éco
L'évolution
éco moderne, en régime capitaliste, est une situation de croissance éco
qui est essentiellement permise par l'accumulation de capitaux. Cette
accumulation a une condition unique: un taux de profit suffisamment
élevé.
Ricardo:
si le taux de profit est suffisamment élevé, il dépasse le niveau jugé
normal, si le capital est suffisamment rémunéré, on aura une
accumulation de capitaux.
Cette
accumulation du capital permettra la croissance éco. Si le capital
rapporte assez, le taux de profit sera suffisamment élevé, le
comportement d'épargne et d'investissement en seront encouragés.
On
va investir, le progrès technique sera incorporé et on aura une
croissance, un développement éco. Chez Ricardo la rémunération du
profit a un rôle essentiel car il conditionne la progression éco.
Ricardo nous dit que ce taux de profit est la cause unique de
l'accumulation du capital, il s'oppose à Malthus qui a été le
précurseur de la demande effective: Malthus avait donné l'idée que pour
que la croissance se développe, il faut une accumulation du revenu mais
Malthus y rajoute les débouchés, car si les débouchés sont
insuffisants, cela va compromettre la croissance éco.
Pour Ricardo non, il suit JB Say et sa loi des débouchés. Loi de Say "tout offre crée sa propre demande".
Ricardo:
"la demande de produit n'est borné que par la production", c'est
l'offre qui peut limiter la demande mais pas l'inverse. Donc en
écartant la nécessité de débouchés préalables, il fait du taux de
profit et de rentabilité, le point central au sein de la croissance
donnée. En reprenant Smith, il affirme que c'est en particulier du
développement individuel que dépend du capital accumulé.
Ricardo: "il n'est pas de limites pour la demande, pour l'emploi du revenu, toutes les fois que le revenu donne quelque profit".
r assez haut-> accumulation de capitaux -> développement éco
Une
accumulation de capitaux (z) fait augmenter la main d'oeuvres d'où un
besoins accru de blé donc augmentation de la production agricole d'où
la culture de terres supplémentaires donc augmentation du prix du blé
donc augmentation de la rente totale donc baisse du taux de profit dans
l'agriculture donc baisse du taux de profit général, l'accumulation de
capitaux est entravée d'où un état stationnaire.
Ricardo
commence par dire que (Z) est égal à l'investissement, l'entreprise
demande de plus en plus de bras d'où une augmentation de la main
d'oeuvre, s'il en faut plus il faut plus de blé pour les nourrir, cela
veut dire mettre en culture des terres nouvelles donc moins fertiles,
donc un coût plus élevé du blé, cette liaison est correcte si on adopte
la théorie de la valeur de Ricardo et si on fait l'hypothèse que le
rendement agricole baisse. Au fur et à mesure que la Y° augmente les
conditions sont plus difficiles donc le prix du blé augmente, si le
prix du blé augmente, le rente aussi.
Ricardo "ce n'est pas parce que la rente est élevé que le prix du blé est élevé mais le contraire."
Si
la rente augmente, le profit diminue mais on a une hypothèse de taux de
profit uniforme. Donc si le taux de profit baisse dans l'agriculture,
on a une baisse du taux de profit en général. Un taux de profit assez
haut est la condition à l'accumulation de capitaux. Si le profit baisse
trop, l'accumulation du capital est entravée et donc un état
stationnaire s'installe;
Le
système est en croissance. C'est la tendance spontanée du système au
début elle peut être entravé ou favorisé suivant la politique éco qui
est menée.
Il
y a 2 politique éco à laquelle le parlementaire Ricardo va s'opposer,
cette position prise est en fait justifiée par sa théorie.
La
1ère politique éco s'oppose à la taxation des profits, il est favorable
aux impôt mais pas sur les profits car ils ont tendance à la baisse.
Ricardo dans le débat sur les Corn Laws (lois du blé, présentent en
Angleterre qui protégeaient les producteurs, propriétaires fonciers et
entravent l'import de blé), Ricardo va se battre pour abolir cette loi
car le schéma mène à l'état stationnaire. Si on ouvre les frontières de
l'Angleterre au blé français: l'augmentation de la production pourrait
donner lieu non pas à la mise en culture de nouvelles terres mais on
pourrait répondre aux besoins en blé par l'importation, ainsi il n'y
aura pas de pression, à la hausse du prix du blé et dans ce cas là, la
rente n'augmentera pas donc le taux de profit ne diminuera pas, donc
l'accumulation de capitaux n'est pas entravée.
Pour
Ricardo, l'importation est une façon de contrecarrer l'état
stationnaire, il promeut le libre échange, il poursuit la théorie de la
spéculation et du commerce international proposé par Smith, il verrait
très bien une division internationale du travail: L'Angleterre devient
l'usine du monde, spécialisé en bien naturel et le reste du monde se
spécialise dans les produits agricoles.
Ricardo
a aussi pris des positions à la fois théorique et pratique en faveur du
progrès technique et dans l'agriculture en particulier, car si le
progrès technique se développe notamment en agriculture cela pourrait
augmenter la production du travail dans l'agriculture donc cela
pourrait limiter l'augmentation du prix du blé. Il faudra moins de
travail pour produire autant. Le prix naturel du blé va diminuer.
Ricardo comme Keynes est un auteur qui sait joindre les 2 bouts: bâtir
une théorie abstraite
faire aboutir cette théorie dans les termes du
politique éco proposé pour répondre à des problèmes très concrets c'est
à dire aux problèmes théoriques du moment.
CHAPITRE 3: échange marchand
CHAPITRE 4: marché et organisation
CONCLUSION: méthode utilisée en économie
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